France: la lutte paie! Résistance contre le néoliberalisme

Les protestations continues contre le CPE (“Contrat Première Embauche”) initiées par les étudiants ont tenu la France en haleine durant des semaines. Cette mesure gouvernementale antisociale avait comme premier objectif de s’attaquer aux conditions de vie des jeunes travailleurs au profit du patronat. La tentative d’imposer ces contrats précaires a été la goutte qui a fait déborder le vase et a provoqué une vague de manifestations et d’occupations qui finalement a pu faire plier le gouvernement français.

Laurent Grandgaignage

Les conséquences de la politique néolibérale se concrétisent

Partout en Europe sont lancées des attaques sur les salaires et les conditions de vie. Peu à peu, les emplois précaires deviennent la norme. Le travail interimaire est à ce titre un très bon exemple: seule une minorité d’intérimaires a un chance d’obtenir un contrat fixe. L’avenir incertain – la possibilité de retomber au chômage – engendre la grogne chez les jeunes et les salariés, et ce très certainement en France, où selon les statistiques officielles 10 pc de la population active est au chômage. Parmi la jeunesse, ce chiffre s’élève à 22 pc!

Ce n’est pas la première fois que le mécontentement dû à la politique néolibérale dominante s’exprime en france. Le ‘NON’ français lors du référendum sur la Constitution Européenne était déjà une expression de cette colère. Sourds à cet avertissement, patronat et gouvernement ont continué à chercher de nouvelles façons de garantir les profits et les intérêts capitalistes jusqu’à cette fameuse « Loi sur l’Egalité des Chances » dont le CPE fait partie.

La détermination et l’ampleur des actions de protestations ont tellement affaibli la position de Chirac et Cie qu’ils n’ont pu que reculer. La lutte paie!

Les jeunes initient le mouvement

Le rôle des étudiants et des lycéens dans ce mouvement a été crucial. Plus de la moitié des universités et du quart des lycées connurent l’occupation et des manifestation se sont déroulées dans plus de 150 villes françaises. Rapidement, salariés et syndicats ont rallié la lutte contre le CPE.

Cette résistance contre la casse sociale n’est pas limitée à la France, ici aussi commence à s’intensifier la voix de la protestation, contre par exemple l’inquiétant plan Vandenbroucke (SP.a) de refinancement de l’enseignement supérieur flamand. Les mesures proposées remodèlent l’enseignement selon les intérêts des entreprises. Les budgets, déjà insuffisants, seront réduits, le financement ne s’effectuera plus qu’en fonction de ce que l’enseignement ‘livre’ à la fin d’un cycle d’étude,… En bref un projet néolibéral dont les étudiants et le personnel seront les victimes, en Flandres pour l’instant. Mais il ne s’écoulera pas beaucoup de temps avant que ces mesures ne nous parviennent dès qu’elles auront été appliquées au nord du pays.

La lutte en France nous apprend que la résitance unifiée des jeunes et des salariés porte ses fruits.

Tous ensemble, nous sommes plus forts contre les attaques du gouvernement et du patronat. C’est ainsi que nous devons lutter afin de mettre fin aux attaques contre nos acquis sociaux.

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