Notre organisation-soeur allemande, le SAV (Sozialistische Alternative Voran), joue un rôle de premier plan dans la construction du WASG, une nouvelle formation de gauche. La direction nationale du WASG veut une fusion rapide avec l’ancien PDS, les ex-communistes de l’ex-RDA.
C’est pour cela que la direction veut des listes communes lors des prochaines élections régionales à Berlin et au Mecklenburg-Vorpommern. Dans ces deux länders, le PDS participe au gouvernement et y mène une politique de coupes d’austérité néolibérale.
Nous militons pour une candidature indépendante du WASG dans les deux länders car le PDS n’y est pas crédible pour les salariés et les jeunes qui sont les victimes de la politique néolibérale. Finalement, il y aura donc une liste indépendante du WASG à Berlin.
Cette discussion a été relayée dans les médias allemands. La porte-parole la plus en vue de la section berlinoise du WASG est Lucy Redler, membre du SAV. Elle a parlé lors d’un débat télévisé qui a été suivi par 5 millions de téléspectateurs. Elle est entrée en débat avec Wolfgang Clement, l’ancien ministre des finances du SPD (social-démocrate), Markus Söder, sécrétaire général de la CSU (la CSU est le parti chrétien-démocrate en Bavière) et Klaus Wiesehügel, président d’un syndicat.
Lucy a critiqué la politique du gouvernement national SPD/CDU. Le conflit au sein du WASG sur la collaboration avec le PDS a aussi été abordé. Notre camarade a expliqué que nous ne sommes pas opposés à l’unité mais qu’elle est impossible avec le PDS tant qu’il se rend coresponsable des attaques contre lesquelles le WASG a été mis sur pied. Sinon, dit-elle, l’alternative se limitera à devoir choisir un moindre mal pour en écarter un plus grand.
Notre attitude à Berlin a été confortée par un sondage où 5% des sondés veulent soutenir une candidature indépendante du WASG aux élections.