Face au capitalisme qui part en sucette… Quelle issue et comment y parvenir?

Quelle contradiction entre ce qui est parfaitement possible pour assurer la vie et l’avenir de chacun sur terre d’une part et le constat d’échec généralisé et des étroites frontières du capitalisme d’autre part ! Les crises se multiplient et se renforcent l’une après l’autre: le capitalisme est à bout de souffle. Le capitalise est incapable d’offrir un avenir à l’humanité et une partie du monde s’oriente dès lors vers des échappatoires : division, nationalisme réactionnaire, discours guerriers. Faut-il y déceler une preuve d’incompétence ou la marque d’une quelconque conspiration occulte des puissants de ce monde ? Non. Cela s’explique par le système économique dans lequel nous vivons, un socle constitué par la propriété privée des moyens de production et la recherche de profit à tout prix.

Par Geert Cool, dossier tiré de l’édition de février de Lutte Socialiste

Le constat d’échec du système capitaliste a relancé le débat sur la manière d’imposer le changement. C’est l’objet du nouveau livre de Raoul Hedebouw, Fais le Switch, qui développe les principales propositions du PTB pour les prochaines campagnes électorales. La question s’est également invitée sous forme de dossier central dans le célèbre hebdomadaire allemand Der Spiegel, avec Marx en première page. Der Spiegel soulignait la remise en question croissante du capitalisme, surtout à l’heure où nous entrons dans une nouvelle ère. L’illustration de Marx était cependant trompeuse : le dossier n’était en rien favorable à une transformation socialiste de la société, mais au contraire pour une sorte de « réinvention » du capitalisme avec un rôle plus central des autorités publiques. Ce n’est pas précisément ce que Marx avait en tête… Même le professeur de gauche Kohei Saito, dont les recherches portent pourtant sur les fondements écologiques du marxisme, ne dépasse pas les limites de la «consommation responsable».

C’est une illustration de la plus grande faiblesse actuelle de la conscience des masses. La compréhension que le capitalisme doit disparaître et qu’un changement de système est nécessaire grandit et saisit l’esprit de larges couches. Mais pour aller où ? C’est moins évident ! Il manque une prise de conscience de la nécessité d’une société socialiste et de ce qui est nécessaire pour y parvenir. Le déclin du capitalisme est plus rapide que l’émergence d’une conscience anticapitaliste  socialiste.

Par où est la sortie ?

Même quand des mouvements de masse et des soulèvements à caractère révolutionnaire atteignent le stade où ils commencent à exercer partiellement le pouvoir, la question des prochaines étapes reste entière. Le Sri Lanka est un exemple éloquent : un mouvement de masse a contraint le président et le gouvernement à démissionner l’été dernier. Les images du palais présidentiel – et sa piscine – occupé ont fait le tour du monde. Le pouvoir associé à la fonction présidentielle était à portée de main. Mais le mouvement a volontairement renoncé à l’occupation après deux semaines, sans trop savoir quoi faire de cette position de pouvoir nouvellement acquise. D’autres soulèvements de masse se sont également échoués sur l’écueil de l’absence d’alternative : de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient en 2011 aux récents mouvements révolutionnaires au Soudan, en Algérie ou encore en Amérique latine.

Les multiples crises du capitalisme affaiblissent la position de domination de la classe capitaliste dans tous les pays. Jusqu’ici, leur plus grande force est que la prise de conscience anticapitaliste ne s’accompagne pas d’une large compréhension des contours d’une autre société et de la manière de s’y rendre. Populariser un programme de transformation socialiste de la société et en faire ainsi un facteur des combats quotidiens est une tâche cruciale aujourd’hui. L’absence d’un tel programme porté par les masses laisse tout le loisir aux capitalistes d’ignorer les mouvements de lutte ou de se maintenir au pouvoir par d’autres moyens.

Ça suffit. Mais comment faire ?

