Gand. 2500 manifestants contre "la chasse aux délégués"

Le 14 février, 2500 militants syndicaux ont manifesté contre "la chasse aux délégués" ouverte à Stora Enso à Gand. Deux délégués y ont été licenciés à cause de leurs activités syndicales. La FGTB a appelé à une manifestation qui était soutenue par le syndicat libéral CGSLB. La CSC n’a pas relayé l’appel, mais quelques militants étaient présents.

Un correspondant

Patronat agressif

Fin décembre, deux délégués ont été licenciés à l’usine de papier Stora Enso à Langerbrugge (Gand). Au même moment, l’accès à l’entreprise a été interdit à deux délégués d’une firme externe de nettoyage. Le sécretaire FGTB ne pouvait même plus accéder à l’entreprise pour entrer en contact avec les syndiqués.

Cette attitude arrogante du patronat suit une grève qui s’est déroulée l’an dernier et qui a été réprimée de manière très brutale. La direction a fait appel au tribunal, qui a imposé des astreintes contre le piquet de grève, exigé qu’aucun travailleur d’autres entreprises ne soit présent au piquet en solidarité, et même exigé que soit enlevée la petite tente installée par les grévistes!

Après cette grève, les deux délégués FGTB ont été tranquillement licenciés. Ils ont reçu leur lettre de licenciement au nouvel an. Apparemment, la direction de Stora Enso est déterminée à casser le syndicat de l’entreprise.

Manifestation réussie

La FGTB a réagi avec une manifestation contre la chasse aux délégués. Lors de la mobilisation, l’objectif était de 1000 manifestants. Finalement, 2500 personnes ont partcipé.

Des militants sont venus à Gand du pays entier pour manifester. Evidemment, la FGTB était fort représentée, le syndicat libéral CGSLB avait une délégation remarquable. Malheureusement, la CSC n’a pas appelé à la manifestation. Quelques militants de la CSC ont néanmoins défilé, dont Maria Vindevoghel (la déléguée CSC licenciée à Flightcare à Bruxelles). L’attaque sur les deux délégués FGTB concerne tous les militants syndicaux, indépendamment de la couleur de leur syndicat. L’absence de la CSC était bien une erreur.

Le SP.a mal accueilli

Dans leurs discours, Alain Clauwaert et Mil Kooyman, les dirigeants de la Centrale Générale FGTB, ont fait référence à la présence des politiciens du SP.a, dont Johan Vande Lanotte, sous les huées du public. Depuis la tribune, le SP.a a été présenté comme s’il était toujours de notre côtés et défendait toujours les travailleurs.

Depuis le mouvement contre le Pacte de Solidarité, cela n’est plus accepté par beaucoup de militants syndicaux. Le SP.a, autant que la PS, a lancé les attaques contre les prépensions. Et maintenant ce même parti serait de notre côté? Il y a eu par contre un bon accueil pour l’ancien parlementaire du SP.a Jef Sleeckx.

Comment avancer?

La lutte syndicale doit être renforcée par un prolongement politique. Sinon le gouvernement pourra continuer à nous imposer des mesures antisociales et la pression syndicale pour renforcer la protection des délégués continuera à tomber dans l’oreille d’un sourd au niveau politique.

Le mouvement contre le Pacte de Solidarité a eu des conséquences. La manifestation était plus importante que prévue et la direction syndicale ne pourra pas continuer à nous imposer ses liens avec le SP.a.

8 mars, 17h30, kerkplein à Zaventem: Manifestation pour une vraie protection des délégués à l’occasion du licenciement de Maria Vindevoghel (CSC).

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