“Plusieurs voix, une seule fierté”, tel était le thème de la Pride d’Anvers cette année, le 10 août dernier. Il est rapidement apparu que toutes les voix n’étaient pas pour autant les bienvenues. Des étudiant.e.s pro-Palestine s’étaient inscrit.e.s pour participer à la Pride à partir du char de l’université d’Anvers. Au moment du départ du défilé, ils ont brandi leurs drapeaux palestiniens. La police les a alors interpelé.e.s.
Les étudiant.e.s ont ensuite été expulsé.e.s du défilé et menacé.e.s d’arrestation. L’organisation a affirmé que des slogans “anti-israéliens” avaient été criés. Elle a affirmé que la Pride n’était pas “le lieu ni le moment” pour une telle expression d’opinion. Des slogans de solidarité avec les Palestinien.ne.s ont toutefois été scandés dans plusieurs délégations, sous les applaudissements des passant.e.s.
Lorsque notre délégation a atteint la fin du défilé, nous nous sommes installé.e.s au bord de la rue pour crier d’autres slogans, y compris concernant la Palestine et contre le pinkwashing. Cette action non violente n’a pas non plus été bien accueillie par les organisateur.trice.s. Une fois de plus, la police a été déployée. De manière très frappante, ce sont tout particulièrement les personnes transgenres et les personnes de couleur qui ont été prises pour cible par la police !
Deux personnes queer ont été violemment arrêtées au cours de l’opération. La Pride est à l’origine née d’une lutte qui répondait à la violence policière. Aujourd’hui, la Pride d’Anvers utilise cette même violence policière. Des initiatives comme notre campagne “Pride is a protest” sont plus que jamais nécessaires, pour défendre nos droits et s’opposer aux violences policières transphobes, islamophobes et racistes.