MANIFESTATION VENDREDI 27/10 à 14h

Tract EGA

Vous avez sans doute vu ou participé aux appels de 2 assemblées générales les 16 et 19 octobre. Le 16, le BEA avait appelé les étudiants à se réunir pour voter contre 3 projets qui risquaient de passer au Conseil d’Administration. Ces 3 projets sont les suivants :

  • Introduction d’une carte électronique pour tous les étudiants et le personnel, lisible à distance et reliée à une base de données centralisée. Coût : + de 500 000€ la première année, puis + de 60 000 chaque année (rappelons que l’an passé, + de 300 000 € ont été supprimés du budget social !) ;
  • Vente d’une grande partie des terrains et de certains bâtiments de la Plaine. (afin de pouvoir financer la construction de nouveaux auditoires, mais en réalité à la place des infrastructures sportives) ;
  • Privatisation et mise en bourse des logements étudiants.

Les autorités prétextent le manque de financement de la part de la Communauté française. Mais plutôt que d’appeler la communauté universitaire à exiger plus de moyens, la direction préfère attaquer une fois de plus les conditions de vie, de travail et d’études sur l’université, en appliquant des mesures néolibérales dictées par le décret de Bologne (vers un enseignement élitiste, rentable, compétitif …).

Il y a effectivement un manque crucial de financement dans l’enseignement (de même que dans tous les services publics). Dans les année ’70, le budget consacré à l’enseignement représentait plus de 7% du PIB, tandis qu’aujourd’hui -avec un nombre d’étudiants qui ne fait qu’augmenter chaque année- le budget ne représente que 4,9 % du PIB.

Ce n’est pas une situation nouvelle : il y a 2 ans, les Hautes Ecoles sont parties en grève et ont manifesté à cause du manque de financement qui dégradait complètement leurs conditions d’études. Après 6 semaines de grève, la Fédération des Etudiants Francophones est allée négocier quelques miettes à la Communauté française. De plus, ce mouvement est resté isolé aux seules Hautes Ecoles. Cet exemple doit nous aider à construire le mouvement qui a démarré à l’ULB. Nous ne devons pas nous arrêter aux premières négociations entre représentants étudiants et autorités, nous devons lutter jusqu’au rejet définitif des trois dossiers. Ensuite il est crucial d’élargir le mouvement à toute la communauté universitaire à l’ULB puis à l’ensemble de écoles, lycées, universités, hautes écoles, …

Il est pourtant regrettable que jusqu’ici, les AG se soient passées de manière complètement anti-démocratique. Ces AG ont pourtant rassemblé un grand nombre d’étudiants, une mobilisation rarement atteinte à l’ULB depuis des années. Ensuite, ce potentiel a été gâché, car il n a pu réellement s‘exprimer et se positionner vis-à-vis des points nouveaux avancés lors des débats. Pour les organisateurs, il fallait surtout faire une action dans l’immédiat plutôt que de construire un mouvement large et combatif bien organisé. Jeudi 19 octobre, au moment où la salle demandait à voter les revendications et les actions proposées, le BEA a coupé court au vote en proposant une série d’actions immédiates qui ont abouties à un rassemblement de 30 personnes devant le rectorat, alors que 600 personnes était présentes à l’AG. Il est impératif qu’un comité large prenne place et soit élu dans une assemblée générale pour organiser les futures actions et défendre les revendications votées par la communauté universitaire. Ce comité ne doit pas être limité, il doit être ouvert à tous et organisé démocratiquement.

A terme, seule une grève élargie à tout les secteurs de l’enseignement peut imposer un rapport de force effectif pour nos revendications :

  • Pour un enseignement gratuit, de qualité pour tous !
  • Non aux privatisations des services publics !
  • Stop à la répression sur le campus !
  • Unité entre étudiants et travailleurs dans la lutte !
  • Reprise et contrôle des services privés sur l’ULB par la communauté universitaire!
  • Pour un refinancement public : 7% du PIB pour l’enseignement.
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