Columbia, à Yale, New York University, Berkeley,… les campements étudiants et les mobilisations contre le génocide à Gaza se sont multipliés aux États-Unis et tiennent bon en dépit d’une répression policière féroce. C’est un nouveau souffle qui est venu en renfort du mouvement international de solidarité avec les masses palestiniennes.
France, Liban, Autriche, Tunisie,… les mobilisations lycéennes et étudiantes fleurissent. En Belgique, des occupations ont commencé à l’université de Gand et à l’ULB – et d’autres sont à venir – en exigeant la rupture de la collaboration avec les institutions et entreprises sionistes qui participent à l’oppression systématique du peuple palestinien.
Cette mobilisation solidaire est d’autant plus urgente que l’État israélien vient de lancer ses troupes sur le dernier refuge de la population gazaouie, à Rafah. Le contrôle de la frontière entre Gaza et l’Egypte a été pris.
Gaza est considéré comme un laboratoire à ciel ouvert concernant le recours à l’IA dans la définition des cibles de l’armée israélienne et le caractère industriel du massacre. C’est ce qui explique pourquoi la Vrije Universiteit Brussel (VUB) vient d’annoncer qu’elle entend mettre fin à sa collaboration à une étude scientifique relative à l’intelligence artificielle (IA) à laquelle participent également deux partenaires israéliens. L’université veut offrir une totale transparence quant à ses projets collaboratifs financés par l’Union européenne via le programme-cadre Horizon Europe.
Les occupations ont raison d’exiger la transparence totale de la part de toutes les universités du pays, et cette transparence devrait être de mises pour toutes les autorités du pays ! Au-delà des universités, des entreprises et pouvoirs publics de Belgique participent de manière directe ou indirecte à l’occupation israélienne de la Palestine et au massacre.
Les étudiant.e.s expriment dans l’action ce qui vit plus largement parmi la population. Une majorité écrasante de la population belge – 74% – demande la fin des transferts d’armes entre Israël et la Belgique (enquête d’opinion de YouGov, janvier 2024). Cela donne toute la dimension de la mobilisation possible !
Aux États-Unis, le syndicat United Auto Workers (UAW) rejoint la mobilisation. Les délégations et structures syndicales peuvent faire de même ici en Belgique, à commencer par les délégations syndicales du personnel des universités.
- Consolidons la dynamique d’occupation des campus par des discussions démocratiques en assemblées générales. Là où des occupations n’ont pas encore commencé, des actions de solidarité et des sit-in peuvent être organisés, y compris dans les écoles secondaires.
- Travailleur.euse.s et étudiant.e.s : plus fort ensemble ! Les délégations syndicales universitaires peuvent être invitées à participer aux assemblées générales, des motions de solidarité peuvent être votées par d’autres délégations.
- Pour la totale transparence des projets universitaires, pas un cent pour l’occupation et le massacre !
- Stop à la marchandisation de l’enseignement qui pousse à chercher des partenariats avec des entreprises privées, refinancement public massif de l’enseignement !
- Solidarité internationale avec les étudiant.e.s et les travailleur.euse.s, solidarité contre la répression ! Solidarité avec les étudiant.e.s et travailleur.euse.s des universités israéliennes victimes de persécutions et de répression nationalistes pour s’être opposé.e.s au massacre génocidaire !
- Pour un boycott ouvrier ainsi que le blocage de la fabrication et des livraisons de matériel militaire à destination d’Israël !
Les actions étudiantes pourraient donner un nouvel élan à la manifestation nationale du 19 mai prochain à Bruxelles. Un bloc étudiant de différentes villes et campus permettrait de renforcer les contacts entre les occupations et de dynamiser le mouvement. rendez-vous dimanche 19 mai à 13h30 à Bruxelles Nord.