Classé au 9e rang mondial du dernier rapport du Programme des Nations Unies pour le Développement sur 177 pays, la Belgique serait un pays où il fait bon vivre! De quoi justifier probablement les désirs du patronat de diminution de salaire et autres sérieux coups de dents sur nos conditions de vie.
Nicolas Croes
Un eldorado du bien-être, la Belgique? Sur une population de 10 millions d’habitants, 1,5 million vit dans la pauvreté. 15% de pauvres (officiellement…) dans un des pays les plus développé au monde! Alors qu’en 1994, 59.461 personnes avaient recours à l’aide de la Banque Alimentaire, il s’agissait en 2004 de 104.000 personnes!
En terme de scolarisation, notre pays fait très fort également puisque 1 jeune sur 8 quitte le circuit scolaire sans diplôme secondaire. L’enseignement élitiste que nous prépare joyeusement nos dirigeants aidera à modifier cette donnée dans le sens, bien sûr, qui permettra à nos entreprises de profiter encore plus d’une main d’oeuvre non-qualifiée corvéable à merci.
Avoir un emploi n’est déjà plus synonyme d’être à l’abri du besoin. Actuellement, c’est 6% des travailleurs qui vivent sous le seuil de pauvreté.
Sous la pression des luttes des travailleurs, et profitant d’une situation économique plus favorable, le pouvoir d’achat des belges avait doublé entre 1958 et 1979, pour s’effondrer ensuite. Aujourd’hui, nous n’avons toujours pas récupéré le niveau de 1979 alors que selon la Banque Nationale de belgique, les entreprises ont connu une progression de bénéfices de 24% en 2004.