Mobilisation antifasciste Stand Up: poursuivons la lutte, toutes et tous à Gand le 28 juin !

La coalition contre le racisme Stand Up a mobilisé plusieurs centaines de personnes ce lundi midi à Bruxelles contre le danger représenté par l’extrême droite. L’initiative visait à réagir face à une mobilisation du Vlaams Belang dans la capitale.

Cette mobilisation ne s’est pas faite sans peine : les autorités avaient dans un premier temps décidé d’interdire la manifestation antifasciste pacifique en renvoyant dos à dos extrême droite et organisations liées aux mouvements sociaux. Comme l’a précisé Stand Up « nous rappelons que le fascisme et l’antifascisme ne sont pas comparables : les premiers véhiculent un message de haine et de division, les seconds, un message de solidarité et d’égalité. » Finalement, une décision du Conseil d’État a été signifiée samedi soir pour suspendre l’interdiction de manifester contre l’extrême droite.

Stand Up a très correctement accentué qu’il est important de dénoncer le discours pseudo-social du VB comme « hypocrite et mensonger ». « L’extrême droite vote contre une augmentation du salaire minimum européen, défend la mise sous franchise chez Delhaize, et s’oppose à l’investissement dans les services publics, tels que les soins de santé ou l’enseignement. Car en réalité, l’extrême droite se renforce grâce au mécontentement généré par des décennies de politiques d’austérité des gouvernements successifs, et qui ont miné l’accès aux services essentiels, et dégradé les conditions de vie et de travail d’une grande partie de la population. Pour stopper la montée de l’extrême droite, nous sommes convaincu.es qu’il est également nécessaire de lutter contre les politiques antisociales, en défendant avec audace une société différente basée sur la solidarité et la satisfaction des besoins de chacun et de chacune. »

L’extrême droite ne peut s’en sortir avec ces mensonges que pour autant que le mouvement ouvrier lui laisse l’espace de le faire. La meilleure riposte antifasciste, c’est d’organiser sérieusement la lutte pour arracher des investissements publics massifs dans les soins de santé et l’enseignement, pour assurer un travail décent avec des salaires qui ne sont pas des miettes et une réduction collective du temps de travail sans perte de salaire et avec embauches compensatoires, l’abaissement de l’âge de la pension, le rétablissement complet du mécanisme d’indexation des salaires et allocations sociales, des logements abordables par le biais d’un plan de construction et de rénovation de logements sociaux… L’extrême droite s’est toujours trouvée de l’autre côté des barricades dès lors qu’il s’agissait d’obtenir des avancées sociales. Il n’en va pas autrement aujourd’hui.

Une riposte antifasciste conséquente implique de se mobiliser et d’occuper les rues pour limiter l’espace laissé à la haine et à la violence. Cela signifie aussi de convaincre les collègues, d’entamer des discussions entre amis et connaissances. Les syndicats ont un rôle essentiel à jouer à ce titre, rôle qu’ils seront plus rapidement enclin à jouer sous la pression d’une mobilisation antifasciste active et soutenue. Nous soulignons d’autre part que nous ne bloquerons pas l’extrême droite en cherchant à constituer des « fronts démocratiques » avec les partis établis qui sont précisément responsables des politiques antisociales ! Comme le disait Malcolm X : « Il ne peut y avoir de capitalisme sans racisme ». C’est tout le système qui est coupable ! Mettre fin au racisme exige de se battre pour une autre société, en faveur selon nous d’une alternative socialiste démocratique.

Le PSL/LSP était bien entendu présent à cette mobilisation, avec son organisation de jeunesse Etudiant.e.s de Gauche en Action (EGA) et leur campagne féministe socialiste ROSA (Résistance contre l’Oppression, le Sexisme et l’Austérité). Nous avons derrière nous une longue tradition antifasciste. Dans les années 1990, nous avons été à l’origine de la campagne Blokbuster, qui a organisé plusieurs centaines d’actions de jeunes contre le VB et n’a jamais cessé de mobiliser, notamment contre les marches de la haine du NSV (l’organisation étudiante officieuse du Vlaams Blok/Belang) dans les années 2000 et 2010.

Ces derniers mois, nous avons participé aux mobilisations combatives contre les meetings de la figure de proue du VB Filip Dewinter aux universités d’Anvers et de Gand. Avec la Campagne ROSA, nous avons répondu au sexisme et à la LGBTQIA+phobie du VB. Pas plus tard que le 17 mai, nous avons été à l’initiative d’une manifestation « Pride is a Protest » à Bruges, où l’extrême droite est passée à l’offensive ces derniers mois contre les personnes LGBTQIA+. Le 28 juin, une manifestation « Pride is a Protest » sera à nouveau organisée à Gand (18h, Coyendanspark, des départs locaux collectifs sont organisés de Bruxelles et de Wallonie). C’est le prochain rendez-vous antifasciste connu, mobilisez autour de vous pour y participer !

D’autre part, lors de notre camp d’été – du 7 au 13 juillet – nous discuterons du lancement d’une nouvelle campagne antifasciste à la rentrée en amont des élections de 2024. Participez à cette campagne !

Photos : Pol

Partager :
Imprimer :
Première page de Lutte Socialiste