Prenons-nous la lutte au sérieux ?

On peut se poser la question quand on voit la manière dont les luttes sont (dés)organisée. Depuis les flash mob et Harlem Shake jusqu’aux manifestations et grèves, on ne voit pas bien l’évolution du rapport de force. Si on choisit de lutter pour gagner, alors il faut commencer par prendre la lutte au sérieux et se poser des questions sur les méthodes. Soyons clair, même les grèves les plus dure ne sont que des outils de lutte, ce qui importe pour gagner, c’est le rapport de force concret lié a un programme clair et combatif.

Par Ben (Charleroi)

Comme disait l’autre, si on ne lutte pas, on est certain de perdre !

Mais même s’il est évident que le pire des scénario, c’est toujours celui où l’on ne fait rien, multiplier les actions, manifestations et grèves sans les lier entre elles par un plan d’action conséquent n’apporte pas forcément de meilleur résultat. Contrairement a ce que certain pourraient penser, cela ne va pas automatiquement renforcer le mouvement. La quantité de petites actions dispersées tend plutôt à étouffer la combativité, à évacuer la pression. Une mobilisation syndicale, ça ne doit pas servir à se défouler. Si on lutte, si on prend des risque en faisant grève, si on dépense du temps et de l’énergie pour participer aux actions et manifestations, c’est pour en retirer une victoire et appliquez nos revendications.

Les déclarations du types  »les gens ne veulent pas bouger », ne sont là que pour prouver que les larges masses ne sont pas encore conscientes de leur force collective et que la population a besoin de perspectives de lutte crédibles pour se mettre en mouvement.

Pour le moment, on lutte de manière confuse et dispersée, entreprise par entreprise, secteur par secteur, région par région, même si parfois on a droit à une promenade sur Bruxelles. Chaque manifestation, action ou grève est censée se suffire à elle même et, pourtant, nous nous isolons dans nos luttes particulières alors que la plupart des travailleurs et des jeunes ont un ennemi commun: le patronat et ses laquais politiques.

Un plan d’action ambitieux

C’est simple, et nous l’avons déjà écrit de nombreuses fois sur ce site, dans nos tracts ou encore dans les pages de notre mensuel Lutte Socialiste, le contexte politique et économique ne laisse aucune marge de manœuvre à la concertation. Nous ne sommes plus au temps des demi-mesures : soit on accepte que le patronat et le gouvernement détruisent progressivement le niveau de vie de l’ensemble de la population et on se contente de serrer les fesses en priant pour ça s’arrête un jour, soit on remet clairement en cause le fonctionnement du système et, dans ce cas, on s’en donne les moyens. Et la mise en place d’un plan d’action ambitieux contre l’austérité et pour l’emploi est une base minimum.

Mais celui-ci ne méritera son nom que s’il est véritablement construit dans la durée avec pour objectif de renforcer progressivement le mouvement jusqu’à ce que ce plan soit discuté démocratiquement dans chaque entreprise, chaque école, chaque quartier et nous permette enfin l’obtention d’une véritable victoire, annonciatrice des suivantes.

Partager :
Imprimer :
Première page de Lutte Socialiste