De l’indignation à l’action!

  • 9 mars : Manifestation anti-nucléaire – Bruxelles – Gare Bruxelles Nord – 14h
  • 15 mars : Manifestation contre la répression – Bruxelles – Place Fontainas – 15h
  • 16 mars : Manifestation contre le centre fermé de Vottem – Liège – Parc de la Citadelle – 14h
  • 20 mars : Manifestation anti-NSV – Anvers – Gare d’Anvers Berchem – 19h
  • 30 mars : Action pro-choix – Bruxelles –  Place de l’Albertine – 14h

Par Emma (Gand)

Le Soir a consacré un de ses dossiers au thème de la ‘‘Jeunesse sacrifiée’’. Les articles étaient accompagnés de divers témoignages dont le suivant : “Pas de boulot stable (CDD, intérim, contrat subsidié), donc pas de prêt, donc pas d’enfant, les employeurs le savent alors ils nous pressent.” Il poursuit : “J’ai ce sentiment que l’on est une génération sacrifiée sur l’autel de la crise. (…) On veut juste du boulot et être heureux. Mais il fallait naitre 20 ans plus tôt…”

Avoir un bon boulot et être heureux… Il est vrai que ce n’est pas la chose la plus évidente de nos jours. Même en Flandre, le chômage des jeunes a augmenté de 6,5% l’an dernier, avec une augmentation plus marquée pour les travailleurs hautement qualifiés (18,2%). Même avec un bon diplôme, personne n’a la garantie de trouver un bon emploi. A côté de cela, les maisons sont devenues quasiment inabordables. Certains jeunes luttent quotidiennement dans leur coin pour s’en sortir, nous pensons qu’ensemble, en unissant nos efforts en un seul et puissant courant de lutte, nous avons de meilleures chances de laisser ces situations derrière nous.

Les occasions de manifester ne vont pas manquer durant le mois de mars, de nombreux jeunes battrons le pavé ensemble. Ces événements seront autant de manières d’illustrer que de nombreux jeunes (et moins jeunes) exigent que les choses changent fondamentalement. Différents thèmes suscitent une grande indignation, souvent passive, mais aussi active. Nous manifesteront le 9 mars contre l’énergie nucléaire, le 15 contre la violence policière et la répression, le 16 contre le centre fermé de Vottem et pour la régularisation des sans-papiers et, fin mars, pour le droit des femmes à disposer de leurs corps. Une grande manifestation antifasciste aura encore lieu à Anvers le 20 mars.

La situation en Grèce illustre de manière extrêmement claire la façon dont la crise et l’austérité peuvent ouvrir la voie au danger du fascisme. Après l’assassinat du militant de gauche Pavlos Fyssas et de nombreux immigrés, le parti néofasciste Aube Dorée bénéficie toujours d’un soutien de 8 à 9% dans les sondages et ses militants font régner la terreur dans de nombreux quartiers. C’est pourquoi le slogan principal que nous mettrons en avant lors de la manifestation antifasciste du 20 mars prochain contre les jeunesses du Vlaams Belang sera ‘‘Des emplois, pas de racisme !’’ Nous voulons, de cette façon, accentuer qu’il faut s’en prendre à l’extrême-droite mais également à l’environnement social qui lui permet d’exister.

Selon nous, il est crucial de partir de ces différentes thématiques pour aboutir à la conclusion qu’il faut lutter contre la racine-même des divers problèmes : le capitalisme. Par exemple, la manifestation pro-choix ne défendra pas seulement le droit à l’avortement mais aussi le droit d’avoir des enfants et de les élever sans sombrer dans la pauvreté. Pour assurer cette liberté de choix, il est nécessaire d’investir dans les crèches, l’enseignement, les soins de santé,… et que chacun dispose d’un salaire décent. Chaque parent veut, bien entendu, que ses enfants grandissent dans un monde plus sûr, un monde où l’énergie ne serait pas une menace pour l’environnement et sans répression policière, par exemple. On le voit, on ne peut pas tout simplement séparer les revendications portées par ces diverses mobilisations.

Mais si nous voulons que les slogans que nous crierons soient concrètement transposés dans les faits, il nous faut lutter pour l’instauration d’un autre système. Pour nous, il s’agit du socialisme, une société qui ne fonctionne pas pour satisfaire la soif de profit d’une élite de rapaces capitalistes, mais au contraire pour rencontrer les besoins de chacun. C’est pourquoi nous sommes organisés au sein d’un parti politique militant et marxiste.

Sans nous organiser pour lutter, nous n’avons pas encore fini de mettre la main à la poche… Il faut résister, créer un rapport de force, être toujours plus nombreux, soutenir les grèves et les manifestations,… mais surtout en tirer à chaque fois l’expérience nécessaire pour aller plus loin dans la lutte, pour faire face à de nouveaux défis en étant mieux préparés. Ce combat sera long et dur, c’est certain, mais nous sommes de plus en plus pour le porter. Et le mois de mars ne manquera pas d’occasions d’encore faire grossir ce nombre.

Nous vous invitons tous à participer à ces manifestations et à entrer en résistance contre ce système qui n’a aucun avenir à nous offrir.

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