Avec Fais le Switch, le PTB apporte sa contribution au débat. Le constat de départ est que les riches deviennent plus riches et que le fossé entre classes sociales s’accentue. « Le système actuel n’offre un avenir radieux qu’à un très petit groupe de milliardaires », écrit Raoul Hedebouw. Le besoin d’un « interrupteur », d’un changement, se fait sentir. « Pour réussir ce changement, nous avons besoin d’idées inspirantes et crédibles », poursuit Raoul Hedebouw. Après tout, « les solutions sont prêtes, très réalistes et parfaitement abordables ». Il s’agit notamment de l’énergie aux mains du secteur public, d’investissements publics accrus dans des logements confortables, de transports publics gratuits et nombreux, de l’internet public à haut débit et d’investissements publics dans la recherche scientifique afin de soustraire les soins de santé à l’emprise des profits pharmaceutiques.

Dans le domaine de l’énergie, le PTB a changé d’orientation. Alors qu’il y a un an, le parti se contentait de réclamer une réduction de la TVA, il parle désormais ouvertement de nationalisation. Le PTB remarque à juste titre que le marché « fait exactement ce que l’on peut attendre d’un marché libre », notamment remplir les poches d’un petit groupe de capitalistes dans un contexte de monopolisation croissante. Le marché européen de l’énergie est dominé par sept multinationales qui « tiennent l’économie et les citoyens en étau ». Aujourd’hui, le PTB défend la nationalisation du secteur de l’énergie. Deux questions manquent toutefois. Nationaliser avec ou sans rachat pour les propriétaires existants ? Le secteur nationalisé sera-t-il géré démocratiquement par les travailleurs et la collectivité ?

La propagande quotidienne du PTB continue de porter sur la proposition d’un gel des prix comme en France. Au lieu de faire payer les caisses de la collectivité, comme c’est le cas en France, le parti s’intéresse aux « surprofits ». L’idée de nationaliser le secteur de l’énergie est donc présente, mais malheureusement pas centrale. Mentionner la nationalisation reste toutefois un pas en avant par rapport à la proposition d’un simple pôle public, qui reste indirectement présente dans le volet énergétique de Fais le Switch, et qui est dominant dans le programme du PTB dans d’autres domaines. Un simple pôle public sera en concurrence avec les entreprises privées et risquera donc rapidement d’adopter la même logique de profit commercial. D’autre part, sans la participation démocratique des travailleurs et de la collectivité, il pourrait être utilisé pour effectuer certaines tâches aux frais de la collectivité qui permettraient aux entreprises privées du secteur de s’y soustraire.

Malheureusement, la nationalisation de l’ensemble du secteur n’est pas proposée concernant l’industrie pharmaceutique. Le PTB souligne que les dépenses liées aux produits pharmaceutiques augmentent le plus rapidement que toutes les autres dépenses de la sécurité sociale (17% en cinq ans), mais sa proposition est d’apprivoiser les entreprises pharmaceutiques en remplaçant les brevets par des licences ouvertes, après quoi la production de médicaments resterait aux mains d’entreprises privées. « La seule chose qui change, c’est que le rapport de forces entre le gouvernement et les géants pharmaceutiques est bouleversé », explique Hedebouw. En combinaison du « modèle kiwi » (un mécanisme d’appel d’offres public où l’entreprise qui offre le meilleur médicament au meilleur prix obtient un remboursement par la sécurité sociale), cela devrait entraîner une baisse des prix des médicaments et une réduction des marges bénéficiaires des entreprises pharmaceutiques.

Cela aurait certainement un effet, sans éliminer pour autant l’avidité de ces entreprises. Elles utiliseraient d’ailleurs la pression sur les prix comme prétexte pour s’en prendre aux conditions de travail et de salaire du personnel ou pour monter les employés les uns contre les autres. Et si un appel d’offres public impose trop de conditions, les entreprises pharmaceutiques peuvent toujours décider de boycotter le système. Rester sous la dépendance d’entreprises privées assoiffées de profits ne permet aucun contrôle. Ce système n’est pas simplement malade, c’est son ADN qui pose problème et on ne peut s’y attaquer à coups d’aspirines. L’ensemble du secteur doit être nationalisé sous contrôle et gestion démocratiques de la collectivité dans le cadre d’un service national de soins de santé.

