Paris : Marche des femmes contre l'austérité

Ce dimanche, plusieurs centaines de personnes ont défilé dans les rues de Paris pour les droits des femmes et contre l’austérité. La foule était essentiellement militante, composée de membres du Front de Gauche (Parti Communiste Français, Parti de Gauche,…), du NPA, de divers groupes de défense des droits des femmes, de défense des sans-papiers,… ayant répondu à un appel initié tout d’abord par le Front de Gauche. Une délégation du PSL était également à Paris, aux côtés de nos camarades français de la Gauche Révolutionnaire.

Grâce aux luttes passées, de grandes avancées ont pu être obtenues, comme le droit à la contraception ou à l’avortement, les lois sur l’égalité salariale, les lois contre la violence envers les femmes,… Mais il faut systématiquement se battre pour que ces droits soient appliqués et accessibles. La veille de la marche des femmes contre l’austérité, une étude du ministère de l’Intérieur faisait encore état d’une hausse des violences conjugales en 2012 : 174 personnes en sont décédées l’année dernière en France (148 femmes et 26 hommes). Le gouvernement Hollande a voulu faire bonne figure et a réinstallé un ministère des droits des femmes, mais les femmes sont en première ligne des victimes des politiques d’austérité et de l’offensive patronale défendue par tous les partis capitalistes. Seules nos luttes permettront de revendiquer des salaires décents pour tous et égaux entre hommes et femmes.

Le gouvernement affiche sa volonté de poursuivre et d’étendre les coupes dans les budgets sociaux et publics, une politique qui a des conséquences très concrètes. Ainsi, à Paris, suite aux restrictions budgétaires et à d’autres mesures, il n’y a plus un seul hôpital qui assure réellement les Interruptions Volontaires de Grossesses (IVG) sans risque que le délais n’expire avant d’avoir pu en bénéficier. D’autre part, une majorité des travailleurs des secteurs publics sont des femmes, directement touchées par cette politique d’austérité.

Avec la montée du chômage et l’appauvrissement général, de plus en plus de couples se retrouvent sans pouvoir réellement divorcer. De nombreux foyers sont obligés d’avoir deux salaires pour vivre ou d’accueillir encore leurs enfants trentenaires. De cette situation de paupérisation, les femmes et les jeunes sont les plus touchés car ils sont davantage touchés par les sous-emplois (temps partiel imposé), les bas-salaires et les contrats précaires. Dans ces conditions, il n’existe pas un réel choix à rester mariés.

Sous le système capitaliste, les travailleurs doivent se battre pour chaque acquis social et démocratique, qui sont sans cesse remis en cause. Ce système économique est basé sur l’exploitation de la majorité au profit d’une minorité, il ne peut donc nous offrir des conditions de vie décentes, ni une quelconque sécurité. Un système qui se nourrit des inégalités et les renforce ne peut pas se permettre l’émancipation et encore moins celle des femmes.

Tous ensemble pour une grève générale – Pour une opposition de gauche au gouvernement

Pour mettre fin aux problèmes économiques, aux violences et à la discrimination, nous devons lutter ensemble, hommes et femmes, pour une société où l’économie serait tournée vers la satisfaction des besoins de tous, une société où les services publics incluraient des crèches, des restaurants et des laveries gratuites pour que la "double tâche" (avoir à gérer le travail ménager en plus d’un emploi) n’ait plus lieu d’être, où le financement des hôpitaux et de la recherche permettrait une contraception efficace, gratuite et sans danger, et ce sans que les questions de rentabilité ne rentrent en ligne de compte. Cela induirait que chacun puisse avoir accès à ces services où qu’il vive!

Une fois les bases matérielles installées, un travail de fond pourra véritablement avoir des résultats afin de profondément changer les mentalités et de déjouer des siècles de domination idéologique où la femme a systématiquement été considérée comme inférieure.

Pour obtenir cette société – une société socialiste – nous devons aujourd’hui nous unir – hommes et femmes, jeunes, travailleurs, chômeurs – pour en finir avec l’austérité, ces lois qui ne servent que les riches et les patrons. La marche des femmes contre l’austérité de dimanche dernier fait partie d’un processus de mobilisation contre la politique au service des riches et des patrons menée par le gouvernement Hollande. Mais il ne faut pas s’arrêter là et au contraire intensifier la mobilisation. Une journée de grève générale permettrait de défier ces politiques et d’imposer un rapport de force pour un réel changement.

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