Cinq ans après #MeToo, les témoignages continuent d’affluer et toutes les études soulignent la hausse des violences sexistes. Les mobilisations féministes ont permis certaines avancées, mais il est vital de poursuivre le combat pour de vraies victoires. Les inégalités favorisent les violences. Ensemble, on peut changer les choses ! La lutte contre le sexisme et la vie chère sont indissociables.
Dénoncer du harcèlement au travail est toujours risqué, d’autant plus avec un contrat précaire. Des chercheuses d’université – travailleuses précaires, très dépendantes de leur chef ou directeur de thèse – ont été sanctionnées pour avoir dénoncé les abus de leur chef, alors même que le problème était largement connu et que la justice leur a finalement donné raison… Subir en silence ? STOP! Ça suffit !
L’écart salarial annuel hommes-femmes est de 23% ; chez les ouvriers, il atteint même 43% ! Être pauvre double le risque d’être violée. Des plans de lutte contre les violences faites aux femmes ont bien été mis sur pied. Cependant, le Conseil bruxellois de l’égalité femmes – hommes dénonce que certaines populations ont été oubliées : les jeunes, les personnes âgées et les travailleuses précaires. Le gouvernement se profile comme un grand défenseur des droits des femmes, mais il attaque les crédits temps parentaux et les pensions en particulier des salarié.e.s à temps partiels, dont 80% sont des femmes !
- Pour notre indépendance financière : un salaire minimum de 15€/h (2470€ brut/mois), des conditions de travail et des allocations sociales qui permettent une vie décente.
- Pour combiner vie privée et professionnelle et offrir des emplois pour tou.te.s : 30h semaine, sans perte de salaire, avec embauche supplémentaire et réduction des cadences.
- Pour des factures payables et la transition énergétique : nationalisation du secteur de l’énergie sous contrôle et gestion des travailleurs.euses et de la collectivité.
En Belgique, les 1% les plus riches possèdent maintenant 15% des richesses, c’est plus que la fortune cumulée des 50% les moins riches. Mais les décideurs politiques refusent d’aller chercher l’argent là où il est pour accorder les moyens qu’exigent une réelle lutte contre le sexisme et l’accompagnement de toutes les victimes.
Crèches, enseignement, soins de santé, services sociaux, services publics… Des secteurs où les femmes sont majoritaires, des secteurs à bas salaires, mais aussi des secteurs en lutte pour pouvoir réaliser leur travail correctement ! Les enveloppes budgétaires n’ont souvent pas été indexées au contraire des coûts qui explosent. De nombreux services doivent faire plus avec un budget réel réduit de 10%. Le personnel n’est plus remplacé, d’autres tombent malades des cadences infernales.
Moins de services publics et de services sociaux, cela signifie que notre deuxième journée de travail – pour prendre soin des enfants ou de parents malades – s’allonge. Et comme les femmes ont généralement un salaire horaire plus faible, ce sont souvent elles qui réduisent leur temps de travail.
- Contre la double journée de travail et pour la prévention des violences sexistes : des investissements publics massifs dans le secteur social et l’ensemble des services publics à hauteur des besoins.
Nous défendons un féminisme anticapitaliste et socialiste pour combattre le sexisme et toute autre forme d’oppression à la racine et construire une alternative à la violence et à l’exploitation capitaliste. Ensemble, manifestons contre le sexisme et la vie chère le 8 mars. Rejoignez la Campagne ROSA pour continuer la lutte.
8 MARS : JOURNÉE INTERNATIONALE DE LUTTE POUR LES DROITS DES FEMMES
- Liège : Marche à l’initiative de « Collectives et Ardentes » – 8 mars, 14h30 Place Cathédrale. Participez à la délégation de la Campagne ROSA ! Et pour s’y préparer : rendez-vous le mercredi 15 février à 18h30 au local régional (5 Quai du Roi Albert à Liège).
- Bruxelles : Ce 8 mars, la Marche Mondiale des Femmes, dont la Campagne ROSA fait partie, organise au Mont des Arts de Bruxelles un village féministe à 15h30, un rassemblement à 17h30 et une marche à 18h. Rendez-vous dès 17h00 au Mont des Arts (à côté de la Gare Centrale) pour nous aider à mettre sur pied un bloc ROSA combatif contre le sexisme et la vie chère. Et pour s’y préparer : rendez-vous à l’ULB le mercredi 15 février, 18h30, Campus Solbosh, ULB, Local K3.401.