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Rendez-vous: 05/10/23
Résister n’est pas un crime !

5 octobre: Manifestation nationale en défense du droit à l’action collective

Le projet de loi Van Quickenborne pourrait être voté par le gouvernement fédéral dans les prochaines semaines. « Cette loi met en danger un droit démocratique essentiel: le droit de manifester », dénoncent à juste titre la coalition « manifestant·es, pas criminel·les » qui regroupe le front commun syndical (CSC, FGTB et CGSLB) ainsi que Greenpeace, la Ligue des droits humains et 11.11.11. Van Quickenborne s’est inspiré de l’exemple français où, depuis 2019 (et le mouvement des Gilets jaunes), la loi est plus répressive et permet l’interdiction de manifester.

En mai dernier, le président de la FGTB Thierry Bodson avait déclaré qu’il considérait ce projet pis qu’une attaque contre l’indexation automatique des salaires (Le Soir, 15 mai 2023). Il a raison, mais la riposte n’est pas à hauteur de l’attaque. En juin 2022, le même responsable affirmait que la FGTB réagirait par 24 heures de grève en cas de nouvelle condamnation d’un gréviste. On en est loin, l’attaque patronale est pourtant grave.

Ce projet de loi s’inscrit dans une tendance lourde où la « justice » intervient de plus en plus dans les conflits sociaux en faveur des patrons. Ce n’était pas le cas dans les années 80, 90 ou même 2000. Sur La Première, Bertrand Henne faisait remarquer : « Souvenez-vous du conflit très dur des Forges de Clabecq où les militants de la FGTB avaient bloqué l’autoroute avec des engins de chantier, la justice les avait acquittés. » Depuis lors, il y a eu les condamnations après le blocage du pont de Cheratte ou celui du port d’Anvers pour « entrave méchante à la circulation » et tout au long du conflit chez Delhaize, les tribunaux ont sanctionné des piquets de grève, des huissiers sont intervenus parfois avec l’aide de la police,… La direction s’est servi de la justice pour affaiblir la résistance syndicale.

Le constat qui s’impose, c’est que la domination du « syndicalisme de concertation » a causé des ravages dans le rapport de forces des travailleuses et travailleurs. La meilleure manière de défendre un droit, c’est d’en faire usage avec sérieux et ambition. La mobilisation du 5 octobre doit être la plus massive possible pour faire pression sur les directions syndicales afin qu’elles dépassent l’objectif de « faire entendre raison aux partis progressistes » de la coalition Vivaldi. Il nous faudra autre chose qu’une promenade à Bruxelles pour leur forcer la main et imposer aux patrons de Delhaize et d’ailleurs le respect des travailleuses et travailleurs.

Rendez-vous ce 5 octobre, 10 heures, devant le cabinet du Ministre Van Quickenborne, Boulevard du Jardin Botanique, 50, 1000 Bruxelles.

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