Grèce : La menace d’Aube Dorée

La Grèce a une fière histoire antifasciste et pourtant, en 2012, un parti néo-fasciste, Aube Dorée, a remporté 7% des voix (400.000 votes) et su obtenir 18 parlementaires. Même dans des villages tels que Distomo et Kalavryta, villages anéantis par les Nazis durant la seconde guerre mondiale, Aube Dorée a récolté 6% en moyenne. Comment cela a-t-il pu être possible ? Comment stopper cette progression ?

Par Amalia Loizidou, article initialement publié dans "Socialism Today", magazine du Socialist Party (CIO-Angleterre et Pays de Galles)

Aube dorée est un parti néonazi, un gang de voyous et de criminels. Leur dirigeant, Nikolaos Michaloliakos, a un casier judiciaire chargé, principalement pour avoir posé des bombes dans des cinémas qui projetaient des films de gauche. Récemment encore, il a été révélé qu’il est copropriétaire d’un hôtel qui est en réalité d’un hôtel de passe. D’autres membres dirigeants d’Aube Dorée ont également été reconnus coupables d’actes criminels. Actuellement, des actions en justices sont en cours contre 4 de ses députés.

Beaucoup d’analystes s’attendaient à ce qu’Aube dorée modère sa violence publique suite à son entrée au parlement. Dans les faits, son comportement de hooligan a augmenté. Quelque 63 attaques ont été dénombrées en 2 mois à peine. Le succès électoral de la formation d’extrême-droite a été suivi par l’incendie criminel de l’usine abandonnée de Patras, qui servait de refuge à des immigrés. Il s’en est fallu de peu qu’il y ait des victimes. Des rapports quotidiens font état d’attaques contre les immigrés et les militants antifascistes. Lors de prises de paroles au parlement, des députés d’Aube Dorée ont menacé les occupations des écoles tandis que ses membres ont inondé les bars gays de tracts portant la sinistre menace   »vous êtes les suivants ».

Même les médias internationaux ont été forcés de faire état de cette situation, notamment suite à l’attaque d’une troupe de théâtre et son public lors de la représentation d’une pièce jugée blasphématoire par Aube Dorée. Faisant écho aux années 1930, les membres d’Aube Dorée ont blessé des militants de divers partis et organisations de gauche lors d’actions de sensibilisation pour préparer la grève générale de 48heures des 6 et 7 novembre derniers. Cela fait suite à l’évènement tristement célèbre de cette émission de télévision où le porte parole d’Aube dorée, Elias Kasidiaris, s’en ait physiquement pris à Rena Dourou (candidate de la coalition de la gauche radicale Syriza) ainsi qu’à Liana Kanelli (députée du KKE, le parti communiste), en plein direct.

Un tournant décisif

Cependant, le tournant décisif pour Aube dorée, ce ne fut pas pas les dernières élections législatives de mai et juin, mais bien les élections communales d’Athènes en 2010. A celles-ci, son leader, Michaloliakos, fût élu en tant que conseiller avec 5,27% des suffrages – à comparer au 0,51% obtenu lors des élections nationales de 2009. Ce score a pu donner au parti une certaine légitimité aux yeux de quelques grecs, en modifiant l’image qu’ils rendaient auparavant : celle d’un simple groupe de voyous marginalisés.

Indubitablement, la situation économique et sociale désespérée de la Grèce a alimenté la montée d’Aube dorée. Mais la crise à elle seule seule n’explique pas entièrement cette soudaine croissance. Il est aussi nécessaire de comprendre la tactique qu’a utilisé Aube Dorée ainsi que l’échec tant des partis traditionnels que des partis de gauche à offrir une voie de sortie de la crise. Tant qu’il y aura des régions complètement dépossédées connaissant une pauvreté généralisée et un taux de chaumage élevé, des problèmes liés à la criminalité et à détresse sociale apparaitront inévitablement. Dans ces conditions, Aube Dorée et les partis néofascistes en général ont une occasion en or pour se développer.

