Le PS propose de mettre fin au statut de cohabitant qui pénalise les personnes bénéficiant d’allocations sociales. La grande absente de ce débat est cependant la cohabitation légale qui ne semble pas avoir été prise en compte par la proposition du PS. Seule est concernée la cohabitation de fait (colocation, habitat intergénérationnel, couples non déclarés…). Un point aveugle qui désavantage une fois de plus les femmes.
Par Maxime (Liège)
Le PS a lancé sa campagne électorale avec clairon et tambours à la rentrée : « Plus rien ne s’oppose maintenant à ce que l’on dépose une proposition de loi pour supprimer le statut de cohabitant et que l’on mette le texte à l’agenda de la commission des Affaires sociales le plus vite possible. Il n’y a plus une minute à perdre », affirmait ainsi le12 septembre Ahmed Laaouej (PS) au Parlement fédéral.
Une mesure nécessaire
La proposition est simple, supprimer le statut de cohabitant de fait qui s’avère anachronique dans une société en tension sur la question du logement. En effet, ce n’est plus parce que vous vivez avec des colocataires que vous partagez tous les frais. Lorsque vous avez le statut de cohabitant de fait, les allocations sociales auxquelles vous avez droit diminuent drastiquement, car le système considère que toutes les personnes vivantes sous le même toit collaborent financièrement.
Ainsi le Revenu d’Intégration sociale (RIS) est de 1.238,40€ pour une personne isolée, en vous mettant en colocation, il diminue drastiquement et devient 825,61€. Une situation qui défavorise majoritairement les femmes qui ont le plus souvent ce statut. La suppression du statut de cohabitant serait une bonne nouvelle pour les 584.000 chômeurs, malades… qui en bénéficient aujourd’hui.
Le statut de cohabitant a été introduit en 1981 pour diminuer les allocations à un moment où de nombreuses femmes entraient sur le marché de l’emploi. La réduction des allocations était justifiée par l’argument de la « solidarité » familiale. Dans la pratique, cela signifiait que les femmes restaient financièrement dépendantes de leur mari. Une telle dépendance complique d’autant plus de sortir d’une situation de violence domestique ou d’une relation toxique.
Une question importante est de savoir comment sera financé le coût de 1,84 milliard d’euros de cette mesure. Pour cela, il faut aller chercher l’argent là où il se trouve. Le PS a systématiquement fait le contraire. En 2012, le gouvernement Di Rupo a aggravé la chasse aux chômeurs en accélérant la dégressivité des allocations et en mettant à mal l’allocation d’attente pour moins de 25 ans. Cela a rendu bien des jeunes plus dépendants de leur partenaire.
Pour des droits individualisés et des allocations décentes
Chaque allocation devrait être au-dessus du seuil de pauvreté pour permettre à toutes et tous de disposer de son libre arbitre et de pouvoir disposer de sa sécurité. En individualisant ces droits on permet à toutes et tous de disposer de son indépendance financière et de pouvoir s’extraire de situation désastreuse.
Si le PS veut vraiment défendre les femmes, il doit renforcer la sécurité sociale, défendre plus de services publics, des emplois décents et des salaires plus élevés qui permettent à chacun de vivre une vie professionnelle et personnelle digne !
Devenir propriétaire est de plus en plus inaccessible
La hausse des taux d’intérêt complique l’achat d’une maison ou d’un appartement. Cela n’est pas sans conséquences. Le gouvernement flamand estime que les recettes provenant des droits d’enregistrement seront cette année inférieures de 700 millions d’euros aux prévisions. Cela est dû à la baisse du nombre de ventes et au fait que les prix n’augmentent pas plus vite que l’inflation. Au cours du premier semestre de cette année, le nombre de ventes a été inférieur de 23 % aux estimations précédentes.
Ce sont les prix des petits logements qui augmentent le plus. À Bruxelles, les studios sont devenus 9,15 % plus chers d’une année sur l’autre. Les appartements ont augmenté de 3,3 %, pour atteindre une moyenne de 1.188 euros par mois. C’est à Jette, la commune bruxelloise la moins chère, que la hausse a été la plus forte. Le loyer moyen y a augmenté de 50 euros pour atteindre 879 euros par mois. À Anvers également, le loyer moyen d’un appartement dépasse les 1.000 euros par mois.