Pour le budget, on va chercher l’argent là où il y en a le moins…

Pour la énième fois, le gouvernement fédéral est à la recherche de quelques milliards pour boucler son budget. On peut à nouveau s’attendre à une dizaine de mesures dont l’ensemble est destiné à donner l’impression que tout le monde contribue à l’effort, d’une manière ou d’une autre. Mais ce n’est que de la poudre aux yeux. A l’instar des fois précédentes, les responsables de la crise, les super riches, seront épargnés.

Article par Bart Vandersteene. Article tiré de l’édition d’avril de Lutte Socialiste

L’avalanche d’austérité se poursuit. Il est question de supprimer un jour férié. La récente allocation fédérale de rentrée scolaire pourrait, elle aussi, sauter. Il y aura moins d’emploi auprès des autorités fédérales. La SNCB devra se débrouiller avec encore moins de moyens, et ce ne sont pas les projets de prestige qui vont en pâtir, mais bien la prestation de services quotidiens. Les régions vont suivre la même voie, de même que les villes et communes. Partout, il y aura moins de moyens et de personnel pour tous les projets sociaux : petite enfance, aide aux personnes handicapées, écoles, logements sociaux,….

Tous les partis établis s’accordent à dire que cette logique est inévitable. C’est à cause de leurs recettes néolibérales que nous sommes plongés dans la pire crise depuis des décennies, et leur solution c’est encore d’en rajouter une couche ! Ces dernières années, le budget a subi une érosion continue de par les cadeaux fiscaux octroyés aux patrons. Les dépenses pour la collectivité ont été rabotées tandis que toute une série de propriétés de l’Etat ont été mises en vente. Là-dessus s’est ajouté le coût du sauvetage des banques. Durant les cinq années qui ont précédé le début de la crise bancaire, les trois plus grandes banques du pays ont engrangé 43 milliards d’euros de profit, une somme essentiellement distribuée sous forme de dividendes ou investie dans des placements spéculatifs. Les profits ont été accaparés par le secteur privé, mais les pertes de ce petit jeu ont été refilées à la collectivité.

Notre système économique et politique défend les intérêts des gros détenteurs de capitaux. Tous les moyens de propagande possibles et imaginables sont utilisés pour nous faire rentrer dans le crâne que leur domination est le ‘‘cours normal des choses’’. Mais leurs cris hystériques contre le début de la riposte du mouvement ouvrier illustre qu’eux aussi sont conscients des limites de leurs moyens. Nous ne devons pas nous décourager, et partir sérieusement à l’offensive pour la défense des intérêts de la majorité de la population.

Ce combat doit se mener dans la rue et les entreprises, mais aussi sur le terrain politique. Nous soutenons ainsi les initiatives qui appellent à la création d’un relai politique large pour la colère et la résistance sociale. Mais le sommet syndical n’a pas encore rompu ses liens avec ses ‘‘amis’’ politiques néolibéraux. Une telle rupture combinée à un appel actif pour rassembler toutes les forces désireuses de construire une formation large et inclusive des travailleurs, des pensionnés, des chômeurs et des jeunes pourrait recevoir un écho formidable. Cela nous armerait pour faire face aux élections de 2014 avec une puissante alternative de gauche.

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