Manifestation du secteur non marchand 18 décembre 2013

Le non marchand manifestait à Bruxelles en front commun. “Notre modèle de société n’est pas une société où tout est marchandisé, commercialisé, compétitif”. Ce jeudi le secteur socioculturel manifestait devant les bureaux des ministres de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour protester contre notamment les conséquences pour le secteur de la sixième réforme de l’Etat.

Le point est qu’avec les nouvelles mesures de régionalisation, les compétences sont transférées mais les budgets ne suivent pas forcément. Si bien qu’aujourd’hui le secteur voit venir les diminutions de budget pour l’emploi et par conséquent d’effectifs.

Les emplois visés sont notamment les APE/ACS qui vont changer de pouvoirs subsidiaires avec le risque pour les associations de devoir payer les charges ONSS dans leur entièreté (0,56% aujourd’hui, + de 33% demain ?!). De plus, la fédération a déjà gelé l’indexation des subventions de fonctionnement en 2013 … En gros, et c’était clair durant le rassemblement, les travailleurs du secteur protestaient contre l’austérité et ne voulait pas payer la facture des mesures budgétaires votées au fédéral et imposées par l’Union Européenne.

Un autre dossier est en discussion au sein du même secteur, c’est la suppression des détachés pédagogiques évoluant au sein de ces structures. Après le 31 décembre 2014, un certain nombre des professeurs détachés pourraient être redirigés vers l’enseignement sans compensation bien entendu pour les associations. Le secteur va donc perdre des postes, et donc des moyens de mener ses projets. Ici, les partis au pouvoir, face à la crise et n’ayant que l’austérité comme alternative, partagent les pénuries entre les secteurs. On reprend aux associations pour compléter le manque dans l’enseignement !

Le secteur socioculturel comprend les organisations de jeunesse, les centres et maisons de jeunes, les centres culturels, les fédérations sportives, les musées, les bibliothèques et les organismes d’éducation permanente. Des structures qui fonctionnent avec beaucoup d’emplois APE/ACS.

Une délégation a été reçue par des représentants des ministres. A sa sortie, la délégation a expliqué que rien n’a été mis en avant pour garantir quoi que ce soit. Les représentants semblent même avoir utilisé la bonne vieille rhétorique du « C’est pas nous, c’est le fédéral qui a voté les budgets ». Les mêmes partis siègent aux différents niveaux de pouvoir, mais chaque fois il est commode de remettre la responsabilité sur l’autre … et surtout d’appliquer les mesures d’austérité. D’ores et déjà les travailleurs ont donné rendez-vous début 2014 pour continuer la lutte contre ces mesures.

Comme les manifestants l’ont brandi, il est nécessaire de refinancer le secteur non- marchand. Le PSL défend la nécessité, contre l’austérité, de lutter pour un plan de refinancement public massif. Les conclusions de la manifestation sont que les problèmes sont loin d’être résolus. Les orateurs ont donné rendez-vous dès début 2014 pour continuer le combat. Nous avons besoin d’un plan d’action allant crescendo, capable également d’unifier les différents secteurs en résistance. Tous ensemble, construisons un plan d’action combattif contre l’austérité !

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