UN AN DE GÉNOCIDE, DES DÉCENNIES D’OCCUPATION COLONIALE
Depuis un an, l’Etat israélien déchaîne sa machine de mort contre les Palestinien.ne.s : au moins 45.000 personnes ont directement perdu la vie sous les bombes tandis que plus de 180.000 personnes sont décédées de famine ou des suites de la destruction des infrastructures de santé. Le génocide est l’aboutissement d’un ordre colonial bâti sur des décennies d’occupation, de dépossession et de déshumanisation des Palestinien.ne.s.
Tract distribué lors de la manifestation nationale du 20 octobre
Les impérialismes occidentaux complices
L’opération de terrorisme d’Etat de masse mené au Liban a confirmé le même esprit génocidaire et illustre que nous ne pouvons pas nous fier sur les institutions officielles. Cet ordre colonial n’existerait pas sans le soutien des puissances impérialistes occidentales.
L’Etat israélien garantit aux puissances et multinationales occidentales un accès aux routes commerciales ainsi qu’aux réserves de gaz et de pétrole de la région. Les intérêts économiques et stratégiques du capitalisme, reposant sur l’exploitation pour le profit, ont continuellement poussé à armer matériellement et idéologiquement l’État israélien jusqu’au génocide.
Lutter pour la Palestine implique de combattre nos propres gouvernements
Nous sommes des millions à travers le monde à avoir manifesté et boycotté, à être entrés en grève ou à avoir lancé des occupations de campus. A Londres, 300.000 personnes ont occupé les rues après l’invasion du Liban. En construisant un rapport de force, des victoires sont possibles. A Liège, l’occupation a obtenu la suspension de certains contrats liant l’université à des entreprises ayant fourni Tsahal, comme OIP Sensor System ou Léonardo.
Pour poursuivre sur cette voie, il faut viser les profiteurs de guerre et les Etats impérialistes là où ça leur fait mal: au profit. Dans l’Etat espagnol, il y a trois semaines, une grève générale de 24h “contre le génocide et l’occupation en Palestine” a été proclamée à l’appel de plus de 200 syndicats et ONG. Cette grève a été accompagnée de manifestations de masse dans les grandes villes, avec les organisations étudiantes à leur tête.
En Belgique, un boycott ouvrier du transit d’armes vers Israël – comme le demandent les syndicats palestiniens – pourrait tout à fait se faire grâce à l’action des syndicats. Ce type de campagne doit être discuté et pris en main de toute urgence par les délégations syndicales : par le biais de motions de solidarité, d’actions aux portes de l’entreprise, d’une présence syndicale visible aux actions pro-palestiniennes,… pour lancer une dynamique vers le blocage effectif de la manutention d’armes vers Israël.
Ce sera d’autant plus important que le nouveau gouvernement wallon MR – Engagés va très certainement revenir sur des avancées obtenues par le mouvement, notamment l’arrêté de la région wallonne interdisant tout transit d’armes vers Israël.
La libération de la Palestine
Alors que Georges-Louis Bouchez (MR) ose qualifier l’opération terroriste israélienne au Liban de “coup de génie”, chaque acte de résistance du peuple palestinien ou libanais est qualifié de terrorisme. Nous soutenons la population de l’État libanais, tout comme les Palestinien.ne.s, dans leur lutte pour leur libération nationale et sociale ainsi que dans leur droit de résister à l’agression du régime israélien, y compris par les armes.
Mais la lutte militaire sera insuffisante à elle seule. Le mouvement le plus puissant contre le génocide et la transformation de toute la région en un enfer, c’est un mouvement qui organiserait les masses de la région autour de la lutte contre l’agression israélienne mais aussi du rejet de la passivité complice des régimes de la région, de la misère, de l’exploitation capitaliste et du pillage impérialiste. Une telle unité dans la résistance nationale et sociale serait la meilleure façon de repousser chaque tentative, de Netanyahu et de l’impérialisme, de diviser les peuples de la région sur base confessionnelle ou régionale sectaire. La résistance armée organisée sous contrôle démocratique et fondée sur l’unité des travailleur.euse.s et des pauvres de différentes communautés religieuses et nationales serait la meilleure manière d’y parvenir.
Que tout le système dégage !
La classe dirigeante israélienne n’a rien d’autre à offrir qu’une fuite en avant génocidaire pour tenter de stabiliser son règne colonial de corruption, d’inégalités, d’insécurité, d’autoritarisme et de précarisation d’existence. Une lutte révolutionnaire pour renverser le système capitaliste, grâce à la prise de contrôle des vastes richesses et ressources de la région par les masses, pourrait atteindre la classe travailleuse en Israël et la stimuler à rejoindre le combat contre un ennemi commun.
La lutte de masse de la classe travailleuse et des pauvres doit redessiner toute la région en respectant le droit à l’autodétermination des peuples et les intérêts de chaque communauté (arabes, amazighs, kurdes, juifs,…). Un système fondé sur le pouvoir des masses serait synonyme de liberté et de justice pour tou.te.s. Cela pourrait permettre aux Palestinien.ne.s et aux Juif.ve.s israélien.ne.s d’exercer leur droit démocratique à l’autodétermination et à toutes les minorités nationales et religieuses de bénéficier d’une égalité totale – ce qui est impensable tant que l’État sioniste, fondé sur la suprématie raciste et l’occupation, restera debout.
Cette lutte pour une transformation socialiste révolutionnaire de toute la région doit commencer aujourd’hui.