Le 8 mars et toute l’année : attaquer le sexisme et la LGBTQIA+phobie à la racine

Il ne peut pas y avoir de capitalisme sans sexisme !

• Jeff Hoeyberghs, chirurgien esthétique : « Les femmes veulent les privilèges de la protection masculine et de l’argent, mais elles ne veulent plus écarter les jambes. »
• Vincent Cassel, acteur français : « Si les hommes deviennent trop féminins, il va y avoir un problème. »

À chaque jour, chaque mois, ou chaque année son lot de misogynes, de pépites sexistes, de discours violents et haineux envers les femmes et les personnes LGBTQIA+.

Par Brune (Bruxelles)

Si certains propos passent toutefois moins dans les médias aujourd’hui, on le doit à la conscientisation et à la pression de 10 ans de nouvel élan international des luttes féministes et aux 5 années de dénonciations sur les réseaux à la Me Too (rien que ça). Mais il y en a qui s’autorisent encore à dire des horreurs et, malheureusement, un public semble exister pour ce genre de propos. Des propos qui minimisent et invisibilisent les expériences réelles et si nombreuses que subissent les femmes et les personnes LGBTQIA+ au quotidien.

Sexisme partout, tout le temps : STOP !

Vous voulez des chiffres (effrayants) ? Au cours des 6 dernières années, il y a eu au moins 173 victimes de féminicide en Belgique. Ce sont des femmes qui ont été tuées parce qu’elles étaient femmes. C’est insupportable.

On compte 75.000 faits de violences sexuelles en Belgique chaque année. Seulement 8.000 sont déclarés à la police, et sur ces 8.000, il y a seulement 900 condamnations ! Lorsque les femmes dénoncent leurs agresseurs sur les réseaux, on leur dit encore « laissez faire la police et la justice ». Comment vous dire…

Parlons aussi des violences économiques: l’écart salarial est de 21.6% entre femmes et hommes en Belgique. Est-ce normal ? Les femmes sont majoritaires dans les temps partiels, parce que pour beaucoup, elles doivent s’occuper des tâches ménagères et de l’éducation des enfants. Petite formule magique : temps partiel = salaire partiel = précarité = violences…

Le secteur des soins de santé (comme l’éducation), un secteur fondamental, est majoritairement féminin. On a applaudi pendant le confinement. Cela reste pourtant, encore aujourd’hui, un secteur sous valorisé, sous-payé, sous financé. Pourquoi le gouvernement continue-t-il à en négliger les budgets ? Réponse : parce que le gouvernement à d’autres priorités : la « compétitivité » des entreprises. Sans parler de l’attaque à venir au sujet des pensions… Les dernières ont invariablement bien plus fortement impacté les femmes. D’ailleurs, disons-le haut et fort : ce gouvernement est faussement féministe, il faut dénoncer son hypocrisie !

Une lutte généralisée pour renverser ce système pourri jusqu’à la moelle

Alors oui, on a avancé, mais non, on n’y est pas encore. On ne peut pas encore attendre des dizaines d’années avant d’avoir l’égalité salariale (75 au rythme actuel selon Oxfam) ! Les violences sexistes et sexuelles tuent, c’est une urgence absolue !

Il nous faut regrouper le plus grand nombre possible pour construire un mouvement de lutte généralisé. Les mouvements féministes doivent se lier aux autres luttes sociales. Toutes ont un dénominateur commun : le système capitaliste, qui exploite la majorité au bénéfice d’une extrême minorité d’ultra-riches et se sert du sexisme ou encore du racisme comme tactique de division.

Ne nous arrêtons pas. La lutte, c’est tous les jours de l’année, car le sexisme est quotidien. Le 8 mars, Journée internationale de lutte pour les droits des femmes aux racines, est une occasion à ne pas rater. C’est une étape essentielle pour la construction d’un mouvement capable de renverser le système capitaliste et c’est d’ailleurs dans cet objectif qu’elle a été imaginée il y a plus d’un siècle.

Pour faire taire ceux qui veulent nous intimider, les Jeff Hoeyberghs et Vincent Cassel de ce monde, il est temps de rejoindre la lutte ! Rejoins la Campagne ROSA et participe au 8 mars 2023 avec nous !

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