Déjà probablement 30.000 personnes mortes, plus de 60.000 blessées, et la quasi totalité de la population de Gaza qui a dû se déplacer. Toutes les écoles détruites, les hôpitaux attaqués et une catastrophe humanitaire organisée délibérément. Et en Cisjordanie, la montée de la violence a fait de 2023 l’année la plus meurtrière pour la population palestinienne. Pour sortir de ce cauchemar, nous devons continuer à nous organiser !
- POUR UN BOYCOTT OUVRIER DE LA PRODUCTION ET DES LIVRAISONS D’ARMES
- CONSTRUISONS DES COMITÉS D’ACTION POUR RENFORCER LA LUTTE AU NIVEAU INTERNATIONAL
- POUR DES COMITÉS DE LUTTE DÉMOCRATIQUES ORIENTÉS VERS UN CHANGEMENT DE SYSTÈME
Les manifestations massives de solidarité sont une source d’espoir. L’énorme colère mène à la solidarité partout dans le monde. La plainte pour génocide déposée devant la Cour internationale de justice de La Haye est le résultat du mouvement de solidarité croissant. Ça fait pression sur les politiciens pour qu’ils doivent s’exprimer. Ici aussi, la social-démocratie et les Verts demandent à ce que la Belgique se joigne à la plainte. De Croo, qui prône un cessez-le-feu au niveau international, s’oppose à ce que la Belgique soutienne la plainte déposée à La Haye.
Cette plainte déposée à La Haye montre à quel point le terrorisme d’État israélien est en train de s’isoler sur le plan international. Une condamnation serait un signe de reconnaissance pour les victimes palestiniennes et pour le mouvement de solidarité. Elle pourrait également donner un coup de pouce au mouvement de masse. En même temps, l’histoire de l’oppression palestinienne nous enseigne aussi qu’il ne faut pas placer beaucoup d’espoir dans les institutions et les autorités internationales. Les puissances impérialistes et les régimes dans la région ont trahi à plusieurs reprises les masses palestiniennes. Les Nations unies ont consolidé l’occupation et l’oppression de la population palestinienne.
La Belgique, elle aussi, s’en tient pour l’instant aux paroles plutôt qu’aux actes. Qu’attend le gouvernement pour prendre des mesures contre le trafic d’armes en provenance ou transitant par la Belgique ? Qu’en est-il des entreprises qui fournissent des machines pour la démolition de maisons ou la construction de colonies, comme Caterpillar, Volvo ou Cemex ? Ou les entreprises qui fournissent des équipements pour espionner les civils palestiniens, Solvay et IBM. Qu’en est-il de la banque publique Belfius et de ses 280 millions d’euros d’actions d’entreprises impliquées dans l’occupation ? KBC a investi plus de 1,1 milliard d’euros depuis janvier 2020 dans des entreprises impliquées dans la démolition de maisons palestiniennes et l’exploitation de ressources palestiniennes. Les banques Degroof Petercam et Ackermans & Van Haaren investissent également des centaines de millions d’euros dans des entreprises impliquées dans des colonies israéliennes.
Mais les autorités préfèrent détenir l’artiste Hind Eljadid pendant des heures pour avoir prononcé un poème contre la violence à l’encontre de la population palestinienne lors d’un événement organisé par le gouvernement flamand.
DES COMITÉS D’ACTION POUR RENFORCER LA PROTESTATION DE MASSE
Manifester massivement, ça a un impact sur l’opinion publique et ça s’impose comme un facteur. Cette position ne doit pas être confiée aux politiciens traditionnels et aux institutions internationales. Nous ne pouvons compter que sur la force des travailleurs et travailleuses, des personnes opprimées et de leurs familles. Les manifestations massives ont déjà joué un rôle en forçant une pause de six jours fin novembre et l’échange de prisonniers. Elles ont obligé les gouvernements à nuancer leur position de soutien aveugle à la violence perpétrée par l’Etat d’Israël. Ce n’est pas suffisant, mais cela montre que nos actions de protestation massive sont un facteur important.
La résistance au massacre de Gaza peut être organisée avec des collègues sur son lieu de travail, à l’unif ou à l’école. Les délégations syndicales peuvent voter des motions de soutien pour répondre à l’appel des syndicats palestiniens. Elles peuvent participer aux manifestations en délégation avec leurs propres banderoles et pancartes. La solidarité est l’outil privilégié de la classe ouvrière et de la jeunesse. Elle ouvre la voie à la construction d’un mouvement de masse international à partir de comités d’action démocratiques dans les quartiers, sur le lieu de travail, dans les écoles et les universités.
