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Rendez-vous: 07/11/24
“Défendre les CPAS, c’est défendre le dernier filet de sécurité qui existe”

Le 7 novembre, une manifestation sera organisée par les secteurs publics et non marchands du socio-culturel, soins de santé et du bien-être. Il s’agira de la première manifestation contre le manque de fonds alloués à tous les niveaux et dans toutes les régions. Nous avons recueillis quelques témoignages concernant la situation dans ces secteurs.

– Dans quel secteur travailles-tu? Es-tu impliqué dans le travail syndical ?

Je suis travailleur social en CPAS depuis presque 10 ans.

Pourquoi estimes-tu nécessaire de manifester le 7 novembre? Quelles sont les principales préoccupations des collègues ?

Le CPAS est le dernier filet de solidarité qui existe: les personnes qui y font appel n’ont aucune autre possibilité de revenu. Il y a beaucoup à dire sur le fonctionnement des CPAS, mais il est clair que c’est un outil essentiel pour combattre la pauvreté et qu’il est nécessaire de le financer à la hauteur des besoins.

Le refinancement des CPAS est la première préoccupation des collègues, car chacun comprend que d’un financement décent dépendent nos conditions de travail, la stabilité de nos contrats, mais aussi la qualité de l’aide que nous pourrons apporter aux allocataires sociaux.

Avec les camarades de l’équipe syndicale du CPAS où je travaille, nous avons averti dès avant les élections sur le danger que représente la coalition Arizona: ce gouvernement prépare des coupes importantes dans les budgets là où il nous faudrait des moyens supplémentaires. C’est d’autant plus vrai que la super note de De Wever prévoit la limitation dans le temps des allocations de chômage. A quelle porte pensez-vous que les exclus du chômage iront frapper pour obtenir un revenu de remplacement ? Les exclusions du chômage, cela signifie un engorgement dans les services des CPAS et une charge supplémentaire aux budgets des communes, dont les CPAS dépendent.

Qu’attends-tu de la manifestation ?

“La manifestation du 7 novembre est un premier pas pour faire pression sur les gouvernements. Il est rare que les salarié.e.s du secteur public et du privé se retrouvent côte à côte. Dans notre secteur, c’est pourtant essentiel, car les conditions de travail des un.e.s impactent fortement celles des autres.

“Les directions syndicales nous promettent que cette manifestation ne restera pas sans lendemain et c’est en effet nécessaire : dès après le 7 novembre, nous devrions préparer les prochaines actions au moyen d’assemblées générales qui mêlent les travailleurs sociaux du secteur public et de l’associatif. Nous ne pouvons nous permettre ni l’attentisme, ni la division.”

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