Le succès électoral d’Aube Dorée en 2010 est le résultat de campagnes locales constantes lancées dans les quartiers défavorisés. A qui la faute si ces régions sont délaissées, ont-ils demandé sans cesse ? A qui la faute s’il y a une extrême pauvreté, un taux de chômage et une criminalité si élevés, sans espoir d’avenir ? La réponse d’Aube Dorée, bien entendu, s’est limitée à blâmer les immigrés et les étrangers, et non pas les grands patrons et les capitalistes. Sur base de cette propagande, Aube Dorée a fait des interventions dans des écoles, a lancé des pétitions, a fait du porte à porte et a organisé des manifestations. C’est ainsi qu’ils ont construit leur base électorale et qu’ils ont pu recruter de nouveaux adhérents.

Une rhétorique anti-austérité

Aube dorée a aussi été aidé dans son ascension par l’usage d’une rhétorique anti-austérité. En Grèce, le soutien populaire de l’extrême droite s’était dirigé ces dernières années vers un parti appelé LAOS (rassemblement populaire orthodoxe). Mais le LAOS a voté en faveur des premières coupes budgétaires (le premier Mémorandum) dictées par la Troïka (Commission Européenne, Banque Centrale Européenne et Fonds Monétaire International). Il a aussi participé à la coalition gouvernementale du premier ministre technocrate Lucas Papademos (en exercice de novembre 2011 à mai 2012). Après ça, le LAOS a été considéré comme un allié de la Troïka et comme étant favorable aux coupes budgétaires prévues dans le Mémorandum, en conséquence de quoi il a sombré dans la crise et a perdu son crédit au profit d’Aube Dorée. Les courants d’extrême droite plus traditionnels se sont tournés vers Aube Dorée en considérant ce parti comme la version la  »plus authentique » du nationalisme grec.

Aube Dorée a clairement compris que laisser la gauche monopoliser le mouvement anti-austérité donnerait à cette dernière un énorme avantage dans la bataille destinée à gagner le coeur et l’âme des Grecs. Se positionner contre les coupes budgétaires signifiait être du côté du massif courant anti-austérité qui se développe au sein de la société grecque. C’est comme ça qu’Aube Dorée a eu la chance d’acquérir, selon son propre website, sa  »section la plus militante agissant, jusque la, dans les ‘zones rouges’ ».

La plupart de ses sympathisants sont des jeunes qui n’ont plus rien à espérer, et plus rien à perdre. Actuellement, plus de la moitié des jeunes sont au chômage en Grèce. Et ceux qui travaillent, pour la plupart, le font dans d’horribles conditions, dans des emplois précaires et aux salaires extrêmement bas. Aube Dorée a réalisé ses meilleurs résultats parmi les étudiants et les jeunes (9,5%), les fermiers (9,3%) et les chômeurs (9,1%). Il est vu comme apportant des réponses simples à leurs problèmes – en rendant les immigrés seuls responsables – et comme un parti opposé aux politiciens corrompus.

Pourtant, malgré sa vantardise, Aube Dorée n’a pas touché à un cheveu d’un politicien du gouvernement, d’un banquier, etc. Les seuls que ses membres menacent et attaquent physiquement sont des politiciens de partis de gauches. Un agent de police sur deux a voté pour Aube Dorée, ce qui est très alarmant. La police grecque est notoirement connue, particulièrement la police anti-émeute (MAT), pour entretenir des relations étroites avec Aube Dorée, ce qu’ont encore récemment prouvé divers documents. Cela s’illustre par le fait que lorsque les membres d’Aube Dorée sont dans la rue, ils ne sont pas attaqués par la police, comme les autres manifestants. Ils sont au contraire protégés par la MAT.

Les slogans principaux d’Aube Dorée sont  »étrangers dehors » et  »la Grèce aux grec ». Le parti proclame aussi  »Aube dorée contre tous. » Ce slogan devrait en réalité être  »Aube dorée contre quiconque riposte ». Les autres – armateurs, propriétaires de grandes entreprises, et le capitalisme en général – n’ont rien à craindre. Au parlement, Aube Dorée a soutenu les nouvelles réductions d’impôts pour les armateurs alors qu’à Athènes, le parti a accepté que des parkings publics soient légués à l’usage d’entreprises privées. D’autres exemples similaires peuvent encore être cités.

