Schaerbeek. Deux militants embarqués pour recolte de signatures de parrainage…

Le samedi 29 juillet, dans l’après-midi, trois militants du Mouvement pour une Alternative socialiste – Linkse Socialistische Partij (MAS-LSP) récoltaient des signatures de parrainage devant le magasin Aldi de la Place de Houffalize à Schaerbeek. En effet, les partis non représentés au Conseil communal – c’est le cas du MAS-LSP – doivent récolter 100 signatures d’électeurs pour avoir le droit de déposer une liste aux élections communales du 8 octobre.

MAS/LSP Schaerbeek

Alors que nos militants abordaient les clients du Aldi sans agressivité aucune en vue de recueillir les précieuses signatures, le gérant du magasin leur a demandé de s’écarter de la porte sous prétexte qu’ils importunaient les clients et gênaient le passage. Pourtant, les clients lourdement chargés avaient bien plus de peine à franchir les portes non automatisées du magasin (il n’y a décidément pas de petites économies chez Aldi…) qu’à passer entre nos militants. A tel point qu’un de nos militants devait parfois tenir la porte ouverte pour qu’ils puissent sortir sans encombres! Nos militants ont fait remarquer au gérant qu’ils étaient sur le trottoir et que la direction du magasin n’a pas à régir ce qui se passe sur la voie publique. Le gérant a alors appelé la police qui est arrivée quelques minutes plus tard.

Les deux agents de police ont pris les identités du gérant et de nos trois militants. Ils leur ont ensuite intimé l’ordre de s’écarter de plusieurs dizaines de mètres de l’entrée du Aldi sous prétexte qu’il est interdit de recueillir des signatures devant un commerce. Pourtant, on ne trouve nulle trace de cette interdiction dans le Règlement général de Police de la Commune de Schaerbeek. Comme nos militants refusaient d’obtempérer en protestant de leur bon droit, deux d’entre eux ont été embarqués sans ménagement et conduits au commissariat où ils ont été retenus pendant trois heures.

Le MAS-LSP proteste contre l’arrestation arbitraire de ses deux militants. La loi opère déjà une discrimination entre les partis non représentés au conseil communal et les partis établis. Les premiers sont soumis à l’obligation de récolter des signatures à chaque scrutin alors que les seconds en sont dispensés, comme si le fait d’avoir eu des élus la dernière fois leur conférait d’office une représentativité que seule l’élection suivante peut justement confirmer ou infirmer.

Si, en outre, les autorités multiplient les intimidations et les pressions à l’encontre des militants qui s’astreignent à remplir cette obligation légale qu’est la récolte des signatures de parrainage, comment peut-on encore parler de scrutin libre et honnête? Interdire de récolter des signatures à proximité d’un commerce revient à bannir les militants de la plupart des lieux fréquentés et à empêcher en pratique la récolte des signatures de parrainage. Nos militants doivent-ils se limiter à courir les parcs et autres espaces verts, comme le suggéraient les policiers qui ont procédé à l’arrestation? Nos militants ne se laisseront pas intimider et ils continueront à faire campagne partout où ils le jugeront nécessaire!

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