Après le pacte des generations. Continuons le combat

Le mécontentement continuel du patronat et ses demandes ressemblent à la liste de Saint Nicolas d’un enfant gâté. La hausse de l’acier, du pétrole, de l’euro… sont autant de belles excuses pour justifier l’austérité imposée aux seuls travailleurs car les bénéfices des entreprises ne décroissent pas.

Nicolas Croes

Le pacte des générations n’était pas encore voté au Parlement que l’on parlait déjà lors du congrès du VLD d’une seconde attaque sur les fins de carrière. Cela ne pouvait que satisfaire le Fonds Monétaire International pour qui le Pacte, s’il va dans le bon sens, se caractérise surtout par sa «faiblesse». Mais, sans résistance, ce n’est pas seulement plus longtemps que les travailleurs se feront exploiter…

Pour Guy Quaden, gouverneur de la Banque Nationale (et membre du Parti «Socialiste»…), il y aurait une croissance économique de 2,2% en 2006. Ce serait une amélioration par rapport à l’année précédente, mais dont ne saurait profiter assez le beau monde des entreprises pour cause de handicap salarial. Quaden poursuit en comparant nos salaires à ceux des pays voisins, moins élevés et surtout non-indexés. Et c’est pour lui évidemment là que se situe le problème, dont la solution serait un «Pacte de Compétitivité» impliquant modération salariale, remise en question de l’index et de nouvelles baisses de charges pour les patrons… Il est hors de question de son point de vue de prendre en compte la productivité supérieure des travailleurs belges, cette donnée est probablement réservée aux patronats voisins, pour qui cela peut servir d’explication pour les bas salaires pratiqués chez eux. Quaden ignore aussi le coût de la vie sans cesse croissant, comme vient encore de le démontrer la récente étude du Service Public Fédéral de l’Economie qui calcule ce fameux index dans lequel n’est toujours pas prise en compte la hausse du pétrole.

La FEB est moins optimiste et prévoit une croissance de 2% (ce qui est toujours supérieur au 1,4% de cette année). Mais sur le fond, l’analyse est la même: nos revenus sont trop élevés. Les travailleurs sont doublement visés dans le rapport de la FEB qui demande aussi une diminution des dépenses publiques. Moins de services à la population, donc, et de nouvelles privatisations avec les conséquences que l’on sait.

A cela, il faut encore ajouter les pressions du Conseil Central de l’Economie et la bonne volonté du gouvernement pour appliquer les plus infimes désirs du patronat, seule voix «raisonnable» dans la société.

C’est la faiblesse qui attire les coups et pour stopper le racket, c’est par des actions résolues, massives, et unies que les travailleurs doivent répliquer. La logique du profit est aux seuls avantages des inustriels et autres exploiteurs. Nous ne l’acceptons pas!

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