Le printemps dernier, des membres d’Aube Dorée ont provoqué des travailleurs du secteur des médias en encerclant leur manifestation sur leurs scooters, en insultant les travailleurs et faisant des saluts nazis et autres gestes obscènes. Le 7 novembre, à Volos, ils ont attendu des participants à la manifestation dans le cadre de la grève générale à l’extérieur de leurs bureaux, clubs de golf à la main. Cette fois, la manifestation était trop imposante pour qu’ils soient en mesure d’attaquer. Ils ont aussi menacé des dirigeant syndicaux à cause de leur soutien aux mouvements antifascistes.

Cela s’exprime aussi de façon théorique. Dans un certain nombres d’articles, Aube Dorée affirme clairement être opposé aux grèves avec le prétexte qu’elles entraînent  »la haine entre compatriotes grecs ». Le parti a clairement déclaré s’opposer à toute grève, quelque soit le lieux de travail, l’usine,… Sa thématique dominante est que tous les Grecs sont issus d’une même nation, c’est le sang et la race qui prime, et non pas le fait qu’il existe des pauvres et des riches, des travailleurs et des patrons, des oppresseurs et des opprimés. Selon Aube Dorée, les Grecs doivent subir la situation actuelle tranquillement parce que lorsqu’ils font grève ou manifestent  »ils participent aux divisions que cherche à instaurer le système ». Cette position n’est pas différente de celle du gouvernement, des patrons, de l’establishment et du système lui-même. Ces dernières deux années et demi, Aube Dorée a systématiquement été absent des mobilisations de travailleurs et de jeunes, des manifestations de masse, des grèves générales, des occupations de places, etc.

Réfugiés, immigrés et ultranationalisme

L’ultranationalisme d’Aube Dorée trouve son expression dans une campagne virulente et xénophobe contre les réfugiés et les immigrés, en exigeant leur retrait total de Grèce. Le parti soutient que c’est la seule façon de mettre fin au chômage, à la pauvreté et à la criminalité.

Aube Dorée tente de se présenter comme la solution à ces problèmes de façon complètement raciste. Ses membres accompagnent les vieilles dames aux automates et aux banques retirer leurs pensions en leur offrant ainsi une  »protection » contre les soi-disant  »malfrats étrangers ». Pourtant, ces deux dernières années, le chômage a triplé sans augmentation proportionnelle du nombre d’immigrés et de réfugiés. Au contraire, nombreux sont qui sont partis chercher une vie meilleure dans un autre pays.

Aube Dorée affirme :  »A gros problèmes, solutions extrêmes. Une avant garde révolutionnaire est nécessaire pour détruire l’establishment politique pourri. Cette avant garde, après la disparition de la soi-disante ‘gauche révolutionnaire’, ne pourra qu’être nationaliste ». Sa démagogie est pleine de nationalisme, avec des scénarios dénonçant les  »traitres » et  »conspirations contre la nation ». L’ironie est que le capitalisme grec s’est déjà compromis avec le néocolonialisme de la troïka et des bailleurs de fonds. Cela n’est pas propre au capitalisme grec, mais est une caractéristique centrale de la façon générale dont fonctionne le capitalisme. Les classes bourgeoises plus faibles ont historiquement survécus en choisissant la protection de classes bourgeoises plus puissantes.

La révolution d’Aube Dorée, et sa vision de la  »destruction » de l’establishment, ne voit aucun rôle pour les millions de travailleurs, d’opprimés et de jeunes. Le parti pense avoir le rôle de jouer  »l’avant garde nationaliste » qui va imposer le modèle de Mussolini, de Hitler et de la dictature des colonels (qui a dirigé la Grèce de 1967 à 1974). En réalité, le rôle d’Aube Dorée dans le cas d’une contre révolution serait celui d’un auxiliaire meurtrier de l’armée et des autres forces réactionnaires de l’Etat.