C’est de cette façon que nous serons plus fort.e.s ensemble, du niveau local à l’international, pour combattre dans le monde entier ce système global de mort et de destruction. Avec un programme précis de changement social et une approche qui entraîne d’autres mouvements, la protestation peut encore prendre de l’ampleur. À travers le monde, les dépenses militaires se sont élevées à 2.240 milliards de dollars en 2022. Depuis le début du mois d’octobre, les grandes entreprises d’armement ont vu leur valeur augmenter de plusieurs milliards. Imaginez que cette montagne d’argent soit consacrée aux besoins de la population au lieu de tuer des enfants et de provoquer des massacres ! Voilà comment la sécurité et l’avenir de tou.te.s pourraient être garantis.
DES COMITÉS DE LUTTE DÉMOCRATIQUES
Le PSL/LSP est favorable à une résistance de masse organisée démocratiquement contre le terrorisme d’État, la répression permanente et l’occupation coloniale. Une mobilisation révolutionnaire impliquant les travailleur.euse.s, les pauvres et la jeunesse peut mettre en place des comités de lutte sur le lieu de travail, dans les communautés, les écoles et les universités, à l’instar des comités populaires de la première Intifada (1987-1993). Ces comités peuvent contrôler les efforts de défense, d’aide humanitaire et de reconstruction.
La lutte collective est l’alternative nécessaire à la méthode désespérée de violence aveugle sur laquelle repose la stratégie du Hamas. Celui-ci utilise d’ailleurs également cette violence contre les masses palestiniennes. Il n’y a pas si longtemps, le Hamas a réprimé des manifestations à Gaza contre la crise énergétique et les prix élevés, tout comme l’Autorité palestinienne a réprimé en Cisjordanie des manifestations contre l’offensive israélienne à Gaza.
LA LIBÉRATION DE LA PALESTINE
La libération nationale de la Palestine ne peut être séparée de sa libération sociale. Elle ne peut être et ne sera pas imposée par une simple confrontation militaire, mais par la seule chose qui ait jamais pu forcer des concessions jusqu’à présent : une lutte de masse politique et sociale où l’utilisation des armes est un outil sous le contrôle démocratique de la communauté. Ce n’est qu’ainsi qu’une Palestine indépendante avec une capitale à Jérusalem pourra être imposée. Mais seule une Palestine socialiste pourra apporter la prospérité en assurant l’utilisation de la richesse nationale au profit de la grande majorité de la population.
Une telle Palestine socialiste constituerait un pôle d’attraction et d’encouragement pour les masses de tout le Moyen-Orient et donnerait l’impulsion à la formation d’une confédération socialiste volontaire du Moyen-Orient. Reconstruire Gaza, sans parler d’une Gaza prospère, semble impossible aujourd’hui. Il faudrait un véritable plan Marshall, mais sous contrôle démocratique de la population et son auto-organisation, afin que les ressources aillent au peuple et ne disparaissent pas dans des poches corrompues. Une confédération socialiste volontaire du Moyen-Orient permettrait d’exploiter les vastes ressources de la région.
Un mouvement révolutionnaire dans toute la région aurait un impact sur la classe ouvrière juive israélienne, qui vit dans un État capitaliste de plus en plus autoritaire et souffre d’inégalités massives (17 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté). L’oppression systématique des Palestinien.ne.s par la classe dirigeante israélienne a créé un cycle de peur et de violence qui n’offre ni paix ni sécurité aux travailleur.euse.s et aux jeunes israélien.ne.s.
Nous nous battons pour l’instauration d’un régime socialiste démocratique, qui non seulement mettrait fin à l’occupation, mais jetterait également les bases d’une reconnaissance de l’injustice historique et d’une interprétation juste du droit au retour des réfugié.e.s palestinien.ne.s. Nous luttons pour un État socialiste démocratique avec égalité totale des droits en Palestine ainsi que pour un Israël démocratique et socialiste, avec les deux capitales à Jérusalem et une égalité totale pour toutes les minorités, dans le cadre d’une confédération régionale et volontaire socialiste.
NOUVELLE JOURNÉE D’ACTION CONTRE LES LIVRAISONS D’ARMES – 18 FEVRIER
Le vendredi 1er décembre, une première action a déjà eu lieu à la société de transbordement Challenge à Grâce-Hollogne, près de Liège. Cette entreprise traite des cargaisons d’armes qui alimentent la machine de guerre israélienne. En menant des actions de protestation auprès de ces entreprises, nous répondons à l’appel des syndicats palestiniens à agir contre “l’armement de l’État israélien et des entreprises impliquées dans l’infrastructure du blocus”. Ces actions sont d’autant plus fortes que le personnel et les syndicats y sont associés. Contribuez à la mise en place de nouvelles actions contre les livraisons d’armes. Contactez-nous et rejoignez l’action et nos moments de campagne : 26 JANVIER – LIEGE ACTION PREPARATOIRE CONTRE CHALLENGE A LIEGE