Un plan d’action en escalade pour stopper la mise sous franchise et les attaques contre nos droits syndicaux

Pour gagner, sur base de la manifestation d’aujourd’hui et de toute la série de grèves et d’actions de solidarité qui l’ont précédée, nous devons passer à la vitesse supérieure. La mise sous franchise et les attaques contre le droit de grève chez Delhaize concernent l’ensemble du mouvement des travailleur.euse.s. Il faut un plan d’action à la hauteur des enjeux !

La solidarité de masse, ça marche !

Transformer la solidarité en actions, c’est la clé. D’excellentes initiatives ont eu lieu comme la manifestation locale interprofessionnelle à Liège du 7 avril avec 1.500 participant.e.s. Cette manifestation était une initiative de la CSC et de la CNE, rejointe par le SETCa quand il était évident que le succès serait au rendez-vous. Depuis, lorsque des piquets sont organisés avec plus de 100 personnes à Liège, l’intervention de la police ou des huissiers est difficile. La mobilisation construit une force de frappe capable de faire barrage à cette justice de classe.

A Bruxelles aussi, l’action nationale de tout le secteur du 17 avril a été suivie d’une manifestation spontanée et combattive. Celle-ci a été portée par des militant.e.s de la CNE, qui organise des réunions du personnel dans différentes régions. Des militant.e.s de la FGTB étaient également présent.e.s, notamment de la CGSP ALR Bruxelles et du SETCa chez Albert Heijn, où une grève a été organisée dans un magasin de Gand. Une première action d’un comité de soutien à Bruxelles a rassemblé 250 personnes devant un magasin, puis dedans ! Le rendez-vous était publiquement connu à l’avance, ce qui a renforcé la mobilisation.

Les magasins comme centres d’un plan d’action en escalade!

Un réservoir de soutien attend encore d’être activé sur le terrain, dans l’ensemble du secteur de la distribution et ailleurs. Cette résistance doit être davantage organisée. Les délégations syndicales peuvent organiser des réunions du personnel au cours desquelles un.e délégué.e de Delhaize est invité.e. A l’hôpital Brugmann à Bruxelles, par exemple, un représentant du secteur du commerce a été invité à une assemblée générale du personnel. Des assemblées régionales interprofessionnelles reliant les militant.e.s et délégué.e.s des différents secteurs dans cette lutte pourraient organiser la mobilisation autour des magasins comme centres d’actions dans le cadre d’un plan d’action national et interprofessionnel en escalade.

Les actions sont toujours plus fortes si l’étape suivante est claire et connue à l’avance. On pourrait ainsi construire un élan vers une grande grève de l’ensemble du secteur de la distribution, avec la possibilité pour tous les travailleur.euse.s des autres secteurs de se joindre à l’action sous couvert d’un préavis de grève ! La grève, ça marche ! Aux Pays-Bas, les travailleur.euse.s des centres de distribution d’Albert Heijn sont entré.e.s en grève, la direction promettant ensuite de négocier une augmentation salariale de 10 % et d’accepter d’autres revendications. L’impact d’une grande grève avec la solidarité d’autres secteurs peut être énorme.

Les magasins peuvent être transformés en centres d’action à partir desquels des tracts, des affiches et des pétitions sont distribués. Nous pouvons transformer nos lieux de travail en autant d’outils de lutte. C’est ainsi que les sidérurgistes des Forges de Clabecq ont réagi à la menace de fermeture en 1997. Ils se sont mobilisés aux quatre coins du pays et se sont tournés vers les autres travailleur.euse.s et la jeunesse. Des délégués des Forges de Clabecq se sont rendus dans des universités, sur des marchés pour distribuer des tracts, dans des réunions de délégations syndicales… Ils ont ainsi réussi à mobiliser 70.000 personnes à Tubize en février 1997 ! Imaginez demain des dizaines de milliers de personnes devant les dépôts Delhaize à Zellik ! Les huissiers n’oseraient pas montrer le bout de leur nez…

Nous sommes toutes et tous concerné.e.s ! Bloquons la franchise par une résistance de masse !