En relation à la question centrale de la crise grecque et de l’austérité, la position réelle d’Aube Dorée est pour une renégociation des Mémorandums et des coupes budgétaires. Le parti n’appelle pas au refus de payer la dette parce qu’il ne veut pas affronter le capital grec, qu’il considère comme le moteur de l’économie. Le capital grec, pour sa part, ne veut pas et ne peut pas affronter ses patrons allemands, européens, américains, etc.

L’échec de la gauche

L’ascension d’Aube Dorée – et, dans l’ensemble, du racisme, du nationalisme, de l’extrême droite et du néo-nazisme à travers l’Europe et ailleurs – est aussi le résultat de l’échec de la gauche pour répondre aux besoins urgents de la classe des travailleurs dans cette crise du capitalisme ainsi que des défaites consécutives du mouvement ouvrier.

En Grèce, Aube Dorée et ses dangers ont été sous-estimés. La gauche a souvent simplement dénoncé les attaques violentes, a parlé de l’histoire et du développement du nazisme, ou s’est limitée à un  »humanitarisme » étroit, sans analyse internationale de l’immigration et de ses différentes catégories.

De plus, l’absence politique de la gauche dans les quartiers démunis a laissé un vide rempli par Aube Dorée, qui a eu une présence consistante et une activité quotidienne dans ces endroits. Il y a aussi eu la croyance, naïve, qu’une manifestation à travers ces quartiers suffirait à faire partir Aube Dorée.

Par dessus tout, il y a eu le refus des principales factions grecques de la gauche à s’unir et à créer des comités locaux comprenant aussi bien des Grecs que des immigrés, pour développer des plans d’action destinés à faire face à leurs problèmes communs. La force combinée des différents partis et organisations de gauche n’a jamais été utilisée pour développer des initiatives et des actions capables d’unir les travailleurs et les jeunes, réfugiés et immigrés inclus.

Comment stopper Aube Dorée ?

Depuis plusieurs années, Xekinima (la section du Comité pour une Internationale Ouvrière en Grèce) a été actif dans le mouvement antifasciste et antiraciste en appelant à un front unique de la gauche et des syndicats contre Aube Dorée, bien avant que ce parti ait pu s’installer au parlement. La situation actuelle est encore plus sérieuse. Ce qu’il faut, c’est un nouvel effort antifasciste, bien plus conséquent, dans lequel la participation unie et l’action commune de la gauche sera un élément crucial. Xekinima a, à plusieurs reprises, défendu une telle stratégie avec des propositions concrètes, comme avant ces dernières élections et l’énorme croissance électorale d’Aube Dorée.

Après les élections, Xekinima a mis en avant les étapes à effectuer pour faire de ces propositions une réalité : la création de comités antifascistes dans chaque quartier, lieu de travail, école et université ; la création de groupes d’auto-défense dans les lieux devenus dangereux pour la gauche et les activistes antifascistes ; une campagne systématique contre la propagande néonazie quotidienne qui sévit dans les quartiers ; et la nécessité de l’unité entre Grecs et immigrés dans un combat commun afin de riposter face à leurs problèmes communs.

Xekinima défend aussi l’adoption par les syndicats d’une motion dénonçant les membres d’organisations néonazies, particulièrement ceux Aube Dorée, et qu’ils en soient exclus. C’était devenu une tradition après la chute de la dictature des colonels dans les années 1970, aussi bien dans les lieux de travail que dans les syndicats. Il est important que de telles décisions soient prises dans les sections syndicales afin de protéger le mouvement ouvrier, en plein développement.

Certains comités antifascistes se sont installés dans différentes zones d’Athènes et d’autres villes. Xekinima a pris l’initiative de la création de certains d’entre eux. Il faut noter que les activistes locales de différentes autres organisations soutiennent cet effort. De plus, le rôle qu’a joué le syndicat enseignant dans nombres de régions est significatif, avec notamment la prise de décision, officiellement, de prendre à bras le corps le problème de l’antifascisme dans les écoles, versles élèves.

