Ce jeudi 26 septembre, à Bruxelles, on manifestait contre le gel des salaires

Entre 100 et 200 militants étaient réunis jeudi dernier devant la Colonne du Congrès à Bruxelles pour manifester contre le gel des salaires. En effet, le gouvernement belge a décidé de bloquer les salaires pour la période 2013-2014 et même au-delà de 2014 en prévoyant de réviser la loi de 1996 sur la compétitivité des entreprises. Pour s’opposer à cette décision politique, la CNE, la régionale bruxelloise de la CGSP-ALR (Administrations Locales et Régionales) et les Comités Action Europe étaient à l’initiative de cette action intitulée « Gelons les profits, pas les salaires ! Contre le gel des salaires, encerclons le Parlement ! » Les sections bruxelloises d’EGA et du PSL étaient bien présentes et motivées. Malgré le petit nombre de manifestants, un enthousiasme pour agir concrètement et renverser la vapeur était bien présent.

Par Maxime (Bruxelles)

Aujourd’hui, il est important de comprendre l’enjeu que représente cette modification de la loi de 96. Derrière le blocage des salaires, c’est une logique idéologique qui s’inscrit dans les nouvelles politiques néolibérales de « réformes structurelles » et « d’austérité ». Les divers gouvernements belges se sont déjà attaqués aux chômeurs, aux usagers et aux travailleurs des transports en commun, à la culture, aux cheminots, à l’enseignement, à la santé,… Tout ça pour faire des sacrifices « nécessaires » et répondre à des impératifs de ‘‘rigueur’’ budgétaire.

Pour tous les gouvernements (avec participation « socialiste »), les recettes de la droite et du patronat sont les pistes pour sortir de la crise de la dette, provoquée elle-même par la crise bancaire de 2008 et le sauvetage des banques qui a suivi. Bien sûr, cette idée de répondre à un problème en l’aggravant ne répond pas à l’idée de renouer avec la croissance créatrice d’emplois… Même si c’est ce que prétendent nos dirigeants.

Non, ce qui se trame derrière cette logique d’austérité et « d’efforts raisonnables » (pour reprendre certains journalistes si « partiaux ») c’est surtout le maintien des profits des grands capitalistes. Le gouvernement prend des mesures qui vont miner les perspectives économiques en réduisant la consommation des ménages ? Ce n’est pas grave pour le patronat puisque ses profits perdus vont être rattrapés par le fait que toutes les conquêtes sociales du monde du travail vont être détruites! Au nom de la compétitivité évidemment! Le gel des salaires, ce n’est qu’un début… Les coupes budgétaires, les licenciements massifs, les privatisations et les libéralisations vont suivre… Et les travailleurs qui auront la chance de garder un emploi, seront obligés d’accepter un contrat beaucoup plus précaire et sans aucune protection collective.

Cette logique peut être contrée. Il nous faut renouer avec un syndicalisme démocratique et de lutte. Il nous faut un plan d’action avec des grèves générales discutées et organisées à la base, pour contrer ce gouvernement.

Voici ci-dessous des photos de la manifestation, prises par Solid Photos.

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