Un gouvernement « chef d’orchestre » ?

Beaucoup d’autres propositions de l’ouvrage se limitent à une plus grande intervention du gouvernement dans des domaines tels que les transports publics, l’internet à haut débit et le logement. Sur ce dernier point, il est fait référence à l’exemple viennois où le gouvernement est à la fois propriétaire d’un grand nombre de logements et fournit des subventions aux propriétaires pour qu’ils louent les leurs à un loyer plus modeste. Le gouvernement devrait devenir le « chef d’orchestre » de la politique du logement afin de « maîtriser » les géants de l’immobilier, « freiner la spéculation » et ainsi « ramener le calme sur le marché ». En ce qui concerne l’accès à internet, le PTB préconise un rôle plus important pour le gouvernement : Proximus devrait redevenir propriété publique à 100% et jouer un rôle dans le déploiement de l’internet haut débit gratuit pour tous. Un fonds public devrait laisser place à la créativité dans le secteur technologique pour développer de nouveaux réseaux sociaux, mais la propriété privée des acteurs actuels de la Big Tech n’est pas remise en cause. À côté des banques existantes, le PTB souhaite une banque publique. Il est toutefois illusoire d’imaginer que les banques puissent être régulées par l’existence d’une banque publique en concurrence avec les autres. On ne peut pas dompter ou contraindre la dictature des marchés, il faut la briser. Cela exige de contester la propriété privée des moyens de production. Mais le PTB n’ose pas aller jusque-là dans ses propositions, car il soutient que les revendications doivent être réalisables, c’est-à-dire réalisables au sein du capitalisme et réalisables pour de futures coalitions au niveau communal et au-delà.

Considérer le système dans sa globalité

Les propositions de ce le livre seraient cependant d’excellents pas en avant si elles étaient concrétisées. Mais cette approche pose quelques problèmes. Il est ainsi particulièrement souligné qu’il faudrait d’abord une bataille d’idées, à partir d’où découlerait le reste. Même l’essor du néolibéralisme est perçu de cette manière. « Les recettes néolibérales ont émergé après la Seconde Guerre mondiale dans d’obscurs groupes de réflexion et cela a coûté des millions en campagnes publicitaires pour nous faire croire que ces idées venues d’un lointain passé étaient l’avenir. » Les groupes de réflexion obscurs ne manquent jamais, mais pour que les idées deviennent un facteur dans la société, il faut un peu plus que ça. La montée du néolibéralisme provient de la crise du capitalisme qui a resurgi avec acuité dans les années 1970 et des tentatives de la bourgeoisie de restaurer le taux de profit des capitalistes. Cet ajustement de la politique ne s’est pas fait par le biais de campagnes publicitaires coûteuses, mais en construisant un rapport de force contre le mouvement ouvrier au travers notamment du coup d’État de Pinochet au Chili en 1973, de l’affrontement des mineurs britanniques avec Thatcher  en 84-85 et des contrôleurs aériens américains contre Reagan en 1981.

Faire le Switch petit à petit ?

L’idée qui sous-tend l’approche de Fais le Switch est que le progrès est réalisé petit à petit et que, grâce à la lutte pour des revendications limitées, une plus grande compréhension se développera pour finalement changer la société entière dans un avenir lointain. Nous estimons en revanche que la conscience est un phénomène complexe qui se développe non pas de manière linéaire, mais par à-coups, comme tout changement. Dans ce domaine, la lutte sociale joue un rôle majeur. Nous l’avons constaté en Belgique, par exemple, au moment du puissant mouvement de grève contre le gouvernement de Michel et De Wever fin 2014. Après un plan d’action qui comportait une manifestation de masse suivie de grèves provinciales tournantes et d’une grève générale nationale, 85% de la population était favorable à un impôt sur la fortune. Faire évoluer les consciences n’est pas seulement une question de bonnes idées, c’est aussi et surtout une question d’organisation de la force qui peut les faire respecter.

