10h, Bruxelles Nord
Construisons la résistance dans toutes les villes et sur tous les lieux de travail !
La participation la plus large possible à cette manifestation nationale renforcera activement la grève historique chez Delhaize, en cours depuis plus de deux mois. Le slogan de la FGTB « Aujourd’hui Delhaize, à qui le tour demain? » souligne à juste titre l’importance de ce combat pour tou.te.s les travailleur.euse.s. Outre une série d’attaques contre les conditions de travail dans le secteur, d’autres patrons ne sont que trop heureux de profiter de l’interdiction des piquets de grève. Chaque faiblesse dans la résistance est instrumentalisée à son encontre.
De la solidarité à l’action!
Comment riposter ? Nous avons le soutien et la solidarité des clients, du personnel du secteur et du mouvement syndical dans son ensemble. En transformant les magasins en centres d’action remplis de tracts et d’affiches, des actions plus importantes pourraient être préparées, comme des manifestations locales et bien entendu la manifestation du 22 mai. Mobilisons le soutien pour le personnel de Delhaize et le secteur de la distribution !
La manifestation de 1.500 manifestant.e.s à Liège le 7 avril dernier, à l’initiative de la CSC, a illustré le front uni que peuvent constituer travailleur.euse.s du secteur de la distribution ainsi que les client.e.s. Quand des piquets de grève sont organisés à Liège avec plus de 100 personnes, la police ou le huissier sont invisibles. La mobilisation construit une force capable de grandement compliquer la répression.
Chaque semaine, des délégué.e.s de différents secteurs renforcent les piquets et les actions de blocage. Cette résistance doit être davantage organisée autour d’un plan d’action en escalade, crescendo, avec le clair objectif de gagner. A Bruxelles est né un comité de solidarité où a été fixé l’objectif de bloquer un des plus grands magasins de Bruxelles le 13 mai en renforçant en masse le piquet de grève. Organisons la résistance dans toutes les villes et assurons une mobilisation de masse pour la manifestation nationale du 22 mai!µ
Un réservoir de soutien attend encore d’être activé sur le terrain, dans l’ensemble du secteur de la distribution et ailleurs. Les délégations syndicales d’autres secteurs peuvent organiser des réunions du personnel où inviter un.e délégué.e de Delhaize. Le 22 mai, les délégations d’entreprise devraient être visibles en tant que tel, avec banderoles ou pancartes spécifiques, pour montrer au grand jour toute l’ampleur et la diversité de la résistance. Les délégué.e.s peuvent également être invité.e.s à des réunions syndicales interprofessionnelles. C’est idéal concernant la mobilisation dans l’action, mais également pour alimenter le fonds de grève : le personnel doit disposer du poids financier nécessaire pour continuer la grève.
Stop à la franchisation !
La direction de Delhaize est prête à conclure un accord lui permettant de poursuivre la mise sous franchise. Garantir que l’ouverture de magasins quelques années de plus, préserver certaines conditions salariales et de travail pour le personnel actuel,… c’est la rançon qu’ils sont prêts à payer. Dans une économie de marché, tout ça est marqué d’une date de péremption très proche.
La croissance d’une enseigne se fait au détriment d’une autre, avec des conséquences désastreuses pour le personnel et les clients. Sortons de cette logique concurrentielle infernale ! Chez Lidl et Aldi, la charge de travail a encore augmenté. Chez Dreamland et Dreambaby, les licenciements sont imminents. Albert Hein et Action augmentent encore la part de main-d’œuvre bon marché avec les jobs d’étudiants. Chez Carrefour et Intermarché, on trouve une évolution identique à celle de Delhaize. STOP !
Quel est l’avenir du secteur si cette mise sous franchise entre en vigueur ? Salaires plus bas, personnel raboté, charge de travail accrue, moins de primes pour le travail de week-end, extinction des contrats à durée indéterminée et/ou à temps plein, horaires variables, ouvertures plus fréquentes le dimanche, utilisation de flexijobs… La casse sociale ne s’accepte pas, elle se combat ! La mise sous franchise rend d’ailleurs également pratiquement impossible toute représentation syndicale. Et soyons clairs : c’est l’ensemble des travailleur.euse.s qui va en pâtir, car cette spirale infernale va entraîner les autres secteurs vers le bas.
