Contre le chômage, et les emplois précaires, 32 heures, sans perte de salaire MAINTENANT!!!

Faire travailler les chômeurs gratuitement ? C’est la proposition qu’a lancé Rik Daems, libéral flamand, prenant en exemple la commune de Rotterdam. Et certains au PS font office de précurseurs ! A Charleroi, Philippe Van Cauwenberghe n’a pas attendu ce récent débat pour lancer l’idée lors de la campagne électorale communale de 2012.

Par Ben (Charleroi)

Poussons leur raisonnement plus loin, pourquoi ne pas licencier l’ensemble des travailleurs de l’Etat pour les remplacer par des chômeurs ‘‘bénévoles’’ ? Et tant qu’on y est, pourquoi pas dans le privé également ? En acceptant de vivre et de travailler pour une somme comprise entre 450 et 1100 euros par mois, l’Etat aurait plus de facilités à boucler son budget grâce aux économies faites sur les salaires et on aiderait ainsi nos braves entreprises à augmenter leurs profits, le fameux écart salarial avec nos pays voisin serait résorbé. (Il resterait bien l’écart salarial avec la Chine, le Bangladesh, etc. mais on s’y attaquera plus tard…)

L’absurdité du raisonnement ferait sourire s’il n’était pas si proche de la réalité. D’un côté, on licencie a tour de bras dans les communes, dans les services publics de manière générale ainsi que dans le privé et, de l’autre côté, on pousse les chômeurs à accepter n’importe quelles conditions de travail, jusqu’à cette proposition de travail gratuit obligatoire.

Pourquoi pas un travail rémunéré ?

Face à cette attaque contre les chômeurs, c’est la première question qu’on se pose. La réponse, c’est que la logique de concurrence, de profit et d’austérité budgétaire pousse a faire pression a la baisse sur les salaires et les conditions de travail et, pour faire ça, quoi de mieux qu’une masse de demandeurs d’emploi mis au travail forcé et prêts à accepter n’importe quel travail ?

S’attaquer au chômage, pas aux chômeurs

Pour régler la question du chômage de masse, ce qu’il faudrait, c’est créer plusieurs centaines de milliers d’emplois. C’est possible ! Mais uniquement si on s’attaque aux privilèges du patronat et de ses actionnaires, en instaurant une diminution collective du temps de travail sans perte de salaire, avec embauches compensatoires et diminution des cadences (32 heures serait un bon début). Une lutte pour le plein emploi à travers cette mesure pourrait être le premier pas vers une remise en cause de la logique de profit et de propriété privée des moyens de production, le pas suivant étant clairement la nationalisation des secteurs-clés de l’économie sous contrôle démocratique des travailleurs afin que la production soit orientée vers la satisfaction des besoins de la population et plus pour enrichir une minorité de parasites (je parle bien évidement des véritables profiteurs que sont le patronat, les rentiers et les actionnaires).

Alors que faire ?

Ce qui est sûr, c’est que se résigner et se taire n’a jamais servi à faire avancer la lutte. Au contraire. Si on ne fait rien, les perspectives d’avenir vont encore se dégrader. Nous avons besoin d’une stratégie de lutte pour imposer un programme réellement en notre faveur. Va-t-on attendre qu’un chômeur s’immole devant un bureau de l’Onem pour réagir sérieusement contre la chasse aux chômeurs ? Va-t-on attendre qu’on devienne tous chômeurs pour organiser une lutte massive pour un emploi de qualité pour tous ? Organisons-nous, et ne nous limitons pas à résister aux politiques antisociales qu’on nous impose, contre-attaquons !

En 1933, la première marche des chômeurs en France à été le prélude aux rassemblements du Front Populaire et à un passage à l’offensive du mouvement social. Aujourd’hui, le retour du chômage de masse remet la question à l’ordre du jour, le manque de perspectives d’emploi et l’augmentation du nombre de chômeurs dans un contexte d’attaques contre leurs droits (limitation dans le temps, dégressivité,…) va conduire à une augmentation de la rage et de la colère. Organisons-la pour qu’elle serve à construire un vaste mouvement qui viserait à la destruction du capitalisme et à son remplacement par une société socialiste.

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