STOP à L’austérité ! Pour un plan radical d’investissements publics pour des écoles, des logements sociaux, des emplois décents et + de pouvoir d’achat !
Affiche électorale en version PDF
Ce n’est pas à nous de payer les dettes des spéculateurs
Le gouvernement Di Rupo (PS-MR-Cdh-CD&V-OpenVld-Sp.a) nous a refilé la facture de leur crise avec des mesures d’austérité à hauteur de 22 milliards d’euros. Une politique identique est menée à la Région par le gouvernement Picqué/Vervoort (PS-Cdh-Ecolo-OpenVld-CD&V-Groen). Tous les niveaux de pouvoir s’appliquent à nous faire payer la crise. Après les élections, de nouveaux plans d’austérité seront appliqués par tous les partis traditionnels au Fédéral, à la Région, aux Communautés et dans les communes, et ce alors qu’il y a déjà des pénuries à tous les niveaux. Leur campagne électorale n’est qu’une mascarade pour nous tromper, pour poursuivre leur politique au service des riches et pour promouvoir leurs carrières.
Une alternative à l’Austérité
L’austérité, ça ne fonctionne pas. La faible reprise de l’économie belge ne freine pas l’envol du taux de chômage (100.000 chômeurs de plus qu’en 2008 !), elle ne profite qu’aux plus riches. Les 10% des Belges les plus fortunés possèdent quasiment autant que les 90% restants. Toute cette idée selon laquelle il faut céder aux menaces des marchés, des agences de notation et de l’Union Européenne, faute de pouvoir trouver du crédit pour financer le pays, est totalement fausse. Les travailleurs d’autres pays européens ont commencé la résistance en défiant leurs élites. En Belgique, la grève générale du 30 janvier 2012 et les 100.000 travailleurs dans la rue en février 2013 n’ont pas suffi. Nous avons besoin d’un véritable plan d’action allant crescendo et recourant aux grèves générales pour stopper cette avalanche d’austérité. Une politique refusant de payer cette dette publique qui détruit l’économie (les intérêts de la dette correspondent annuellement à plus de 1.200 euros par habitant en Belgique) bénéficierait d’un soutien massif et actif à travers toute l’Europe. Cette mesure liée à la mise sous propriété publique des banques et des secteurs vitaux de l’économie permettrait de lancer un plan majeur d’investissements pour relancer l’économie, créer massivement des emplois et du pouvoir d’achat.
Changer de société
La crise économique, sociale et écologique à laquelle nous sommes confrontés est inhérente au système capitaliste et ne peut être résolue en son sein. Nous défendons chaque conquête sociale et amélioration tout en avertissant que, dans un système basé sur la course aux profits et l’avidité des actionnaires, rien n’est définitif, tout peut nous être repris. Une société où la production est orientée vers les besoins de chacun est nécessaire. Dans les pages intérieures, vous trouverez une proposition de programme en 12 points pour y parvenir.
1. Des loyers abordables pour des logements de qualité
A Bruxelles, la volonté de repousser les pauvres et d’attirer des couches plus aisées est manifeste. Seuls 39.000 logements sociaux y sont dénombrés. Il en faudrait plus du double pour répondre à la demande des 41.000 personnes sur listes d’attente. Beaucoup de ceux qui y ont droit (+ de 40% des ménages) ne s’inscrivent même plus. Cette pénurie fait s’envoler les loyers. En moyenne, une famille y consacre plus de 30% de son budget. Pour les investisseurs privés, c’est une aubaine et ils n’hésitent pas à en profiter. Doulkeridis et Picqué laissent le soin de réhabiliter des bureaux vides (plus d’1.6 millions de m2) aux promoteurs immobiliers qui reçoivent des subsides pour des logements de haut standing.
Réaliser 60.000 nouveaux logements sociaux publics de qualité, écologiquement isolés, notamment via la réquisition des bureaux vides.
2. Des écoles gratuites et de qualité en suffisance
Imprévisible le manque de places dans nos écoles pour accueillir tous les enfants ? Les politiciens n’ont pour solution que du bricolage: des containers préfabriqués et l’augmentation du nombre d’élèves par classe. Ils se livrent à une querelle scolaire communautaire au lieu de s’en prendre au sous-financement. Pour la rentrée 2014-2015, il faudrait construire l’équivalent de 79 nouvelles écoles à Bruxelles pour faire face à la croissance démographique!
Accorder plus de moyens publics pour l’enseignement (7% du PIB) pour avoir davantage d’enseignants et moins d’élèves par classe.
