Un quotidien et un hebdomadaire ont rapporté le témoignage d’un des gardiens du Centre fermé de Vottem, qui traitent de la non-prise en charge des sans papiers souffrant de problèmes psychologiques, le plus souvent liés à leur détention. Voici ce qu’il en est. Le Soir (17/11) titre en page 5 : » Maltraitance grave au centre fermé de Vottem ». Il s’agit d’un article qui rapporte un témoignage offert au Ciné Télé Revue. Voici ce que Le Soir a écrit.
Alexandre
Tout d’abord, du concret. « Un africain qui mourrait littéralement de trouille et restait immobile, serré dans une couverture. » Il a été mis en cellule d’isolement car il ne se lavait pas. » Cet homme n’était plus en état de contrôler ses actes. Au point qu’il déféquait et urinait sous lui. Il a été laissé dans sa cellule pendant des semaines. » Encore ? A propos de la maltraitance des policiers envers les sans-papiers » un Pakistanais avait refusé de monter à bord à Zaventem. Ce gars est revenu tellement cassé qu’il ne pouvait plus marcher. Il a passé plus d’un mois à l’infirmerie. » Heureusement que nous sommes dans un pays démocratique et respectueux des droits de l’homme… Il y a UN psychologue qui sert aussi de directeur adjoint et aucun psychiatre…
Les sanctions sont généralement des mises en cellule d’isolement (comprenez cachots), c’est notemment de cette façon dont on puni les tentatives de suicide. Tandis que le CDH, Amnesty International et Ecolo (Zoé Genot d’Ecolo désire un » contrôle démocratique dans les centres ») demandent, ou plutôt « ne renoncent pas à l’idée d’exiger » une enquête indépendante, le CECLR (Centre de l’égalité des chances) s’inquiète surtout de la rationnalisation responsabilités des employés du Centre. En somme, aucune aide immédiate ni solution tendant à la justice età l’égalité. C’est d’autant plus difficile que Dewael (Ministre de l’Intérieur, VLD) a interdit l’entrée à toute personne étrangère au centre.
En outre, ça n’a pas l’air de déranger beaucoup le monde politique. Ce témoignage prouve pourtant la necessité d’une action de masse contre les véritables actes de torture mentales et physiques, et enfin, une régularisation de TOUS les sans-papiers, qui sont aussi, combien de fois l’a-t-on déjà rappellé, des humains comme vous et moi.