8 mars : Action pour les droits des femmes

Contre le capitalisme, l’impérialisme et le fondamentalisme religieux, expressions d’un modèle patriarcal démodé

Rapport et photos par Eric

C’est sous ce slogan se sont réunis hier une petite centaine de militants des droits des femmes, principalement d’origine kurde et iranienne, le long de l’Avenue de la Toison d’or à Bruxelles. Un impressionnant collage-photos d’exemples de l’oppression des femmes à travers le monde a été déployé, des photos choquantes d’infibulations et de lapidation côtoyaient d’autres illustrant la prostitution, la violence domestique, le harcèlement sexuel ainsi que la pauvreté et le manque d’infrastructures comme les crèches, etc. On pouvait trouver des photos tant de pays où les femmes doivent porter un voile que d’autres de pays occidentaux où des mannequins meurent de faim pour satisfaire les idéaux de beauté. Tout cela a servi à illustrer à quel point les droits des femmes sont opprimés à bien des égards à travers le monde entier. Ce que toutes ces formes d’oppression ont en commun, c’est qu’elles sont le fruit de sociétés basée sur l’exploitation et l’oppression, dans le cadre du capitalisme mondial où la production n’est orientée que vers la soif de profits d’une petite élite au détriment des besoins de la collectivité.

Il était expliqué dans le tract du comité d’organisation de l’événement que les femmes accomplissent deux tiers du travail dans le monde, mais ne reçoivent que 10 % des revenus et qu’elles ne possèdent que 1% de toutes les possessions. 70 % des pauvres sont des femmes. Globalement, un tiers des femmes sont victimes de violences sociales ou familiales. Les viols, assassinats, meurtres et violences liées à l’honneur, la prostitution forcée, les humiliations, les insultes et les menaces à l’encontre des femmes n’ont fait qu’augmenter depuis le début de la crise. L’industrie du sexe et les publications sexistes font du corps de la femme un bien de consommation. Ailleurs, les femmes sont confrontées à la charia, à la polygamie, aux mutilations génitales, au rétablissement des exécutions publiques de femmes et, bien sûr, au port forcé du hijab. Les femmes connaissent les pires tragédies. Mais au sein de ces deux modèles réactionnaires, les femmes constituent une armée de travailleurs qui est indispensable au fonctionnement de ce système d’oppression et d’exploitation. Ensemble avec leurs collègues masculins, elles représentent une force capable de renverser les barrières patriarcales capitalistes pour arracher une liberté véritable et pour commencer à construire une société socialiste démocratique.

Cela était rendu clair par l’intéressant collage-photos, mais aussi parce que de nombreux participants, en particulier les femmes, étaient déjà bien conscients de la situation, certains ont même spontanément fait part de leurs propres expériences aux militants. La référence au capitalisme, à l’impérialisme et au fondamentalisme religieux n’a en aucun cas été une entrave. Plusieurs femmes kurdes et iraniennes ont pris la parole, tout comme Anja Deschoemacker pour le PSL.

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