L’extrême droite est, et restera, infréquentable ! 

Ce mercredi 13 novembre à Bruxelles, plus de 1500 personnes se sont rassemblées pour dénoncer la venue de Jordan Bardella, le président du Rassemblement National, qui s’était déplacé pour présenter son nouveau livre et pour faire une séance de dédicaces. Cette mobilisation a bien montré que l’extrême droite n’est la bienvenue ni en Belgique, ni ailleurs… 

Par Aline (Liège)

Le 13 novembre, 1500 manifestant.e.s sont sorti.e.s dans les rues de Bruxelles pour dénoncer la banalisation des rassemblements d’extrême droite, alors que le cordon sanitaire se brise dans certaines communes belges et que les partis d’extrême droite se développent partout dans le monde. Meloni en Italie, Orban en Hongrie, le PVV aux Pays-Bas et maintenant Trump aux Etats Unis : il ne s’agit plus simplement d’alerter sur les dangers de l’extrême droite, elle est déjà au pouvoir dans un grand nombre de pays. 

Dénoncer la complicité libérale 

De concession en concession, c’est ainsi que les partis d’extrême droite montent au pouvoir. Rappelons que ceux qui permettent à l’extrême-droite de s’installer partout, ce sont les partis traditionnels qui banalisent leurs propos et leurs discours. En effet, on ne peut pas combattre l’extrême droite avec un programme libéral qui encourage la division et la mise en concurrence des citoyen.ne.s pour détourner notre attention de la crise sociale et économique qui se joue.  

Parce que la droite est sortie des élections plus confiante et que les mesures annoncées par la coalition Arizona de Bart de Wever sont claires, il faut se préparer à lutter contre la casse sociale qui s’annonce : ils comptent casser les services publics, la sécurité sociale, l’opposition politique et syndicale, … Ils veulent nous mettre à la merci de la classe capitaliste, peu leur importe s’ils doivent donner les clés du pays à l’extrême droite pour y parvenir.  

Cette mobilisation avait donc aussi pour but d’envoyer ce signal fort aux nouvelles coalitions : nous ne laisserons pas passer le projet barbare qu’ils ont présenté jusqu’à maintenant. Nous devons empêcher l’extrême droite de se construire sur la misère sociale causée par les gouvernements de droite et d’une prétendue gauche, libérale, qui n’a fait que de se coucher devant les ennemis de notre camp social. 

Police complice ! 

Lors de ce rassemblement, la police été déployée par l’administration pour bloquer le périmètre dans lequel avait lieu l’évènement d’extrême droite… encore une fois ce genre de conférence est autorisée et protégée sans réserve par les autorités.  

Durant le rassemblement, des militant.e.s ont plusieurs fois essayé de passer le barrage policier. De fortes répressions policières ont alors suivi : gaz lacrymogènes, matraques et autopompe, les policier.e.s ont finalement chargé la foule, partie en manifestation sauvage, et procédé à l’arrestation d’une quarantaine de personnes.  

A la suite de ces évènements, la Coordination Antifasciste de Belgique a lancé un appel à témoins et ce qui en est sorti est brutal : violences racistes, insultes et propos islamophobes, sexistes, homophobes et transphobes ainsi que charges et gazages arbitraires et injustifiés. Ces retours montrent, une fois de plus, que la politique sécuritaire abusive et les propos haineux véhiculés par l’extrême droite sont totalement banalisés au sein des partis traditionnels et de la police.  

Quel avenir pour la lutte ?  

Les communications de la Coordination Antifasciste de Belgique sont claires : l’heure n’est plus à l’alerte mais à l’action ! Plus que jamais la mobilisation collective est nécessaire pour repousser l’extrême droite puisque nous ne pouvons définitivement pas compter sur les partis traditionnels pour l’endiguer.  

La montée et la banalisation de l’extrême droite en Belgique et dans le monde montrent que la lutte antifasciste est inévitable si on veut protéger les minorités et nos acquis sociaux.  

En Wallonie, le travail antifasciste a déjà permis d’éviter la croissance du parti d’extrême droite Chez Nous. Grâce à la lutte acharnée des fronts antifascistes locaux, ce parti est même très proche de la dissolution. C’est bien la preuve que l’organisation antifasciste porte ses fruits à certains endroits. Une résistance et une victoire sont encore possibles face aux politiques réactionnaires qui s’abattent sur un grand nombre de peuples. Il faut montrer et rappeler partout dans le monde, que l’extrême droite est, et restera, infréquentable !  

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