Rome: manif anti-guerre

Comme dans tant de villes à travers le monde, Rome a vu défiler ce samedi 18 mars des milliers de manifestants contre l’occupation impérialiste de l’Irak. Le nombre de personnes présentes à la manifestation n’est pas encore connu avec exactitude, la plupart des médias italiens étant en grève ce week-end.

Cédric Gérôme

Seul le principal journal contrôlé par Berlusconi, “Il Tempo”, a osé avancer des chiffres : celui-ci parle de moins de 10.000 Manifestants, chiffre absolument ridicule destiné sans aucun doute à minimiser l’ampleur de la manifestation et du sentiment anti-guerre existant parmi de larges couches de la population en Italie. Outre la guerre en Irak et la participation effective du gouvernement Berlusconi à ce conflit, c’est l’ensemble de la politique néo-libérale du gouvernement qui était clairement pointée du doigt par la majorité des manifestants. Parmi les importantes délégations présentes dans le cortège, on pourra noter celle du syndicat COBAS – une des principales unions de la base. Les autres directions syndicales avaient tout simplement refusé d’appeler à manifester.

Pendant que des milliers de jeunes et de travailleurs descendaient dans la rue, Romano Prodi, figure de proue de l’alliance de centre-gauche –“L’Unione”- négociait les futurs accords avec Cofindustria, principale confédération patronale du pays. Cela donne un avant-goût assez illustratif de la politique qu’il est prêt à mener dans le cas probable où il serait élu : une politique au service du grand patronat. D’ailleurs, le DS (le principal parti de l’alliance) a boycotté la manifestation anti-guerre, nouvel exemple du fait que sa « réthorique de gauche » et ses discours contre la guerre ne sont que des appâts électoraux destinés à s’attirer la sympathie des travailleurs et des jeunes. Il est à déplorer qu’au nom de l’unité contre la droite, la majorité des dirigeants de la Rifondazione Comunista entre dans ce jeu et se cachent sous le manteau de Prodi et sa clique.

Pendant La manifestation, nous sommes intervenus avec trois camarades du CIO, et avons vendu près de 150 exemplaires de notre journal “Lotta per il socialismo” (càd. La lutte pour le socialisme); nous fumes en général bien accueillis malgré notre force numérique limitée.

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