La lutte doit continuer face à la répression absurde et aux amendes ridicules
Namur Capitale se bat sur tous les fronts. Non seulement elle veut des budgets pour assurer son rang de Ville Capitale, mais elle est aussi en compétition avec pas mal d’autres villes en Belgique pour le prix de l’amende la plus ridicule. Un artiste de rue qui dessinait à la craie sur le sol a ainsi été menacé d’être mis à l’amende ! Devant la menace, il a du obtempérer.
Christian Delwiche, un artiste bénéficiant d’une grande notoriété à Namur, a organisé une action de protestation samedi 8 février : « Mon NAMouR pour la Craie ». Via facebook, il a convié les gens à venir « défendre la liberté d’expression » en s’exprimant à la craie sur la place de l’Ange (une place bien connue des Namurois).
L’action a attiré une petite centaine de personnes et interpellé les passants qui étaient présents. En ce sens elle fut un véritable succès.
En tant que PSL, nous étions présents. Nous avons pu constater que les participants et la majorité des personnes qui passaient par là trouvaient cette répression absurde. Et comme pour y rajouter une couche de surréalisme, la police qui était présente a signifié à l’organisateur qu’il devait remettre la place en état sous peine d’amende. La plupart des participants étaient prêts à se cotiser pour payer l’amende, ce qui exprime le potentiel de solidarité présent.
Il est à regretter qu’il n’y ait pas eu de prise de parole ou de tract pour expliquer l’action, il était du coup difficile de savoir quels étaient les tenants et aboutissants de l’affaire.
Nous pensons au PSL que la simple dénonciation de la répression ne suffit pas, il faut organiser la lutte collective. Ce n’est pas un geste isolé du bourgmestre de Namur. Dans toutes les villes, la politique néolibérale, le citymarketing ou le citybranding fait rage. Interdiction de soupe populaire à Liège, répression des artistes et des mancheurs à Charleroi, augmentation des SAC partout… Ce qu’ils veulent c’est que la ville plaise et attire une catégorie sociale aisée et des investisseurs comme Citymall, qui rêve de tranquillité et de profits.
Nous nous opposons radicalement à cette politique de la ville. La ville doit être à tous et pour tous mais cela nécessite de lutter contre ces politiques néolibérales qui ne font qu’entretenir misère et pénurie.