Après le 25 mai, un front de résistance contre l’austérité !

Un plan radical d’investissements publics ! Pour des écoles, des logements sociaux, des emplois décents et + de pouvoir d’achat.

Tract de Gauches Communes

Les riches plus riches

La reprise économique a été proclamée, mais seuls les riches en profitent. En 2013, les grandes entreprises ont réalisé 11 milliards d’€ de profits, soit une augmentation de 20% en un an. Leurs patrons se sont accordés des salaires de 30 à 200 fois supérieurs à celui d’un travailleur : la moyenne est de 2,2 millions €, 11% de plus en 1 an ! Et pour maximaliser ces profits, ils n’hésitent pas à restructurer et licencier, laissant des milliers de familles sur le carreau. 100.000 emplois ont été détruits en 4 années, les chômeurs sont maintenant 600.000. Les partis traditionnels ont aidé les patrons en leur donnant près de 20 milliards € de cadeaux fiscaux et de baisse des coûts salariaux et en épongeant les dettes des banques spéculatrices pour un montant de 35 milliards €.

Nous payons la note

Ce transfert des moyens de la collectivité vers les plus riches, c’est nous qui en faisons les frais. Allongement de l’âge de départ à la pension et diminution des salaires et des allocations de chômage pour le fédéral, augmentation des tarifs des transports en commun et diminution du nombre de logements sociaux pour les régions, sous-investissement dans les écoles pour les communautés,… En temps de crise, la politique des partis établis (dont le PS et Ecolo) se résume à une accélération de la politique néolibérale de ces 30 dernières années. Les inégalités sociales n’ont jamais été aussi fortes en Belgique : la fortune des 1% les plus riches a dépassé celle des 60% les plus pauvres !

Un plan radical d’investissements publics !

Gauches Communes défend un programme qui répond aux besoins de la population : construire 60.000 nouveaux logements sociaux publics de qualité à Bruxelles et 79 nouvelles écoles, disposer de transports publics gratuits et de qualité, instaurer un service public national de santé. Ce plan radical d’investissements publics permettrait de créer des dizaines de milliers d’emplois décents. Irréaliste? Certainement pour ceux qui veulent continuer à nous faire payer la crise des banquiers et des spéculateurs. Les moyens dont nous avons besoin, nous pouvons aller les chercher parmi l’élite de super-riches.

Voter à gauche du PS, c’est voter pour la droite ?

Au contraire ! Cela permet de faire à nouveau entendre une voix de gauche dans le débat politique. Depuis 30 ans qu’il est au pouvoir, la PS a surtout démontré qu’il représente un sérieux atout pour faire avaler une politique de droite à la population. L’argument mensonger d’un vote de ‘‘moindre mal’’ ne passe plus. Les sondages indiquent ainsi une forte progression de la vraie gauche, et surtout de sa composante la plus visible, le PTB.

Ce soutien pour la gauche aurait considérablement pu être renforcé par une véritable unité, avec liberté de débat et unité d’action, à l’instar de ce qu’avait proposé la FGTB de Charleroi & Sud Hainaut, avec le PTB en force motrice. C’est dans ce sens que Gauches Communes avait offert de participer aux listes PTB-GO avec ses candidats, ce que le PTB a refusé. Nous pensons que c’est une erreur.

Mais ce qui devient incompréhensible pour beaucoup, c’est le refus du PTB d’accepter la participation de Gauches Communes à un regroupement de listes à la Région, alors qu’il a trouvé un accord avec Pro-Bxl, le Parti Pirate et BUB. Il y a pourtant plus d’affinités politiques entre nous qu’avec ces autres listes. Ce mécanisme permettant un report mutuel des voix, notre démarche envers le PTB visait à éviter une dispersion des voix pour l’obtention d’élus de gauche.

Une véritable politique de redistribution des richesses ?

Dans ses revendications, le PTB reste encore limité. La taxe des millionnaires et la baisse de la TVA sur l’énergie, par exemple, sont autant de choix de société intéressants, mais qui restent faciles à détourner par les patrons grâce à la fuite des capitaux dans un cas, ou avec le retard de l’adaptation salariale à l’index dans le cas de la baisse de la TVA.

Une véritable politique de redistribution des richesses ? C’est possible, en refusant de payer la dette publique dont les intérêts annuels correspondent à plus de 1200 euros par habitant. C’est possible, en nationalisant les banques afin de créer un secteur financier public démocratiquement géré qui offre des crédits bon marché à la population et qui soit capable de garantir que notre épargne soit en lieux sûrs. C’est possible, en nationalisant les secteurs vitaux de l’économie, sous contrôle et gestion démocratiques de la collectivité. Cela exige un changement de société, pour que l’économie ne soit plus basée sur la course aux profits et l’avidité de l’élite, mais sur la satisfaction des besoins de la population.

Tous les partis traditionnels se disent prêts à baisser les coûts salariaux, c’est-à-dire les salaires et les contributions à la sécurité sociale. Un véritable tsunami d’austérité nous attend à tous les niveaux de pouvoir une fois les élections passées. Un front de résistance réunissant les divers partis de la vraie gauche, les syndicalistes combatifs et les mouvements sociaux sera nécessaire pour construire un rapport de force qui nous soit favorable au travers des luttes sociales.

Partager :
Imprimer :

Soutenez-nous : placez
votre message dans
notre édition de mai !

Première page de Lutte Socialiste

Votre message dans notre édition de mai