Disons-le nettement : un plan social n’offre aucune solution fondamentale ! Nous comprenons que des travailleur.euses concerné.e.s cherchent à se préserver eux-mêmes avant tout. Mais la seule façon d’y arriver vraiment, c’est de lier leur sort aux autres travailleur.euse.s et de tout d’abord enterrer la franchisation comme première étape vers l’augmentation des salaires, l’engagement de plus de personnel et l’instauration de la réductions collective du temps de travail sans perte de salaire. La solidarité de masse est la clé pour conserver nos acquis et en arracher d’autres !
Un plan d’action crescendo pour gagner qui s’appuie sur le 22 mai !
Que se passera-t-il après le 22 mai? Comment gagner? Ces questions méritent une réponse avant la manifestation. On mobilise mieux avec une perspective claire. Un plan d’action crescendo, en escalade, pour imposer le retrait de l’ensemble du plan est absolument nécessaire pour remporter cette bataille. Des initiatives locales et la manifestation du 22 mai peuvent ouvrir la voie à une grande grève dans l’ensemble du secteur de la distribution, avec la possibilité pour tous les travailleur.euse.s de tous les secteurs de se joindre à l’action !
La grève, ça marche ! Aux Pays-Bas, les travailleur.euse.s des centres de distribution d’Albert Heijn sont entré.e.s en grève, la direction promettant ensuite de négocier une augmentation salariale de 10 % et d’accepter d’autres revendications. Une grande grève avec la solidarité d’autres secteurs peut tout changer. Les travailleur.euse.s des autres secteurs doivent pouvoir participer à toutes les étapes de ce plan et être couverts d’un préavis de grève. C’est ainsi qu’on construit une résistance de masse. C’est ainsi qu’on peut briser l’évolution vers une société où un seul emploi ne suffit plus. Veillons d’ailleurs à engager dans la lutte les travailleur.euse.s des magasins déjà franchisés !
Si la direction s’entête dans son projet, exigeons la nationalisation de Delhaize afin de sauver les emplois et les conditions de travail : reprenons collectivement le contrôle et la gestion de l’entreprise et balançons les actionnaires à la poubelle, ils ont déjà suffisamment profité de l’entreprise.
La Campagne ROSA : pour l’unité dans la lutte !
La Campagne ROSA (Résistance contre l’Oppression le sexisme et l’austérité) soutient la grève chez Delhaize : c’est un combat féministe.
Le secteur de la distribution emploie de nombreuses femmes. Les bas salaires et le travail flexible se combinent souvent au travail non rémunéré à la maison. L’écart salarial et d’autres formes d’oppression économique assurent que les femmes sont davantage victimes de violence. Elles sont plus susceptibles d’être victimes d’une position de dépendance financière. Le combat féministe est une lutte sociale qui concerne des salaires décents, de bonnes conditions de travail et des services publics de qualité!
La Campagne ROSA veut renforcer la lutte du mouvement des travailleur.euse.s contre toutes les formes d’oppression, car en divisant la classe travailleuse, on facilite l’exploitation capitaliste.
Rejoignez le PSL/LSP
Le Parti Socialiste de Lutte (Linkse Socialistische Partij en Flandre) est un parti national qui organise travailleur.euse.s, jeunes et féministes pour renverser le capitalisme et changer de société.
Le capitalisme repose sur notre exploitation afin de maximiser les profits des entreprises et d’assurer leur position sur le marché. Si elles ne suivent pas cette logique, la concurrence des autres les mettent à mort. En finir avec la dictature des marchés est une absolue priorité !
Nous défendons la nationalisation des secteurs clés de l’économie (finance, énergie, industrie pharmaceutique, distribution et production alimentaire, etc.) afin de parvenir à une société socialiste démocratique où la barbarie des marchés sera remplacée par une économie rationnelle planifiée démocratiquement afin de répondre aux besoins de la collectivité tout en respectant la planète.
Cette lutte est par nature internationale, c’est pourquoi nous sommes organisés sur tous les continents à travers un parti mondial : Alternative Socialiste Internationale (ASI).