Luttons pour une société qui repose sur les soins aux autres, pas sur les profits

  • Des investissements publics à hauteur des besoins dans les soins et l’aide sociale
  • Prenons soin du personnel soignant : réduction collective du temps de travail à 32
    heures par semaine, sans perte de salaire et avec des embauches compensatoires
  • Repoussons les attaques de l’Arizona contre les pensions, les salaires, les services
    publics et les personnes les plus vulnérables
  • Pour un plan d’action en escalade avec des manifestations et des grèves pour
    imposer un changement radical
  • Le système capitaliste est pourri jusqu’à la moelle : il nous faut une société qui ne
    laisse personne de côté

Le manque de moyens est alarmant et permanent, la pression sur notre secteur des soins et de l’aide sociale ne fait qu’empirer. Les nouveaux et futurs gouvernements, quel que soit le niveau de pouvoir, n’ont aucune intention d’allouer les fonds nécessaires aux divers services ainsi que pour de bonnes conditions de travail. En Flandre, le milliard d’euros promis n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan face au sous-investissement structurel.

Tract distribué ce 7 novembre à l’occasion de la manifestation des secteurs publics et non marchands du socio-culturel, des soins de santé et du bien-être.

Durant la pandémie, les autorités ont prétendu rejoindre les applaudissements de la population pour l’héroïsme du personnel des soins. Depuis lors, tout s’est aggravé. Le manque de collègues conduit à une gestion plus autoritaire dans tous les secteurs.

Stop à la répression et à l’oppression ! Investissement dans l’aide sociale et la santé !

Le sous-financement force le secteur social à jouer un rôle de police pour gérer la pénurie. De quel côté sommes-nous ?

Cette manifestation le dit haut et fort : le bricolage à la marge est insuffisant. Il faut une résistance coordonnée face à la politique de tous les gouvernements, avec la mobilisation de néerlandophones et de francophones, du personnel des secteurs public et privé, du secteur des soins et de celui de l’aide sociale. C’est par la lutte que nous pouvons donner la meilleure expression de notre solidarité. C’est par la lutte que nous pouvons organiser la colère des collègues pour imposer le changement nécessaire.

D’un secteur à l’autre : construire l’unité d’action !

Une seule manifestation ne suffira pas pour nous imposer face aux décideurs politiques. Ils ne nous écouterons que lorsqu’ils ne pourront plus détourner le regard. Des concessions de leur part n’arriveront que s’ils craignent le mouvement. La construction d’un tel rapport de force est possible en intensifiant nos actions et en les élargissant. Nous avons besoin d’un plan d’action en escalade qui nous conduise à des actions de plus en plus fortes en impliquant davantage de collègues, en mobilisant les bénéficiaires de nos services et en mobilisant la classe travailleuse dans toute sa diversité contre les politiques antisociales. C’est par une lutte résolue que nous pouvons donner le ton du débat public et construire un rapport de force.

L’importance d’agir de la sorte dépasse largement nos secteurs. Les perspectives pour le futur gouvernement fédéral sont terribles. Ce sera Halloween toute l’année pour les travailleur.euse.s afin de permettre aux capitalistes de fêter Noël toute l’année. Pensions, salaires, services publics, chômeurs, malades… rien ne sera laissé intact. Pour De Wever et Bouchez, il n’y a pas d’autre choix. Leur “choix” est clair : cajoler les grandes entreprises et les super-riches. Stop au hold-up social, stoppons l’Arizona !

Les populistes de droite capitalisent sur les problèmes sociaux et l’insécurité après les avoir eux-mêmes organisés. Les politiques qui excluent favorisent les problèmes de toxicomanie, de pauvreté, de violence… Où vont se retrouver les personnes exclues du chômage ? Certaines au CPAS, d’autres dans la rue. La droite veut en plus transformer le secteur social en un appareil policier reposant sur le contrôle. Notre sécurité sociale est une protection pour l’ensemble de la classe travailleuse, mais c’est aussi un moyen de maintenir un lien avec la société. Protégeons notre sécurité sociale ! Celui qui touche à l’un.e d’entre nous nous touche tous.tes !

Répondre à la droite : changer fondamentalement la société !

Nos revendications représentent la diversité de nos secteurs et lieux de travail. Mais elles se rejoignent autour d’une même question : quel type de société voulons-nous ? Une société froide où les secteurs du soin sont une usine dirigée par des managers autoritaires ? Ou une société où les innombrables talents et capacités de chacun.e peuvent être pleinement développés, une société où les services à la population sont plus nombreux et plus accessibles ?

Le capitalisme nous entraîne vers l’abîme au nom de la recherche de profits pour une infime minorité. Il sème la barbarie dans tous les domaines, de « notre » crise des soins à la promotion de la haine de l’autre (racisme, sexisme, LGBTQIA+phobie…), en passant par les catastrophes climatiques, les guerres et les génocides. Nous luttons au contraire pour une société anticapitaliste et socialiste où les moyens de production seront sous le contrôle démocratique et la propriété de la classe travailleuse afin que nous puissions utiliser les ressources et les richesses disponibles dans le cadre d’une planification rationnelle de l’économie. En bref : un bouleversement radical où la classe travailleuse, dans toute sa diversité, aura le contrôle de la société.

Contre les violences sexistes et sexuelles : manifestez avec nous le 24 novembre

« La honte doit changer de camp ». C’est ce qu’a déclaré Gisèle Pélicot, cette femme de 72 ans, lors du procès de 50 de ses violeurs. Cette affaire démontre à quel point la société est imprégnée de la culture du viol et de la violence de genre. En Belgique, plus de 11.000 plaintes pour viol ont été déposées en 2023, soit une moyenne de 30 par jour. Ce n’est qu’une fraction de cette violence ; 82 % des agressions sexuelles ne sont pas signalées. Pourquoi ? Par honte, par peur de ne pas être cru.e, par manque de conseils et de soins…

Nous pouvons faire changer la honte de camp par la lutte. Manifestez avec nous le 24 novembre à Bruxelles contre les violences sexistes et sexuelles et pour un investissement public massif dans les soins, l’enseignement et la prévention.

Stoppons le génocide !

Le génocide à Gaza touche l’ensemble de la population, y compris nos collègues soignants. Fin octobre, l’hôpital Al-Aqsa, au centre de Gaza, a été à nouveau bombardé alors que les réfugiés tentaient de survivre sous des tentes dans la cour. Le dernier hôpital encore en activité dans le nord de la bande de Gaza a été attaqué pour la 14e fois, emportant 44 médecins et infirmier.ère.s. La solidarité avec le personnel soignant de Gaza, de Cisjordanie et du Liban est nécessaire ! En mars, le personnel de l’hôpital Brugmann de Bruxelles a organisé une action pour exiger un cessez-le-feu immédiat et manifester sa solidarité avec ses collègues de Gaza. Une idée pour votre lieu de travail ?

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