Les scandales se suivent et se ressemblent dans le bastion du PS. Elus ou (très) proches de responsables politiques nous démontrent ainsi à quoi mène l’absence de contrôle de la population sur la gestion de ses biens. Car c’est de notre argent qu’il s’agit ici…
Jean-Pierre de Clercq, député permanent « socialiste » du Hainaut et proche de Van Cau, est inculpé de détournement de fonds pour un montant dépassant les 210.000 euros dans le cadre de sa gestion de faillites en qualité de curateur. Si ces faits ont bien été commis avant qu’il ne devienne député, on est en droit de se demander ce qu’une pareille absence de principes peut apporter de bon sur le terrain politique…
L’échevin (PS toujours) Lucien Cariat, responsable de l’Intercommunale des Déchets ICDI et du Foyer marcinellois est en prison. Eric Somme, le patron de l’équipe de basket des « Spirou » est inculpé de détournement de fonds publics, de faux et d’usage de faux et de corruption active tandis que Patrick Henseval (PS encore), le chef de cabinet du bourgmestre Jacques Van Gompel, est inculpé et arrêté pour faux et usage de faux, détournement de fonds publics, corruption active et association de malfaiteurs dans le cadre de ses responsabilités dans la gestion de l’équipe de volley des « Dauphines ». Ajoutons à cela le cas de Robert Wagner, patron du groupe du même nom, inculpé de fraude aux subsides et de corruption. Un subside de 85.000 euros reçu fin des années ‘90 de la Région Wallonne et de l’Union Européenne n’aurait jamais été remboursé par ce proche de Van Cau.
Tous les élus et les membres du PS ne sont évidemment pas des arrivistes et des profiteurs, mais l’ampleur de ce qui arrive à Charleroi en dit long sur l’état du PS. Quant à la rupture d’Elio Di Rupo avec ce qu’il qualifie de vieilles pratiques, il s’agit surtout pour celui-ci de profiter de l’occasion pour liquider des « barons » gardant un lien étroit (même fortement clientéliste) avec la population et une certaine indépendance vis-à-vis de la direction du parti. Le terrain pourra alors être investi par une autre élite dévouée à Di Rupo qui rechignera encore moins à appliquer la nouvelle optique franchement néo-libérale du parti.
On en rirait si ce n’était aussi triste. Car en l’absence d’une véritable opposition de gauche, c’est le Front National qui risque bien d’en profiter malgré des pratiques tout aussi crapuleuses et une absence totale de réponse à apporter aux problèmes réels de la population.