Nous appelons les travailleurs.ses, leurs organisations syndicales et les mouvements sociaux à faire front et à être en lutte dans la rue le 1er mai 2023.
Renversons le rapport de force, manifestons dans l’unité la plus large pour défendre les conquêtes sociales du mouvement ouvrier, nos droits et libertés mais surtout pour en conquérir de nouveaux !
Rendez-vous à 11h à la Place Poelaert à Bruxelles !
Premiers signataires :
- CGSP ALR Bruxelles
- CSC Bruxelles
- Union syndicale étudiante
- MOC Bruxelles
- Fédération bruxelloise du Parti communiste
- PSL-LSP
- Campagne ROSA
- Gauche anticapitaliste / SAP – Antikapitalisten
- Comite Internacional Peruano CIP-ASBL
Si vous souhaitez signer l’appel et mobiliser à nos côtés pour cette manifestation unitaire, envoyez nous un email à premiermaidelutte@gmail.com
Appel : Pour la réduction collective du temps de travail sans perte de salaire et avec embauches compensatoires : construisons un premier mai de lutte !
Le XIXe siècle ainsi que le XXe siècle ont été jalonnés par des luttes continues pour :
- l’interdiction du travail des enfants,
- pour une réduction du temps de travail,
- pour des conditions de travail décentes,
- pour la création d’une Sécurité Sociale,
- …
Bref, pour une vie digne d’être vécue.
C’est dans ce contexte que le 1er mai 1886, les travailleurs américains se levaient pour réclamer la journée de huit heures et plus de justice sociale. Le 1er mai est, depuis lors, une journée de référence pour les luttes et les revendications des travailleur.euse.s du monde entier.
Aujourd’hui, après 40 ans d’offensive néolibérale, la FEB et certains partis politiques s’acharnent avec toujours plus de vigueur à l’anéantissement de nos conquêtes sociales jusqu’à, entre autres, avoir porté l’âge de la pension à 67 ans alors que l’espérance de vie en bonne santé était estimée en 2020 à 64 ans pour les femmes et 63 ans pour les hommes ! Leur stratégie de maximalisation des profits à outrance, qui détruit notre sécurité sociale et privatise nos services publics, est un désastre pour le monde du travail et notre environnement.
Les richesses produites par les travailleurs sont ainsi accaparées par les 1% les plus riches, avec comme principale conséquence une explosion des inégalités. La catastrophe écologique empire, les salaires ne permettent plus une vie digne, la pauvreté se renforce dans nos villes et campagnes et les spéculateurs spéculent : explosion des prix de l’énergie et des loyers, augmentation des prix de notre alimentation, inflation du prix de l’eau, …
Le 1er mai 2023 nous vous appelons toutes et tous à crier votre révolte collectivement dans la rue.
C’est uni.es que nous sommes fort.es. !
Pourquoi remettre à l’ordre du jour la Réduction Collective du Temps de Travail ?
La diminution du temps de travail tout en maintenant le salaire et en engageant du personnel n’est pas une utopie mais une démarche logique et légitime qui s’inscrit parfaitement dans la continuité des luttes menées depuis 150 ans ainsi que dans la prise en compte du défi climatique qui implique de diminuer la production et les déplacements.
La Réduction Collective du Temps de Travail permet une répartition des richesses via une embauche compensatoire impliquant une diminution du nombre de chômeurs.ses et via une augmentation de salaire pour les travailleur.euse.s -dont 80% de femmes- contraint.e.s au temps partiel qui les maintient dans la précarité.
La Réduction Collective du Temps de Travail permet de lutter contre les burnouts, les dépressions, malaises au travail et la pression accrue sur les travailleurs.ses. La Réduction Collective du Temps de Travail permet la diminution du stress, de la fatigue et des maladies pour les travailleurs.ses.
La Réduction collective du temps de travail sans perte de salaire avec embauche compensatoire est une manière très concrète de freiner la logique mortifère du tout au profit et de diminuer l’emprise du travail capitaliste sur nos vies. Dans la période de gain en productivité qu’est la nôtre, cette logique conduirait à un accroissement sans fin de la production : plus d’extraction des matières premières et plus de pollution. Mais avec un meilleur partage de l’emploi, nous, travailleurs∙ses, gagneront du temps pour des activités moins hostiles à l’environnement et favorables à la vie bonne.
La réduction collective du temps de travail n’a cependant rien à voir avec la « semaine de 4 jours » ou la « régime hebdomadaire alterné » vantés par la Vivaldi qui permettent une flexibilité surtout avantageuse pour les employeurs. Ces mesures impliquent en réalité une intensification du temps de travail, avec le même salaire et autant d’heures hebdomadaires condensées sur de longues journées. De plus, elles ne sont accessibles qu’aux travailleur.euse.s qui ont la possibilité de la négocier individuellement face à leur employeur, ce qui est difficilement le cas dans les secteurs plus précaires et à faible représentation syndicale. Sans aucune gêne, le gouvernement a l’arrogance de promouvoir ces mesures au nom d’une soi-disant « conciliation vie privée-vie professionnelle » alors que, dans le même temps, il rabote les congés thématiques qui sont pourtant loin d’être la panacée puisqu’ils impliquent une perte de salaire et sont conditionnés à des critères d’accès restrictifs.
A l’opposé de la dynamique patronale et gouvernementale, la Réduction collective du temps de travail renoue avec les luttes ouvrières en revendiquant, comme l’ont fait les générations précédentes, du temps de loisirs, de repos, de vie de qualité.
Nous appelons les travailleurs.ses, leurs organisations syndicales et les mouvements sociaux à faire front et à être en lutte dans la rue le 1er mai 2023. Renversons le rapport de force, manifestons dans l’unité la plus large pour défendre les conquêtes sociales du mouvement ouvrier, nos droits et libertés mais surtout pour en conquérir de nouveaux !
Rendez-vous à 11h à la Place Poelaert à Bruxelles !
Nos revendications :
- Face au chômage et aux burnouts, réduction Collective du Temps de Travail, sans perte de salaire et avec embauches compensatoires !
- Stop à la vie chère : blocage des prix, maintien de l’Index et socialisation du secteur de l’énergie !
- Abrogation de la loi de 96 qui bloque les salaires et empêche toute négociation.
- De l’argent il y en a : pour un salaire minimum de 14€ net/h, une augmentation de la pension minimum quelle que soit la durée de la carrière et une hausse des allocations sociales !
- Non à la pension à 67 ans, retour à 65 ans !
- Pour le maintien des droits sociaux, Non à la chasse aux allocataires sociaux !
- Stop aux violences faites aux femmes et aux personnes LGBTQIA+ !
- Stop au racisme, à la répression, aux discriminations à l’embauche, au logement et dans le système scolaire !
- Avec ou sans papiers, nous sommes tous des travailleur.euse.s : régularisation de tou.te.s les travailleur.euse.s sans-papiers !
- De l’argent pour la Sécurité Sociale, la transition écologique et la culture, pas pour l’armement et la guerre !
- Un toit c’est un droit : baisse et blocage des prix des loyers, des investissements massifs dans le logement social, pour la réquisition des logements vides et la lutte contre les marchands de sommeil !
- Défense des Services Publics : c’est le patrimoine de celles et ceux qui n’en ont pas !
- Pour un Enseignement public, gratuit, critique et accessible à toutes et tous !
- Pour des soins de qualité accessibles à toutes et tous. Levée des brevets sur les vaccins et sur la production pharmaceutique dans son ensemble !
- Solidarité avec les peuples en lutte pour leurs droits sociaux et démocratiques partout dans le monde !