Parmi les solutions aux nombreux problèmes rencontrés par la classe travailleuse, le PTB propose un « nivellement par le haut » en adoptant les solutions des pays voisins. Comment le PTB compte-t-il y parvenir au sein du capitalisme, « un système qui n’offre un avenir radieux qu’à un petit groupe de milliardaires » ? Cet accent sur la faisabilité et le réalisme des solutions considère les choses sous un angle quasiment uniquement technique et toujours en respectant les frontières du capitalisme. La possibilité ou l’impossibilité d’une idée est pesée sur la balance des capitalistes. Les marxistes partent au contraire du principe que la possibilité de réaliser une revendication dépend du rapport de forces, qui ne peut être décidé que par la lutte. Comme le notait le révolutionnaire russe Léon Trotsky, « Les révolutionnaires considèrent toujours que les réformes et les acquis ne sont qu’un sous-produit de la lutte révolutionnaire. Si nous disons que nous n’exigerons que ce que la classe dirigeante pourra donner, elle ne donnera qu’un dixième ou rien de ce que nous exigeons. Lorsque nous exigeons plus et lorsque nous sommes capables d’imposer nos revendications, les capitalistes sont obligés de donner le maximum. Plus l’esprit des travailleurs est étendu et combatif, plus on exige et plus on gagne. »

Hedebouw affirme à juste titre que la réalisation de nouvelles idées « dépend de l’issue de la lutte » entre les classes sociales. N’oublions pas que le PTB est invariablement présent dans tout mouvement en faveur du changement. Mais dans Fais le Switch et d’autres documents du PTB, l’accent est davantage mis sur la nécessité d’une « volonté politique » et « d’oser penser à une alternative » autour « d’idées crédibles » (crédibles pour quelle classe ?) que sur la nécessité d’une lutte de classe et d’un rapport de force, sans parler de la lutte pour une société socialiste centrée sur les intérêts de la classe travailleuse. Fais le Switch partage avec de Der Spiegel le fait de ne pas parler d’une société socialiste. Dans Fais le Switch, on ne parle de « socialisme » que pour dire que le terme est aujourd’hui plus populaire que celui de « capitalisme » parmi la jeunesse britannique.

Les marxistes font le lien entre les luttes quotidiennes et la nécessité d’une transformation socialiste de la société. Un programme socialiste renforce les luttes quotidiennes, car il offre une perspective pour la poursuite des combats, qui se comprend mieux au fur et à mesure que se construit un rapport de forces. Les conquêtes en faveur de la classe ouvrière sont souvent le sous-produit de menaces révolutionnaires. Pour pouvoir arracher quelque chose aux capitalistes, ces derniers doivent craindre de perdre davantage s’ils ne cèdent pas. D’autre part, le changement social n’est qu’un vœu pieux idéaliste si l’on ne saisit pas les occasions de faire des pas en avant pour construire un rapport de forces qui permet la transformation de la société plus accessible aux travailleurs, aux jeunes et aux autres personnes concernées par la lutte.

À l’heure où toutes les possibilités technologiques sont disponibles pour que chacun puisse vivre une vie correcte, il est normal que nous adaptions nos exigences en conséquence. Si le capitalisme ne peut pas se permettre cela parce que cela réduit les profits d’une petite minorité, alors nous ne pouvons pas nous permettre le capitalisme.  De cette manière, nos revendications et notre approche constituent un pont entre les besoins quotidiens et une société socialiste où les secteurs clés de l’économie seront contrôle et gestion démocratiques de la classe travailleuse afin d’élaborer une planification rationnelle et démocratique de l’économie.

