Tunisie: Une nouvelle vague d'arrestations frappe les réseaux militants

Le Samedi 21 septembre 2013, au quartier Lafayette à Tunis, vers 4h du matin, la police a fait une descente au domicile de Nejib Abid -activiste et fondateur de ‘‘Radio Chaabi’’, une des premières radios libres qui vit le jour après l’éviction du dictateur Ben Ali- et procédé à 8 arrestations totalement arbitraires.

CIO en Tunisie

Outre Nejib, Yahya Dridi, technicien son, Abdallah Yahya, cinéaste engagé, les musiciens Slim Abida, Mahmoud Ayed et Skander Ben Abid, ainsi que deux autres militantes, ont été embarqués, sans qu’aucune raison officielle justifiant leur arrestation ne soit communiquée.

Tous sont des ‘enfants de la révolution’, que le régime envoie en prison pendant que les assassins, les terroristes et les hommes d’affaires corrompus bénéficient de la complaisance et de l’impunité de la clique au pouvoir.

Leurs liens présumés avec l’acteur et réalisateur engagé Nasreddine Shili, aujourd’hui arrêté lui aussi, dans un état de santé précaire, et menacé de jusqu’à sept ans de prison pour avoir cassé un œuf sur la tête du Ministre de la Culture (!), semblent avoir été à l’origine de cette perquisition complètement illégale.

Ces arrestations, qui suivent une série d’arrestations et de condamnations similaires, confirment un processus méthodique de répression contre les forces vives de la révolution, processus qui a connu une escalade dans les dernières semaines.

L’acharnement judiciaire et policier qui frappe de nombreux militants, artistes, journalistes à l’heure actuelle en Tunisie révèle l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques, dans un contexte de contestation populaire et de rejet large du pouvoir islamiste actuel.

Pour en savoir plus:

De manière croissante, le gouvernement actuel d’Ennahda reproduit les méthodes de la dictature de Ben Ali pour taire les voix d’opposition, par l’entremet des mêmes institutions policières et des lois qui ont formé la colonne vertébrale du système Ben Ali des années durant.

Le Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO) et ses militants en Tunisie condamnent la vague de terreur et de répression en cours contre les opposants, et exige la libération immédiate et inconditionnelle de ces camarades et de tous les prisonniers politiques dans le pays.

Nous voulons encourager tous ceux et toutes celles qui le peuvent à se mobiliser urgemment pour protester contre ces arrestations et contre la machine répressive de l’Etat tunisien.

Tant que cet Etat sera aux ordres d’un gouvernement fonctionnant dans le cadre du système capitaliste, il ne pourra que recourir à une brutale répression contre les forces vives de la révolution. Dans ce sens, nous ne pouvons que nous opposer aux alliances de circonstance avec Nidaa Tounes, refuge politique de vieille garde de la dictature.

  • Non aux arrestations arbitraires et aux procès politiques !
  • Défense de tous les droits démocratiques !
  • Libération de tous les prisonniers d’opinion !
  • Non à une nouvelle dictature ! A bas le régime d’Ennahda !
  • Pour la poursuite de la révolution, pour un gouvernement révolutionnaire des travailleurs et de la jeunesse !
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