Aisha, Stefanie et Owen
Pourquoi y a t’il grève aujourd’hui à Delta ?
Hier matin (lundi 28/08), un moniteur de Delta, qui accompagnait un jeune chauffeur de bus dans ses premiers trajets, s’est fait très violemment agressé par un client, après lui avoir demander de diminuer le son de sa musique.
Ce matin, les autres conducteurs du dépôt se sont mis en grève, par solidarité avec leur collègue mais aussi parce que les conditions de travail deviennent de plus en plus mauvaises.
Une Assemblée Générale du dépôt de Delta, en front commun syndical, qui a rassemblé plus ou moins 60 personnes, a voté la grève à l’unanimité. Il y aurait 30% des transports qui sont à l’arrêt, aujourd’hui, pour l’ensemble de la STIB, mais 80% pour Delta.
Les grévistes ont rencontré, dans la journée, le directeur adjoint aux ressources humaines, qui n’a rien pu faire, mais les conducteurs ont obtenu une réunion pour demain avec Mr Flausch, directeur général de la STIB.
Quelles sont vos revendications ?
Premièrement la sécurité ! Il ne s’agit pas ici d’entrer dans un discours sécuritaire en demandant plus de répression, mais nous ne sommes pas payés pour être envoyé à l’hôpital. Nous voulons plus de personnel pour le service de contrôle et de sécurité de la STIB.
Aujourd’hui, la STIB n’a que 3 voitures pour l’ensemble de Bruxelles, qui peuvent venir aider les chauffeurs en difficultés. Il en faut beaucoup plus.
Nous voulons aussi, que les politiques tiennent leurs promesses. Il y a 8 ou 9 ans, nous avons fait grève dans l’ensemble du pays, avec les collègues de De Lijn et de la TEC, en front commun syndical pour qu’on trouve des solutions aux problèmes de sécurité dans les transports en commun. Le ministre de tutelle de l’époque avait donné la garantie qu’il y aurait un budget pour installer des caméras dans chaque bus et tram. Pourtant, aujourd’hui, seulement 10% des véhicules en sont équipés à Bruxelles.
C’est pourquoi, nous voulons aussi une discussion avec les politiques : l’actuel ministre de tutelle pour discuter d’un budget, mais aussi Laurette Onckelinx, ministre de la Justice, car les dernières agressions les plus violentes ont été commises par des récidivistes.
Quel est la suite du programme ?
Demain, nous rencontrons la direction pour mettre sur table nos revendications. Si elle ne répond pas à nos attentes, nous discuterons avec l’ensemble des dépôts de bus et tram, pour voir quelles actions mener.