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Rendez-vous: 09/11/22
Organisons la mobilisation pour la grève générale du 9/11 sur tous les lieux de travail

Nationalisons le secteur de l’énergie ! Augmentons les salaires !

Un maximum de 10.000 participants était attendu à la concentration et à la manifestation du front commun syndical du 21 septembre. Finalement, il y avait près de 20.000 participants. Il ne s’agissait pas d’une concentration ordinaire de syndicalistes, l’action était considérée comme urgente et nécessaire ! Même des travailleuses et travailleurs non syndiqués y ont participé.

Tract du PSL

La forte participation et l’immense colère face à l’insufisance des mesures des gouvernements rendent difficile aux dirigeants syndicaux même les plus hésitants de remettre en question la grève du 9/11. Une journée d’action (comme le suggère Marc Leemans, CSC) ne suffira pas pour gagner. Les cheminots ont fait grève le 5 octobre et les enseignants francophones une semaine après. Dans plusieurs secteurs, la coupe est plus que pleine. Pour beaucoup, il ne s’agit pas de ne pas vouloir payer, mais de ne plus pouvoir payer. Un saut d’index pour les cotisations sociales patronales, l’une des pistes du gouvernement fédéral, est inacceptable ! Cela aggravera encore le manque de moyens pour les soins de santé, la garde d’enfants, l’enseignement, les transports publics,…

Mais les géants de l’énergie empochent des bénéfices hallucinants: rien qu’au deuxième trimestre de cette année, BP a réalisé 18 milliards de dollars de bénéfices, Total 5,7 milliards, ENI 3,8 milliards, Exxon 17,9 milliards, Chevron 11,6 milliards,… Engie, maison-mère d’Electrabel, a déjà empoché 5,2 milliards d’euros de bénéfices au premier semestre, avec notamment 600.000 euros de subventions du gouvernement flamand. Pas de choix : il faut agir pour le contrôle de notre économie !

Comment préparer une puissante grève générale le 9 novembre ?

1. Mettre la vérité en lumière

Le patronat a laissé fuiter une prévision partielle d’écart salarial avec les pays voisins issue d’un rapport confidentiel. Évidemment, l’indexation automatique permet de mieux tempérer l’écart entre salaires et hausse des prix. Mais selon la FGTB, « l’analyse en question montre que les bénéfices des entreprises belges restent supérieurs à la moyenne des années précédentes ». Ils disposent des moyens nécessaires pour l’augmentation qui s’impose de tous les salaires d’un minimum de 2 euros/heure (330 euros brut/mois). Si des entreprises affirment en être incapables et menacent de licencier, que leur comptabilité soit ouverte pour que les travailleurs puissent vérifier si c’est vrai. Aux patrons d’expliquer pourquoi aucune réserve n’a été constituée pour des temps plus difficiles ! Si nécessaire, les entreprises doivent être nationalisées pour sauver les emplois.

2. Impliquer tous les lieux de travail

Des séances d’information et des réunions du personnel peuvent définir des revendications spécifiques sectorielles afin d’impliquer et de mobiliser pleinement l’ensemble des collègues. Pour unifier les luttes des divers secteurs, les réunions, meetings et actions interprofessionnelles sont cruciaux.

3. Unir tous les opprimés de la société

La construction d’une véritable relation de force nécessite du soutien, avec par exemple l’implication des jeunes – à l’avenir de plus en plus incertain – ou encore des personnes pensionnées – surreprésentés parmi les plus pauvres. Des actions vers le 9 novembre peuvent être organisées avec eux. Les Vendredis de la colère du PTB peuvent, par exemple, renforcer la dynamique vers la grève générale si l’appel est suffisamment ouvert aux délégations syndicales, à la société civile, aux étudiants, au mouvement féministe,…

4. Un plan d’action pour gagner

Le plan d’action allant crescendo de l’automne 2014 a démontré l’étendue de notre force collective. Le gouvernement Michel n’est resté en place que faute d’un deuxième plan d’action plus intense, avec par exemple une série de grèves générales de 24, 48 ou 72 heures. Nous ne pouvons pas nous permettre à nouveau une telle erreur.
Des manifestations ou des grèves régionales en octobre peuvent aider à impliquer davantage de personnes dans la préparation du 9 novembre. Mais nous avons aussi besoin d’un plan d’action élaboré à l’avance pour la suite. Ne plions pas sans obtenir une réelle augmentation des salaires et une nationalisation de l’ensemble du secteur énergétique sous contrôle des travailleuses et travailleurs !

Contrôler les prix ? Nationaliser tout le secteur de l’énergie !

Pourquoi nationaliser ?

Si nous obtenons une taxe sur les “surprofits” et un plafonnement temporaire des prix, au sein du marché, ce ne sera pas une solution durable. Soit cela se fera par des subventions et la collectivité payera, soit les capitalistes chercheront à défendre leurs profits record. Ils peuvent limiter les salaires ou licencier pour faire payer les travailleuses et travailleurs du secteur. Ils peuvent organiser le chantage sur l’approvisionnement en ralentissant ou en arrêtant temporairement la production pour créer des pénuries. Ils ont tellement de pouvoir. C’est d’ailleurs pour ça que réguler le secteur est insuffisant. Il faut retirer l’ensemble du secteur des griffes du privé.

