France. À nous la rue, les bars, les parcs !

Le 25 novembre marque la Journée internationale contre les violences de genre. Dans le monde entier, on se bat contre la violence, la discrimination et l’oppression dans une nouvelle vague féministe où existe une prise de conscience croissante que le système capitaliste alimente et crée les oppressions. Samedi, nous étions jusqu’à 80.000 personnes dans les rues de Paris lors de la manifestation organisée par le collectif “Nous Toutes” pour lutter contre les attitudes et violences sexistes et misogynes à tous les niveaux – du catcalling, aux agressions sexuelles, victim blaming, féminicides et transphobie à la précarité de toutes les personnes opprimées. Cette journée d’action à travers la France (et le monde) montre le potentiel qu’il existe pour continuer à se mobiliser massivement, construire de réelles luttes dans tous les pays et gagner de réelles victoires.

Par Isaure (Paris)

“Mon corps, mon choix, Pas leurs profits !”, “Derrière le sexisme se cache le capital, La lutte antisexiste est internationale !”, “Y’en a assez assez assez de cette société, Qui nous divise et applique l’austérité !” Ces slogans antisexistes et anticapitalistes ont été scandés par 150-200 manifestant(e)s, principalement femmes et LGBTQIA+, dans le cortège d’Alternative Socialiste Internationale et de ROSA organisé par un contingent de camarades de France et de l’étranger (Pologne, Irlande, Angleterre et Belgique). Nous avons vendu notre journal écrit pour l’occasion avec des articles concernant le féminisme socialiste, l’Iran, la crise climatique, la guerre en Ukraine ainsi que les grèves dans les raffineries en France.

A l’international, que ce soit les récentes attaques contre le droit à l’avortement, contre les personnes transgenres, ou même envers le mouvement #metoo à travers des tribunaux qui culpabilisent publiquement les victimes, la division patriarcale des rôles, la dévalorisation et l’infériorisation des femmes et des personnes genrées sont des moteurs de la violence sexiste. Le système capitaliste est donc indissociable de l’oppression des femmes. C’est pourquoi il est absolument nécessaire d’exiger plus de refuges pour les femmes et personnes LGBTQIA+ ainsi qu’une bonne protection de toutes les personnes concernées par la violence de genre. Mais au-delà de ça, nous dévons combattre les agressions sexistes et sexuelles et appeler à la fin d’une culture et d’une idéologie capitalistes qui oppriment et exploitent et vont à l’encontre de la liberté de nos choix et de nos corps.

C’est pourquoi nous voulons toujours lier notre lutte contre la violence sexiste à la lutte pour l’indépendance économique des femmes par exemple en ayant accès à un logement abordable, disponible rapidement et sans procédures lourdes. Nous revendiquons une société dans laquelle les femmes ne sont pas définies comme des objets sexuels ; dans laquelle l’éducation des enfants, la formation, les soins, le travail domestique et le travail rémunéré sont réglés de manière collective et solidaire ; dans laquelle ce n’est pas le profit, mais la majorité de la société qui décide démocratiquement de ce qui est produit et comment.

Pour cela, il faut construire un mouvement international de tous les travailleurs et de tous les jeunes, indépendamment de leur genre, de leur orientation sexuelle, de leur origine, etc. Comme démontré par l’explosion de masse en Iran, où la lutte des femmes est à la racine de la situation révolutionnaire contre le régime iranien et système capitaliste qui se développe, nous sommes toujours plus forts lorsque nous parvenons à surmonter les divisions ! La lutte contre le sexisme et pour une société libérée nous concerne toutes et tous !

À travers Alternative Socialiste Internationale (ASI) nous nous organisons dans plus de 30 pays pour lutter contre le sexisme, le racisme, l’homophobie, la transphobie, et toute autre forme d’inégalité et d’exploitation. Pour nous, il est essentiel de ne pas se laisser alimenter par des mesures symboliques. Pour nous, la lutte contre l’oppression des femmes est indissociable de la lutte contre le système capitaliste et pour la mise sur pied d’une société socialiste démocratique.

Rejoins-nous!

Tu veux t’attaquer à la racine du problème: un système basé sur les inégalités, où une infime minorité d’ultra-riches s’enrichit sur notre dos: le système capitaliste ?

Participe à la prochaine réunion vendredi 25 novembre à 19h sur la lutte des socialistes féministes contre la violence sexiste et toutes les formes d’oppression en Iran, aux États-Unis, au Brésil, en Pologne et en France. Cette réunion se déroulera via ce lien zoom.

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