Monsanto : Quand on fait de l'argent plutôt que nourrir les gens

Une des manifestations de ce 25 mai à Bruxelles faisait suite à l’appel mondial relancé en Belgique par un appel facebook (‘‘Monsonto Dégage’’). Forte d’à peu près 500 personnes en tout début de rassemblement, celle-ci s’est très vite retrouvée à compter plus de 3000 participants (2000 officiellement selon la police) !

Photos de Loïc (Liège), Rapport d’Yves (Liège)

Une vingtaine de camarades du PSL étaient présents, avec un bon groupe d’étudiants du secondaire de Liège, Bruxelles et du Luxembourg (le Grand duché). Dans la manifestation, on trouvait également des membres de la JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne), des Etudiants et Jeunes FGTB ou encore du Parti Pirate. Le corps de la manifestation était principalement composé d’initiatives agricoles locales, d’associations (kokopelli…), d’altermondialistes, de familles, d’adeptes du bio, etc. En somme, comme dans l’esprit de beaucoup des personnes présentes, il s’agissait plutôt d’un large regroupement d’initiatives individuelles ou de petits collectifs plutôt que d’une manifestation réellement organisée et politisée.

Monsanto c’est l’arrêt de l’évolution naturelle du maïs, du soja, du colza et du coton. Mais Monsanto ne représente pas que les organismes génétiquement modifiés et les pesticides, c’est aussi un symbole de l’intrusion du capital et des lobbys de multinationales au parlement européen et dans notre vie de tous les jours. Monsanto symbolise le déni flagrant du droit de savoir et surtout de choisir ce que l’on consomme. C’est aussi une preuve manifeste supplémentaire qui démontre que les pays qui se targuent d’être démocratiques ne le sont que très peu. En tout cas ne le seront pas tant que les moyens de production et les surfaces agricoles seront aux mains d’une poignée de super riches au détriment des 2 milliards de personnes qui souffrent de malnutrition à travers le monde alors que des milliers de tonnes de récoltes sont détruites chaque mois afin de réguler leur prix sur les marchés financiers.

A l’heure où la vie est cadenassée pour protéger les fortunes de multinationales qui préfèrent une agriculture profitable plutôt que basée sur les besoins alimentaires des populations, à l’heure où la liberté de culture ne sera peut-être plus d’actualité que pour ceux qui peuvent faire tester et approuver leurs semences par l’agence européenne des variétés végétales, à l’heure où 10000 ans d’histoire agricole risquent d’être balayés par une proposition de loi de la commission européenne, il est plus que nécessaire de résister.

Beaucoup de gens se rendent compte de l’hypocrisie et du double discours des politiciens traditionnels. Le capital bafoue nos droits les plus élémentaires et il faut avancer conjointement dans la lutte contre le système et ceux qui le représente.

Des alternatives existent et sont possibles, elles s’appellent entre autre aquaponie (la culture de végétaux en ‘‘symbiose’’ avec l’élevage de poissons) ou agroécologie. Mais laisser ce potentiel s’épanouir pleinement nécessite collectivisation et mise sous contrôle et gestion démocratique des grandes propriétés agricoles dans le cadre d’un programme de production agricole. Il est nécessaire de retirer le secteur-clé qu’est l’agriculture des mains des multinationales – Monsanto ne constitue qu’un exemple – et des parasites capitalistes afin d’assurer une production de biens respectueuse des travailleurs et de leur environnement et orientée vers la satisfaction des besoins sociaux, nutritionnels et écologiques des masses.

La manifestation s’est terminée après 2h par une prise de parole dans le quartier Européen et sur ces mots : ‘‘Qu’on soit pour la paix, la libre circulation des personnes ou l’anticapitalisme, toutes nos luttes sont connectées.’’

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