Est-ce réaliste ?

On serait tentés de penser que nous n’avons que peu de pouvoir. Mais les grèves générales, tout comme la crise sanitaire, démontrent qui fait tout tourner dans l’économie. Lors de la crise de 2008/2009, la nationalisation des banques n’était pas un problème pour le gouvernement. Pas question de reprendre leurs dettes après qu’ils aient empoché les profits! Les grands actionnaires ont assez profité de la crise, il ne doit pas être question de rachat de leurs actions, ni d’indemnités. Seuls les petits actionnaires pourront être indemnisés sur base de nécessité avérée. Nous voulons sauver notre qualité de vie en produisant de l’énergie verte à prix abordable.

Une nationalisation complète sous contrôle démocratique

Les propositions de secteur de l’énergie “en mains publiques” prennent différentes formes. Il peut s’agir de réguler les prix (toujours avec une marge bénéficiaire) et l’approvisionnement dans un marché privé comme le propose le PS. Cela semble plutôt être une revendication de campagne qu’une vraie proposition pour le gouvernement. Le PTB défend un pôle d’entreprises publiques à côté d’entreprises privées. Mais elles seront soumises à la concurrence du marché et donc à la logique de rentabilité. Il suffit de voir comment Proximus et Bpost, dont le gouvernement possède 51% des actions, fonctionnent entièrement comme dans des entreprises privées.

La nationalisation de tout le secteur de l’énergie (production, distribution, recherche et développement) et du secteur financier s’impose aussi pour barrer net la route à la spéculation. Cela permettrait de mobiliser les liquidités nécessaires aux investissements massifs à réaliser pour une énergie verte accessible aux ménages et aux petits commerçants, dans le cadre d’une planification rationnelle et écologique de l’économie. Pour éviter la mauvaise gestion bureaucratique, cela doit se faire sous gestion et contrôle des travailleuses et travailleurs eux-mêmes. Cela implique la création de comités d’entreprise composés de représentants démocratiquement élus du personnel, des syndicats et de la collectivité dans son ensemble (y compris la communauté locale et les consommateurs).

Un programme d’urgence contre la crise du capitalisme :

• Payer pour aller travailler ? Pas question ! Remboursement intégral des frais de transport.
• Restauration complète de l’index avec contrôle de la classe ouvrière sur son calcul et sa composition. Chaque fois que l’index est dépassé, l’ensemble des salaires et allocations doivent être immédiatement augmentés.
• Brisons la loi sur les salaires ! Augmentation de tous les salaires de 2 € de l’heure (330€/mois) !
• Augmentation du salaire minimum à 15 euros de l’heure, ou 2.470 euros bruts par mois, et de la pension minimum à 1.700 euros.
• À travail égal, salaire égal ! Individualisation des allocations sociales et revalorisation de celles-ci au-dessus du seuil de pauvreté.
• Contre les charges de travail insoutenables et pour l’emploi : la semaine de 30 heures, sans perte de salaire, avec embauche
compensatoire.
• Nous avons besoin d’un plan d’investissement massif pour développer les services publics tels que les transports publics, les crèches, l’enseignement, les soins de santé… et en rendre l’accès gratuit.
• Pour nos portefeuilles et pour une transition verte : nationalisation de l’ensemble du secteur énergétique !
• Gel de tous les loyers. Pour la construction de logements sociaux en masse, afin que le marché immobilier ne soit pas laissé aux caprices des propriétaires et des spéculateurs.
• Taxons les grandes fortunes.
• Nationalisons le secteur financier sous contrôle démocratique pour éviter la fuite des capitaux et pour que la collectivité ait une vue d’ensemble de tous les flux financiers et que les ressources disponibles soient investies dans ce qui est socialement nécessaire.
• Stop à la guerre en Ukraine ! Pour la fin de tous les conflits impérialistes.
• Pour une économie planifiée démocratiquement, le socialisme démocratique.

Organisez-vous pour renverser le capitalisme, rejoignez le PSL

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Participez à nos rencontres avec le vétéran syndicaliste britannique Mike Forster, abonnez-vous à notre mensuel Lutte Socialiste et rejoignez le PSL !

La classe ouvrière britannique est entrée en action ! Découvrez tout à ce sujet au cours de nos rencontres avec Mike Forster (Socialist Alternative).

MEETINGS. Liège: mer. 26/10, 19h. Barricade, 15 rue Pierreuse. BXL: jeu. 27/10, 19h30. Pianofabriek, 35 rue du Fort, Saint-Gilles. Également à Anvers, Gand et Louvain. Plus d’infos.

NOUS CONTACTER :
info@socialisme.be ou 0472436075 (Michael)

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