Une stratégie d’acceptation de la franchise sous certaines conditions n’arrêtera pas la spirale vers le bas dans le secteur de la distribution. Le patronat veut tailler à la hache nos conditions de travail, avec le secteur du commerce de détail comme pied de biche vers un monde de travailleur.euse.s pauvres où plusieurs emplois sont nécessaires pour (sur)vivre. C’est pourquoi il veut supprimer l’organisation et la représentation des travailleur.euse.s sur le lieu de travail.

Ce n’est pas une fatalité ! De son côté, Ahold Delhaize a dégagé un chiffre d’affaire de 21,6 milliards d’euros au premier trimestre 2023 (une forte augmentation comparée à l’année précédente). Mais ce n’était pas assez. Au lieu de racheter ses propres actions pour un montant d’un milliards d’euros (en en faisant porter le coût sur le personnel) afin d’augmenter les dividendes aux actionnaires, les énormes profits peuvent être utilisés pour des emplois décents et l’amélioration des conditions de travail.

Si la direction s’entête dans son projet, exigeons la nationalisation de Delhaize afin de sauver les emplois et les conditions de travail : reprenons collectivement le contrôle et la gestion de l’entreprise et mettons les actionnaires à la porte, ils ont déjà suffisamment abusé de l’entreprise. De plus la nationalisation de cette entreprise permettrait d’organiser la distribution de manière beaucoup plus rationnelle que sur la base de la logique du privé.

Participez à nos réunions locales avec des intervenants du secteur de la distribution !

Afin d’évaluer ensemble la manifestation du 22 mai et de développer un plan d’action crescendo et un programme de lutte, le PSL/LSP vous invite à participer à l’une de ses réunions. Avec des intervenants du secteur de la distribution et de la Campagne ROSA, nous tirerons les leçons des semaines passées et discuterons des prochaines étapes pour remporter cette bataille ensemble!

Gand – 30 mai 19h30 – ‘t Postje, Korenmarkt 22, 9000 Gent – avec Thomas Baeyens, délégué Setca Albert Hein

Liège – 31 mai 19h – 5 Quai du Roi Albert, 4020 Liège – avec un responsable CNE Commerce

Bruxelles – 1 juin 19h30 – Pianofabriek, rue du fort 35, 1060 Saint-Gilles – avec un responsable CNE Commerce

REJOIGNEZ LE PSL-LSP!

Le Parti Socialiste de Lutte (Linkse Socialistische Partij en Flandre) est un parti présent en Flandre en Wallonie et à Bruxelles qui organise travailleur.euse.s, jeunes et féministes pour renverser le capitalisme et changer de société.

Le capitalisme repose sur notre exploitation afin de maximiser les profits des entreprises et d’assurer leur position sur le marché. Si elles ne suivent pas cette logique, la concurrence les mettent à mort. En finir avec la dictature des marchés est une absolue priorité !

Nous défendons la nationalisation des secteurs clés de l’économie (finance, énergie, industrie pharmaceutique, distribution et production alimentaire, etc.) afin de parvenir à une société socialiste démocratique où la barbarie des marchés sera remplacée par une économie rationnelle planifiée démocratiquement afin de répondre aux besoins de la collectivité tout en respectant la planète.

Cette lutte est par nature internationale, c’est pourquoi nous sommes organisés sur tous les continents à travers un parti mondial : Alternative Socialiste Internationale (ASI).

Contactez-nous: info@socialisme.be ou 0472436075 (Michael)

LA CAMPAGNE ROSA : POUR L’UNITÉ DANS LA LUTTE !

La Campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression le Sexisme et l’Austérité) soutient la grève chez Delhaize : c’est un combat féministe.

Le secteur de la distribution emploie de nombreuses femmes. Les bas salaires et le travail flexible s’ajoutent souvent au travail gratuit à la maison. L’écart salarial et d’autres formes d’oppression économique assurent que les femmes sont davantage victimes de violences. Elles sont plus susceptibles d’être victimes d’une position de dépendance financière. Le combat féministe est une lutte sociale qui concerne des salaires décents, de bonnes conditions de travail et des services publics de qualité!

La Campagne ROSA veut renforcer la lutte du mouvement des travailleur.euse.s contre toutes les formes d’oppression, car en divisant la classe travailleuse, on facilite l’exploitation capitaliste.

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