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Rendez-vous: 05/03/23
Le scandale de l’accueil en Belgique : pas de droits humains pour les réfugié.e.s ?

Un juge néerlandais a refusé fin février de renvoyer un demandeur d’asile chinois en Belgique, craignant qu’il n’y subisse « un traitement inhumain ». Le gouvernement belge bafoue les droits fondamentaux des demandeurs d’asile, ce pour quoi il a été condamné à plusieurs reprises.

Le même mois avait lieu l’évacuation forcée du squat appelé le « Palais des Droits » à Schaerbeek, où plusieurs centaines de demandeurs d’asile avaient trouvé refuge depuis fin octobre en raison de la politique de suppression des places d’accueil. Sous Theo Francken, un tiers de celles-ci a disparu. La création de nouvelles places est lente, mais le gouvernement construit parallèlement de nouveaux centres fermés.

Des dizaines de réfugiés survivent aujourd’hui par nécessité dans les tentes du Petit Château. Ils ne sont pas là pour s’amuser dans le froid glacial, mais parce qu’ils n’ont nulle part où aller.

On parle des droits humains comme de « valeurs » et de « normes » en vigueur ici. Mais dès qu’il s’agit des droits des demandeurs d’asile, ce n’est plus d’application. Est-ce également ainsi que cela est enseigné dans les cours d’intégration civique ?

Autre observation : les grands bâtiments vides ne manquent pas dans les villes telles que Bruxelles. Des centaines de personnes pourraient y être accueillies. Les autorités pourraient saisir les locaux vacants pour y organiser l’accueil auquel chaque personne a droit, demandeur d’asile ou non.

Cette crise de l’accueil fait partie des conséquences dramatiques de la politique d’austérité, par ailleurs tout aussi désastreuse en matière de soins de santé, d’éducation, de transports publics, de garde d’enfants… La faute n’en revient pas aux victimes de cette politique antisociale, mais à ses exécutants et à ceux dont ils servent les intérêts.

La crise de l’asile ne disparaîtra pas du jour au lendemain. La guerre en Ukraine ; les tremblements de terre en Turquie, en Syrie et au Kurdistan ; la hausse des prix qui exacerbe la crise alimentaire et énergétique dans le monde néocolonial ; la faillite imminente de plusieurs pays en raison de la crise de la dette ; les effets de la crise climatique… poussent des millions de gens à fuir. Pour la première fois, le nombre total de personnes déracinées a dépassé les 100 millions l’an dernier. Mais les premiers responsables de cette situation, les partisans acharnés du système capitaliste, se retournent contre les réfugiés. En Italie, une répression active est même engagée à l’encontre de celles et ceux qui veulent aider les victimes de la politique d’asile mortifère.

L’extrême droite tente également de tirer profit du chaos d’accueil sans droits de l’homme organisé par le gouvernement. Le VB a mené une action dans l’hôtel où certains réfugiés ont été accueillis. L’extrême droite dit qu’il faut faire des économies sur les réfugiés, veulent-ils même enlever les tentes des personnes au Petit Château. Il est grand temps qu’une voix différente se fasse entendre. Une première action a eu lieu au Petit Château vendredi dernier et, ce dimanche, il y aura une manifestation contre la politique d’asile scandaleuse de ce gouvernement, en faveur de la régularisation générale des sans-papiers et pour un accueil humain.

Participez à cette manifestation ! Rendez-vous dimanche 5 mars, 14h, Bruxelles-Nord

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