Succès du lancement du manifeste du Workers’ and Socialist Party !

Ce samedi 29 mars, le Socialist and Workers Party (WASP) a lancé son manifeste électoral pour les élections de 2014 lors d’un rassemblement tenu à Katlehong. Liv Shange, secrétaire générale adjointe du WASP, a présidé la réunion.

Par des correspondants du Workers’ and Socialist Party (WASP)

Weizmann Hamilton, secrétaire général du WASP, a abordé l’historique du WASP et l’urgente nécessité pour la classe ouvrière et les pauvres de disposer de leur propre parti, un instrument de combat pour défendre leurs intérêts. Hamilton a expliqué la signification du titre de ce manifeste : « Seul le Socialisme Signifie Liberté », notamment en référence au congrès de 1987 de la fédération syndicale COSATU, qui avait adopté la Charte de la Liberté comme manifeste politique pour le mouvement syndical. Son titre était : « le Socialisme Signifie la Liberté ». Après 20 ans de ‘‘démocratie’’ sous le règne de l’ANC, ce slogan avait sérieusement besoin d’être remis à jour. Il est clair que la poursuite du capitalisme – qu’il soit géré par un gouvernement issu de la minorité blanche ou par un gouvernement de la majorité noire – signifie pauvreté, chômage et inégalités. Aujourd’hui, pour des millions de gens, il est de plus en plus clair que seul le socialisme signifie liberté !

Liver Mngomezulu, secrétaire général assistant du National Transport Movement a pris la parole et apporté la solidarité de son syndicat fort de 50.000 au WASP.

Moses Mayekiso, le président du WASP, a introduit les points-clé du manifeste. « Nous affirmons qu’à moins que l’économie ne soit transformée par la nationalisation des mines et des autres secteurs-clé, il n’y aura jamais de sécurité en Afrique du Sud. Pourquoi la pauvreté devrait-elle exister alors que notre pays est si riche ? Mais pour une émancipation réelle, nous avons besoin de structures capable de donner le pouvoir à la classe ouvrière. »

  • ECONOMIE – nationalisation des banques, des mines, des exploitations agricoles, des grandes usines et des grandes entreprises sous contrôle démocratique de la classe ouvrière et des communautés au sein d’une économie socialiste planifiée.
  • TERRE – nationalisation des 36.000 exploitations agricoles sous contrôle démocratique des travailleurs et de la communauté ; aide d’Etat aux petits agriculteurs et à l’agriculture vivrière ; détermination de l’utilisation des terres non-agricoles par des comités de communautés.
  • SALAIRES ET REVENUS – pour un salaire minimum de 12.500 rands et pour l’instauration d’un revenu minimum garanti de 80.000 rands pour tous ceux qui vivent en Afrique du Sud.
  • SERVICES PUBLICS – programme massif de travaux publics pour la construction de 2,5 millions de maisons avec électricité, sanitaires, eau courante et connexions routières décentes ; pour des soins de santé gratuits pourvus par un secteur national de soins de santé universel; pour un enseignement gratuit, accessible et de qualité.
  • DROITS – Pour l’unité de la classe ouvrière contre le sexisme, le racisme, la xénophobie et la répression.
  • CORRUPTION ET DÉMOCRATIE – pour un État des travailleurs et un gouvernement socialiste ; tous les représentants publics doivent être élus, révocables et recevoir seulement le salaire moyen d’un travailleur qualifié.
  • POLITIQUE ÉTRANGÈRE – pour la solidarité internationale de la classe ouvrière ; aucun soutien à des gouvernements capitalistes, quelle qu’en soit la forme.

Les autres orateurs – tous candidats du WASP aux élections – ont illustré l’intérêt que suscité le WASP ainsi que les racines dont il dispose au sein de la classe ouvrière et parmi les communautés pauvres.

Lebogang Mstweni, secrétaire de la section du NUMSA (le syndicat des métallos) à Tseti et délégué syndical, a expliqué comment son syndicat, actuellement le plus grand d’Afrique du Sud, a décidé de ne pas faire campagne pour l’ANC en 2014, puisque ce parti ne représente plus la classe ouvrière. Elle a toutefois déclaré qu’il fallait une alternative face à l’ANC, ce pourquoi elle a décidé d’être candidate du WASP.

Sithembile Nqulo, un membre de l’AMCU (syndicat des mineurs et des travailleurs de la construction) et mineur dans une mine d’or de Carletonville, ainsi que Nkosinati Mpopo, délégué syndical de l’AMCU à Rustenburg, ont tous deux parlé de la façon dont le massacre de Marikana en 2012 (la police avait tiré sur des grévistes et tués plus de trente d’entre eux) avait été un brutal réveil pour les mineurs. L’ANC était devenu non seulement prêt à collaborer avec les dirigeants des mines, mais aussi à noyer les luttes des mineurs dans le sang. C’est à partir de cette lutte qu’est né le WASP afin de répondre à la recherche d’une alternative qui s’est développée parmi les rangs des mineurs.

Le WASP a annoncé qu’il comptait lancer une pétition afin d’exiger la démission du président Zuma, suite à l’éclatement du scandale de corruption de Nkandla. Une campagne orientée vers les services publics va également être lancée afin de donner une direction aux dizaines d’actions qui se déroulent chaque jour dans les services publics des communautés pauvres. Une coordination nationale des lutte doit être construire, de même qu’une campagne cherchant à intégrer dans la bataille les jeunes chômeurs et les étudiants.

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