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Crise sans fin, système en faillite

L’Union Européenne et les pays qui la composent ont renouvelé leur trajectoire budgétaire. Pour la plupart des partis politiques, qu’ils soient sociaux-démocrates, libéraux, verts ou nationalistes, la politique d’austérité est la seule qui nous permettra de voir la lumière au bout du tunnel. Le président du conseil européen, Herman Van Rompuy, nous disait ainsi en 2011, dans son style inimitable : ‘‘Je suis un optimiste, quand cette crise sera derrière nous, on verra ce qu’on aura réalisé dans l’année 2010 et 2011 et ce que l’on vit maintenant comme un “annus horribilis” (une année horrible) sera un jour considéré comme un “annus mirabilis (année miracle).’’ Reste qu’au vu des réalités que vivent les masses laborieuses, si la lumière est au bout du tunnel, avec cette politique nous sommes à pied sur les voies et le train nous fonce dessus…

par Alain

Les lendemains n’ont pas chanté…

Le premier trimestre de 2013 est achevé, et pour la majorité de la population aucune bonne nouvelle n’est à l’horizon. Il faut avoir du toupet pour aller dire aux Grecs, aux Espagnols, aux Portugais, aux Chypriotes ou plus près de chez nous aux travailleurs de Ford, d’Arcelor, de Carsid, de NLMK, de Caterpillar et aux presque 18.000 autres qui ont perdu leur emplois en 2012 que comme le dit la chanson, ça ira mieux demain.

Mais pour Herman Van Rompuy, qui doit vivre dans une tour d’ivoire ‘‘très’’ mais alors là très loin de nos préoccupations, si on continue sur la voie de l’austérité (ce qu’il appelle la trajectoire budgétaire), l’économie redémarrera fin 2013 (interview radio donnée dans l’expresso de Matin Première du 18/03/13).

Annus horribilis pour les travailleurs

On annonce pour le premier trimestre de 2013 une chute de la production industrielle en Europe. La seule solution que l’on nous propose face à la crise, c’est la destruction de l’emploi et des capacités productives pour maintenir les prix, et donc les profits, ou la spéculation hasardeuse sur le gaz de schiste. L’emploi chute, dans tous les pays de la zone euro. Le pouvoir d’achat baisse, la pauvreté grimpe et le tissu social se désagrège. Pour ceux qui ont du travail, le stress et la pression deviennent presque intenables à en voir les chiffres des maladies liées au travail. Le pire dans tout ça, c’est que la relance tant espérée ne vient pas. Le remède tue, ou plutôt achève le patient.

Il faut changer d’orientation politique

Depuis 30 ans, on nous dit de faire des efforts afin de renforcer notre économie nationale ou de sauver notre modèle social. On le voit, la politique qui consiste à opposer les travailleurs entre eux via la compétitivité nous a conduits au gouffre. La part des salaires dans la valeur ajoutée a diminué dans l’ensemble des pays capitalistes avancés. Les seuls qui y ont gagné, ce sont les actionnaires et le patronat.

Aujourd’hui, dans tous les pays de l’Union et bien au-delà, l’ensemble des travailleurs, des chômeurs, des pensionnées et des jeunes cherchent une alternative à la destruction qu’on leur impose. Nous devons reprendre le contrôle sur les grands secteurs économiques afin de réorienter la production vers les besoins sociaux. Pour cela, nous avons besoin d’organiser la discussion sur la meilleure manière d’en finir avec ce capitalisme pourrissant.

Reconstruire un outil politique qui permette cette discussion devient chaque jour une tâche plus urgente.

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