UN MEMBRE DU NSV écrivait récemment un forum de discussion à l’unif de Gand à propos d’une manifestation précédente du NSV à Anvers: «Un gugusse de gauche n’avait rien trouvé de mieux que de mettre du reggae et d’ouvrir la fenêtre. Et hop, voilà qu’un pétardpirate atterrit à l’intérieur. Boum, la musique nègre s’arrête net, les volets se ferment et la lumière s’éteint…»
Geert Cool
Ou encore à propos d’une action du NSV à Gand: «Je me souviens encore d’une greluche de gauche avec un djembé dans les bras qui s’est mise à insulter 2 militants du NSV dans la Van Hulthemstraat à Gand. 2 minutes plus tard, on jouait au football avec un djembé dans la Van Hulthemstraat». Voilà comment on forme les futurs cadres du Vlaams Blok: racisme primaire, violence contre les adversaires,…
Il ne s’agit pas de faits isolés. Lors de la mobilisation pour la manif anti-NSV de 1998 à Gand, nous avions déjà rendu public un document interne du NSV d’un racisme primaire qui évoquait «la boîte crânienne des Nègres» qui serait «plus petite» que celle des Blancs… Ils se sont empressés d’en nier l’existence. Cette controverse a en tout cas fait en sorte que, pour la première fois, plusieurs bonzes du Vlaams Blok ont préféré éviter cette annéelà d’apparaître publiquement à la manif du NSV.
Non pas qu’il n’y aurait plus de liens entre le Vlaams Blok et le NSV. Encore en février, la section anversoise du NSV organisait un meeting du Blok dans les locaux de l’unif d’Anvers. Des figures connues du parti étaient présentes dans le cortège du NSV en 2003 à Louvain. La liste des membres d’honneur du NSV de Gand de septembre 2002 comprend, entre autres, le dirigeant local Francis Van den Eynde. Lors des activités du NSV, le service d’ordre est dirigé par Luc Vermeulen, un vétéran du VMO.
Le NSV sert de vivier pour les futurs cadres du Blok. Par exemple, le groupe autour de Dewinter est issu du NSV, tout comme bon nombre d’autres parlementaires du Blok. Le président du NSV gantois, Dieter Van Parijs, qui porte la responsabilité du document cité cidessus, travaille pour le Vlaams Blok dont il préside d’ailleurs la section locale d’Oostkamp-Beernem.
Les étudiants du Vlaams Blok ont plus de latitude pour se livrer à des propos racistes et à des actes de violence. Le NSV n’a en effet pas une large base électorale à préserver. S’ils vont sans aucun doute attirer de plus en plus de carriéristes dans leurs rangs, le NSV n’en reste pas moins un outil important entre les mains de la direction du Blok pour la formation d’un noyau de cadres fascistes.