3. Un accès à des soins de santé de qualité pour tous
Le gouvernement Di Rupo a limité la norme de croissance du budget des soins de santé et favorise la commercialisation du secteur. Face aux coûts, 14 % de la population préfèrent reporter de se faire soigner. Ce qui est rentable dans le secteur est soumis à la course aux profits de l’industrie pharmaceutique. Pour garantir des médicaments bon marché, celle-ci devrait être nationalisée et intégrée dans un service public de santé. De bons salaires (actuellement, ceux-ci sont inférieurs de 15% au secteur marchand) et de bonnes conditions de travail permettraient de résoudre la pénurie de main d’œuvre.
Créer un service public national de santé pour que chacun bénéficie de soins gratuits et de qualité.
4. Un emploi décent pour chacun
Fermetures, restructurations, délocalisations: 100.000 emplois ont été supprimés en 4 ans, pour maximaliser les profits. A l’instar d’un belge sur trois, nous défendons le recours à la nationalisation pour sauvegarder l’emploi. Les politiciens défendent au contraire toutes sortes de contrats précaires subsidiés qui remplacent les emplois décents. Tous les contrats précaires devraient être abolis pour restaurer le CDI comme étant la norme. Des dizaines de milliers d’emplois publics sont également supprimés via le non-remplacement d’un tiers des départs à la retraite, alors qu’il faudrait en créer des dizaines de milliers en plus. Tous les emplois publics doivent être statutaires.
Répartir le travail disponible par la diminution collective du temps de travail, sans perte de salaire et avec embauches compensatoires, jusqu’au plein emploi.
5. Plus de pouvoir d’achat en augmentant les salaires et allocations
Au nom de la compétitivité, le gouvernement Di Rupo a diminué les salaires via un gel de ceux-ci, a modifié le calcul de l’index et a effectué un saut d’index déguisé via une diminution temporaire de la TVA sur l’énergie. Nous défendons le rétablissement complet de l’index. Les allocataires sociaux sont poussés dans la pauvreté, situation qui frappe un pensionné sur cinq. Quant aux chômeurs, ils voient leurs allocations diminuées avec la dégressivité ou sont exclus de leur droit à une allocation d’insertion (plus de 50.000 exclus à partir du 1er janvier prochain). Les allocations sociales doivent être individualisées, illimitées dans le temps et liées au bien-être et les allocations familiales doivent couvrir le coût réel des enfants.
Réaliser un choc de solidarité via un salaire minimum de 15€ bruts/heure, une pension minimum de 1500€/mois et une allocation de chômage minimum de 1200€/mois.
6. Une planification sociale et écologique de l’énergie
Les mesures du gouvernement pour limiter les prix excessifs des fournisseurs sont trop limitées. Le problème viendrait selon eux des consommateurs qui ne gaspillent pas assez de leur temps pour comparer les prix, et non pas de la soif de profits des Electrabel & Co. Cette logique de profit privilégie le risque nucléaire et les énergies fossiles polluantes. Nous défendons une planification écologique qui permet d’investir massivement dans les énergies renouvelables et dans la recherche scientifique publique.
Créer un pôle public de l’énergie respectueux de l’environnement en renationalisant l’ensemble du secteur sans compensation pour les grands actionnaires.
7. Une mobilité accessible et respectueuse de l’environnement
Les taxes sur les parkings augmentent sans cesse. Pour nous orienter vers des transports publics performants? Au contraire, PS-Cdh-Ecolo ont opéré pour 46 millions d’euros de coupes budgétaires à la STIB. Résultat: hausses incessantes des tarifs (il faut ‘traire les clients’!), diminution du service et conditions de travail et de sécurité détériorées pour le personnel. Même scénario à la SNCB. Des milliers d’emplois ont été supprimés et la libéralisation du transport de fret entraine des catastrophes ferroviaires à répétition.
Développer des transports publics gratuits et de qualité pour résoudre également les problèmes d’embouteillage et de pollution.
8. Pas d’argent pour la guerre !
Le gouvernement n’est jamais à court de moyens pour s’engager dans des aventures militaires à l’étranger ou encore pour acheter des avions F-35 adaptés à la modernisation des bombes nucléaires américaines présentes en Belgique (6 milliards d’euros !). Il faut chaque année 110 milliards de dollars pour entretenir les armes nucléaires dans le monde. Avec cet argent, on pourrait combattre la faim dans le monde (10 millions de mort par an), développer l’enseignement, les soins de santé, les infrastructures,… Le stockage des armes nucléaires est déjà une arme de destruction massive! Le désarmement nucléaire serait un signal fort pour une nouvelle culture et une avancée de la conscience humaine.