Malheureusement, les principaux partis de gauche (Syriza et le KKE) n’ont pas répondu à ce danger suffisamment promptement. Le KKE aborde ce problème avec son approche sectaire habituelle. Syriza a mentionné le besoin d’une action antifasciste mais sans initiative organisée, excepté celles prises par certains de ses composantes, séparément. Néanmoins, le secrétariat central de Syriza a récemment changé sa position et est maintenant en faveur de la construction de comités antifascistes.

De surcroit, d’autres organisations de gauche plus petites soit ne comprennent pas l’importance d’un combat antifasciste ou, lorsqu’ils y participent, tentent de s’en accaparer ou font en sorte de bloquer le mouvement au lieu de l’aider (comme le fait le SWP grec par exemple)

Historiquement, le nazisme a trouvé un sol fertile dans des temps d’austérité, de pauvreté de masse et de chômage. C’est pourquoi il est crucial de combiner notre programme et nos tactiques autour des coupes budgétaires et de l’austérité, contre le cœur du problème. Ce problème, en d’autres termes, c’est le capitalisme. Le capitalisme, en dernier recourt, pourra encore une fois se transformer en régime dictatorial pour se préserver. Les capitalistes ne vont pas passer le pouvoir aux fascistes tels qu’Aube Dorée, mais ils vont les utiliser comme auxiliaires militaires, comme police anti-émeute, etc., comme une arme mortelle orientée contre les organisations des travailleurs. La classe ouvrière en Grèce est loin d’être vaincue, mais des erreurs politiques peuvent conduire à des défaites, comme en Allemagne par le passé.

Premièrement, la gauche doit patiemment expliquer le phénomène de l’immigration. A qui est-ce la faute s’il y a des quartiers défavorisés soumis à la pauvreté et avec également une population d’immigrés sans domicile ? La gauche doit expliquer pourquoi cette tendance ne s’arrêtera pas tant qu’il y aura pauvreté, famine et guerre. Si ce travail est correctement effectué, de telles explications peuvent même rallier des parties de la société qui avaient été touchés par la propagande d’Aube Dorée. De plus, la Grèce est un pays dont la population a migré par vagues dans le passé, et dont la jeunesse est encore en train de fuir (ou d’essayer de la faire) à cause de la crise.

Cependant, il est aussi crucial de disposer d’un programme anticapitaliste socialiste. Il est nécessaire d’expliquer continuellement et patiemment qui est responsable de la crise et de l’austérité. Les véritables positions d’Aube Dorée doivent être systématiquement dénoncées : que ce parti n’est pas opposé aux Mémorandums, comme il tente de le faire croire, mais bien aux mobilisations ouvrières et aux mouvements de résistance contre l’austérité.

Il est aussi nécessaire de s’opposer à toutes les coupes budgétaires et à l’austérité, de revendiquer des moyens pour satisfaire les besoins de la société et non la soif de profits des banquiers. Un Etat doit être organisé de telle façon que les réseaux de trafiquants de drogues et d’êtres humains soient punis plutôt que les victimes, avec un système judiciaire qui s’en prendra à tous les agents de police qui collaborent aux actes racistes ainsi qu’aux néonazis. Toutes ces prérogatives doivent être liées au besoin de développer une économie démocratiquement planifiée et géré, orientée vers la satisfaction des besoins de la grande majorité de la population et non d’une poignée de familles hyper-riches et de grandes multinationales.

Les Grecs doivent refuser de payer la dette. Ensuite, ils doivent passer à la nationalisation du système bancaire et de tous les secteurs clés de l’économie, de toutes les grosses entreprises, sous contrôle et gestion démocratiques des travailleurs, avec une transparence absolue.

Une telle solution agirait comme une source d’inspiration pour les autres travailleurs à travers l’Europe qui luttent contre l’austérité. Ce serait là le début de la construction d’une confédération socialiste d’Europe qui mettrait fin à l’existence cauchemardesque de l’Union Européenne capitaliste, unie uniquement par la pauvreté et le chômage.

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