Idées socialistes expliquéesLe programme de transition

Les marxistes font souvent référence au Programme de transition de Trotsky et plus encore à l’approche transitoire qu’il contient. Cela signifie de partir de l’état de la conscience, mais de l’orienter vers la construction d’une autre société. À première vue, ces deux éléments peuvent sembler très éloignés, toute la question étant de savoir comment combler cette distance. C’est en cela que réside l’intérêt d’une approche transitoire, en combinant une étude approfondie de la conscience actuelle et des différentes couches qui la composent avec une constance dans la défense de la nécessité d’une société socialiste suite au renversement du capitalisme. L’idée est de construire un pont ou un tremplin entre la conscience actuelle et le socialisme de façon pédagogique.

Bien sûr, cela commence par une analyse des conditions dans lesquelles nous nous trouvons. L’ignorance n’a jamais aidé la lutte sociale. Nous devons savoir comment le système fonctionne et obtenir un changement. Une analyse scientifique du capitalisme est indispensable non seulement pour le comprendre, mais aussi pour parvenir à une alternative socialiste.

Dans le mouvement ouvrier, une distinction est souvent faite entre le programme minimum (augmentation des salaires, meilleures conditions de travail, logements confortables, baisse des prix,…) et le programme maximum (renversement du capitalisme et instauration du socialisme). Certains ont établi une distinction artificielle entre programme minimum et programme maximum, généralement pour minimiser l’importance de l’un ou l’autre. Ainsi, certains considèrent le socialisme comme un avenir lointain, qui ne joue aucun rôle dans les luttes quotidiennes d’aujourd’hui. Ils s’adaptent au système existant alors que celui-ci ne comporte aucune solution aux problèmes qu’il engendre.

D’autres répondent à chaque défi posé par les nombreuses crises du capitalisme en disant que la révolution socialiste est la seule solution. En soi, c’est correct, mais ceux qui luttent pour payer leurs factures d’énergie hausseront les épaules et se diront : « Idée sympathique, cette révolution, mais en attendant, j’irai voir ailleurs s’il n’y a pas de propositions plus concrètes pour mes factures. »

Une approche transitoire consiste à formuler des revendications et des propositions qui ne courent pas derrière les mouvements sociaux, mais cherchent à les renforcer en faisant un pas de plus vers la transformation de la société. De nombreuses revendications transitoires sont faciles à comprendre et obtiennent rapidement un large soutien si elles sont popularisées, même si leur réalisation entre en conflit avec la logique de profit du capitalisme. Il suffit de penser à la réduction collective du temps de travail sans perte de salaire et avec embauches compensatoires : c’est parfaitement logique pour ceux qui sont accablés par des charges de travail impossibles ou pour ceux qui n’ont pas d’emploi, mais c’est bien gênant pour le capitaliste dont les bénéfices s’en trouvent réduits. Faire respecter cette exigence n’est pas impossible sous le capitalisme, mais cela dépend d’un rapport de forces. L’obligation d’augmenter le personnel en réponse à la pression du travail et d’augmenter les salaires en réponse à la hausse des prix dépend également d’un rapport de forces.

Bien entendu, les capitalistes feront tout ce qui est en leur pouvoir pour revenir en arrière ou neutraliser de quelque manière que ce soit les acquis obtenus par la classe travailleuse, par exemple en augmentant encore la productivité. Aucune conquête sociale n’est éternelle sous le capitalisme.

Une approche transitoire ne consiste pas seulement à formuler des revendications en accord avec les besoins de la classe ouvrière pour les lier à la nécessité d’un changement social. C’est aussi un guide pour l’action, un élan pour construire les instruments par lesquels nous pouvons effectivement réaliser le changement social, essentiellement un parti révolutionnaire international fortement implanté dans la classe travailleuse par le biais de syndicats combatifs et de partis ouvriers de masse. Dans son Histoire de la révolution russe, Trotsky résume ainsi la situation : « De même qu’un forgeron ne peut saisir de sa main nue un fer chauffé à blanc, le prolétariat ne peut, les mains nues, s’emparer du pouvoir : il lui faut une organisation appropriée à cette tâche. »

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