Nouvelle mobilisation syndicale : nous pouvons gagner avec un plan d’action crescendo!

Aujourd’hui, des milliers de personnes ont à nouveau manifesté à Bruxelles, dans le prolongement de la grève générale nationale du 9 novembre, de la journée d’action du 20 octobre, de la concertation syndicale devenue manifestation du 21 septembre à Bruxelles et de la manifestation de 80.000 personnes de juin.

Il ne fait aucun doute que la colère est toujours bien présente et que l’idée d’une prime octroyée dans les entreprises qui ont de bons résultats ne satisfait personne. Comme nous l’avons écrit dans le tract distribué par nos équipes militantes lors de cette manifestation : «
C’est une insulte, et encore plus après avoir tout fait fonctionner pendant la pandémie ! Les primes uniques ne stoppent pas l’appauvrissement. Elles ne contribuent pas au financement des pensions ou de la sécurité sociale et n’ont aucune proportion avec les importantes marges bénéficiaires. »

Ce qu’il nous faut, c’est une augmentation de TOUS les salaires, de 2 euros en plus de l’heure par exemple (soit 330 euros/mois) et l’instauration du salaire minimum à 15 euros de l’heure. De cette façon, les secteurs syndicalement les plus forts peuvent embarquer avec eux les plus faibles et on peut également repousser les tentatives de nous diviser. « Si des entreprises se disent incapables de se le permettre et/ou menacent de licencier, que leur comptabilité soit ouverte pour que les travailleurs puissent vérifier si c’est vrai. Aux patrons d’expliquer pourquoi aucune réserve n’a été constituée pour des temps plus difficiles ! Si nécessaire, ces entreprises doivent être nationalisées sans rachat ni indemnité et sous contrôle et gestion des travailleurs pour sauver l’emploi », disions-nous encore dans notre tract.

Nationaliser, c’est aussi la seule façon d’efficacement bloquer les prix : « cela signifie la prise en charge de l’ensemble du secteur de l’énergie (production, distribution, recherche) par la collectivité. Cela ouvrirait la voie à des prix abordables et une transition verte rapide. Une nationalisation sous contrôle et gestion des travailleurs et travailleuses, c’est totalement différent du rachat à des actionnaires privés, comme l’a fait le gouvernement français concernant EDF. Les capitalistes se sont déjà suffisamment amusés, il ne saurait être question ni de rachat ni d’indemnité pour les actionnaires. Des exceptions peuvent être considérées pour de petits actionnaires sur base de besoins prouvés, nous ne voulons mettre personne sur la paille. »

La grève générale du 9 novembre avait déjà illustré la force du mouvement ouvrier, mais bien plus était possible. Le constat était le même aujourd’hui. Il a fallu plus de 15 jours après la grève générale pour avoir la date de la manifestation d’aujourd’hui et nous avons dû repartir vers nos collègues et nos proches sans le moindre élément concret concernant la suite du combat. Comme nous l’avons souligné dans la mobilisation vers cette manifestation et durant celle-ci : « Les actions sont plus puissantes lorsqu’elles s’inscrivent dans un plan d’action ambitieux avec de futures étapes connues à l’avance et sur base desquelles construire un élan. Si on y ajoute une grande « Opération vérité » qui fait connaître la réalité des bénéfices des patrons et répond à leurs mensonges, cela peut dissiper les doutes à la base (tant à la CSC qu’à la FGTB, tant à Bruxelles qu’en Flandre et en Wallonie) et assurer une généralisation de notre lutte. Avec un tel élan, il est possible de rallier tout le monde à notre cause : les jeunes, les pensionnés, les chômeurs, voire les indépendants et les petites entreprises.

« Nous voulons inclure tout le monde. Une évaluation collective avec des réunions du personnel (éventuellement liées à des arrêts de travail) et des réunions interprofessionnelles démocratiques sont cruciales pour discuter efficacement des forces et des faiblesses du mouvement, intégrer les demandes spécifiques à chaque secteur dans le paquet de revendications et voter démocratiquement ensemble sur la manière de poursuivre la lutte.

 » Pour gagner, nous avons besoin d’un plan d’action clair pour poursuivre et intensifier la lutte dès janvier vers une grève générale en février préparée et précédée par des grèves provinciales tournantes. Nous pouvons nous inspirer des grèves des raffineries en France, qui étaient reconductibles en assemblées jour après jour par les grévistes eux-mêmes. Il est essentiel de montrer qui fait tourner l’économie, et de permettre aux travailleuses et travailleurs de faire l’expérience de ce que cela peut représenter la prise de contrôle de l’économie et les rênes de la société. Les délégués et militants syndicaux pourraient ainsi se saisir de la manifestation pour construire une véritable relation de force sur leur lieu de travail et dans la société. »

Nous n’avons plus de temps à perdre, la colère ne doit pas devenir cynisme et frustration en raison du manque de clarté sur la manière de riposter contre la cherté de la vie ! Rejoignez le PSL et renforcez la lutte pour un syndicalisme de combat anticapitaliste et socialiste !

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