1er mai : Se rassembler, s’organiser et lutter pour gagner

Le premier mai est, traditionnellement, un jour qui commémore les luttes des travailleurs à travers le monde. C’est un jour où l’on se rappelle les défaites et les victoires, ces mouvements héroïques de femmes et d’hommes qui ont refusé la fatalité de la soumission. Particulièrement ce jour, on se souvient du combat historique pour la diminution du temps de travail, les 3 ‘’8’’ : 8 heures de travail, 8 heures de loisir et 8 heures de repos !

Par Alain (Namur)

Un premier mai sous le feu de l’ennemi de classe

Le premier mai 2013 ne sera pas de toute tranquillité. Les attaques arrivent de tous côtés : contre notre travail, contre nos moyens de production, contre nos salaires, nos statuts, nos services publics, nos allocations, nos syndicats, nos écoles, nos jeunes,…

Nous n’avons même pas le temps de digérer un plat qu’un autre encore plus indigeste nous est déjà servi. Après un Accord Interprofessionnel (AIP) où l’on n’avait obtenu que des cacahuètes, l’AIP actuel ne prévoit aucune augmentation pour les 2 ans à venir. On chipote au mécanisme d’indexation des salaires en introduisant, après l’index ‘’santé’’, l’index ‘’produit blanc’’. Les patrons et les commentateurs lancent dores et déjà le débat sur la destruction de notre système de pension. Mais afin d’être certain de nous étouffer, Eric de Keuleneer lance une nouvelle bombe en disant qu’il faudrait aussi attaquer notre système de progression salariale barémique !

Thierry Fiorilli dans le Vif (dont il est le rédacteur en chef adjoint) de la semaine du 19 au 25 avril est limpide ‘‘préparons nos mouchoirs’’. Pleurer, voilà en somme ce qu’il nous reste à faire !

La classe des travailleurs subit un ‘‘stress test’’

Afin de tester la résistance des centrales nucléaires à divers facteurs de risque, on réalise des ‘’stress test’’ pour évaluer la décision de fermer des installations ou non. La bourgeoisie belge, avec tous ses instruments, est en train de faire subir un stress test au mouvement ouvrier organisé afin d’évaluer sa capacité de résistance. Il est clair qu’à l’issue de celui-ci, elle dévoilera une attaque de grande envergure afin de changer le caractère de la politique économique.

Pour l’instant, bien que nous n’ayons pas totalement échoué à ce test, le manque d’organisation dans le combat, le fait de ne pas avoir pu repousser une seule attaque et surtout l’absence d’alternative politique poussent certaines fractions de la bourgeoisie à entreprendre le processus d’anéantissement au plus vite et au plus fort.

Provoquer l’explosion, voilà tout ce qu’ils réussiront !

D’énormes combats attendent la classe ouvrière belge. Le premier mai nous rappelle l’héroïsme de ces femmes et de ces hommes qui, de par le monde, n’hésitent pas à donner leur vie pour leur idéal, pour un monde qui ne soit pas limité à une guerre de tous contre tous au service de quelques uns, mais au contraire un monde où chacun recevra selon ses besoins et produira en fonction de ses capacités.

Ce monde est chaque jour plus nécessaire. Profitons de ce premier mai pour serrer les rangs et construire une alternative politique à ce système en faillite!

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