Démantèlement des armes nucléaires, arrêt des interventions militaires à l’étranger, notamment en Afghanistan, sortie de la Belgique de l’OTAN.
9. Le pouvoir au peuple, pas à la finance !
Reprise économique ? Pas pour les 99% ! Préparons un front de résistance contre l’austérité !Ce 3 mai, le PSL organise sa journée « Socialisme 2014 ». A cette occasion, ANJA DESCHOEMACKER, porte-parole de Gauches Communes et tête de liste à la Chambre (Bruxelles), prendra la parole lors du meeting final. Elle sera également oratrice dans un atelier consacré à la question nationale en Belgique. N’hésitez pas et participez vous aussi !
Tous les partis traditionnels, au fédéral et dans les régions, ont dilapidé l’argent public pour éponger les dettes des banques spéculatrices pour un montant de 35 milliards d’euros et nous ont compromis avec 150 milliards d’euros de garantie. En cas de nouvelle complication économique, l’activation de ces garanties nous plongerait tout droit en pleine tragédie grecque. Une nouvelle recapitalisation de Belfius, jusqu’à 12,5 milliards d’euros, est envisagée avant une revente au privé. Pourquoi les banques, multinationales et agences de notations font-elles la loi? Parce que les dirigeants politiques leur ont abandonné le pouvoir. Il est possible de le reprendre.
Garantir des crédits bon marché à la population et une place sécurisée pour nos épargnes en nationalisant les banques, pour créer un secteur financier public démocratiquement géré.
10. Aux riches de payer leur crise !
Un programme impayable? Nous rejetons ce dictat de la pensée néolibérale. Nous devons abolir la dette et les cadeaux aux grandes entreprises et présenter la facture aux riches, en imposant les grandes fortunes et les profits. Nous avons besoin de budgets qui ont pour base de satisfaire les besoins de l’ensemble de la population et non pas d’appliquer l’austérité. Jamais les richesses ainsi que le potentiel technique et scientifique n’ont été aussi importants qu’aujourd’hui. Nous devons les libérer du carcan de l’économie de marché qui ne profite qu’à quelques-uns.
Prendre le contrôle des secteurs vitaux de l’économie sous gestion publique et démocratique, pour un plan de développement qui garantit à chacun un emploi convenable et un avenir.
11. Pour une démocratie réelle: place au peuple
La population élit un nombre restreint de représentants, qui ensuite trahissent leurs électeurs en se préoccupant d’intérêts étrangers au mandat reçu, comme de se plier aux dictats de l’Union Européenne ou du FMI. Les partis politiques traditionnels sont réduits à l’état de coupoles de dirigeants déconnectés des nécessités des gens. Il faudra reconquérir la démocratie – avec les gens et pour les gens – là où ils vivent et ils travaillent, en instaurant des assemblées décisionnelles de quartiers, des assemblées décisionnelles de travailleurs au sein des entreprises et d’autres initiatives de consultation et de discussion.
Exiger une loi de responsabilité politique permettant la révocation des élus qui ne respectent pas leur mandat.
12. Un Front de Résistance contre l’Austérité
Nous soutenons l’appel de la FGTB de Charleroi pour réunir les forces à la gauche du PS et d’Ecolo pour construire un relai politique large des travailleurs, pluraliste et respectueux de ses diverses composantes. Hélas, le PTB a refusé de collaborer avec nous pour ces élections. Nous souhaitons continuer à discuter de l’utilité d’un rassemblement de tous les courants de la véritable gauche avec liberté de débats et unité d’action. Qu’importe l’exacte composition des prochains gouvernements, ils lanceront une offensive d’austérité plus franche, à tous les niveaux de pouvoir. La riposte nécessitera un front uni de résistance contre l’austérité. Des élus de la vraie gauche pourraient l’appuyer.
Prendre le pouvoir pour renverser le capitalisme et construire une démocratie réelle, une justice sociale, le respect et la paix.
Des listes Gauches Communes seront présentes à Bruxelles pour la Chambre et à la Région. L’initiative est soutenue par le Parti Socialiste de Lutte (PSL-LSP) et le Parti Humaniste (PH-HP). D’autre part, Gauches Communes soutient l’appel de la FGTB de Charleroi-Sud Hainaut pour un rassemblement de l’ensemble des forces à la gauche du PS et d’Ecolo, dans le respect des diverses composantes. En Flandre, le PSL appelle à voter pour le PTB. En Wallonie, le PSL appelle à voter pour les listes qui se trouvent à la gauche du PS et d’ECOLO, mais à Liège et Charleroi, il appelle explicitement à voter pour les listes PTB-GO.