Les droits d’inscription complémentaires et les droits administratifs complémentaires sont, contrairement à ce que leurs noms indiquent, une somme que les étudiants, dans les hautes écoles, doivent payer en plus de leur minerval officiel.
Laure Miège
Ce prix comprend les frais administratifs, complémentaires, le droit d’inscription aux examens… bref toute une série de coûts abusifs s’ajoutant à ceux de l’inscription. Ces « taxes »faites à l’étudiant ont amené la polémique de par leur illégalité et les abus qu’elles entraînaient. C’est pourquoi cette chère ministre Simonet a décidé de lancer un décret légalisant ces DIC en les plafonnant au prix des minervals universitaires, plutôt que de les interdire définitivement et de combler le manque financier par les subsides sociaux réclamés lors des dernières luttes des étudiants et du personnel des Hautes Ecoles.
Il faut savoir aussi que les subsides donné aux Hautes écoles sont un quart moindre que ceux réservés aux universités. Cette mesure implique en fait que ce sont les étudiants qui doivent une fois de plus payer de leur poche les manques budgétaires volés à l’enseignement. Ainsi, nous pourront d’ores et déjà voir apparaître un enseignement à 2 vitesses avec certaines Hautes écoles qui exigeront un minerval du même acabit que celui demandé (et qui augmente chaque année) dans les universités, et d’autres qui se limiteront au minerval minimum de 165 euros, avec inévitablement de bien plus mauvaises conditions d’études.
Les étudiants doivent continuer de lutter pour leurs droits et contre la marchandisation de l’enseignement. Aujourd’hui, nous ne pouvons que constater que les partis traditionnels sont sourds aux demandes et aux besoins des étudiants comme des travailleurs. Ils ne servent aujourd’hui que les intérêts de la bourgeoisie en sacrifiant pour cela les services publiques et tous les acquis sociaux de la population pour lesquels les générations précédentes de jeunes et de travailleurs se sont battues.
C’est pourquoi EGA soutient la création d’un nouveau parti défendant les travailleurs et des jeunes dans lequel chacun pourra s’organiser pour lutter.